Ai-je vu trop de westerns ? Je n'ai rien trouvé de vraiment étonnant dans L'homme de la plaine, le cinquième et dernier opus du genre tourné par le grand James Stewart sous la direction d'Anthony Mann. Bon... on peut se dire que la quintessence du cinéma américain classique est révélée dans ce type de récits. Ce n'est pas déplaisant...
Will Lockhart convoie des marchandises entre Laramie et Coronado. L'expédition se déroule sans encombre, alors même que l'on prétend que les Apaches représentent une véritable menace dans la région. Lockhart en sait quelque chose, lui qui a vu son jeune frère tomber sous les balles d'Indiens armés de bons fusils, vendus par les Blancs. C'est d'ailleurs peut-être également pour tirer cette histoire au clair qu'il reste un peu en ville, même si le fils du maire local l'attaque sauvagement et lui ordonne de partir. Sans nullement faire offense aux protagonistes de ce film, je connu des scénarios plus originaux ! Anthony Mann disait avoir eu affaire à un producteur un peu frileux...
Entendons-nous bien: L'homme de la plaine reste un film honnête. L'absence de surprise ne m'a pas empêché d'apprécier cette virée dans le Grand Ouest, ainsi que j'avais déjà pu en faire tant de fois auparavant. On ne peut pas dire que James Stewart avait fait le tour de la question, puisqu'il tourna d'autres westerns par la suite - et pas les moindres de sa très riche filmographie. Alors ? C'est donc l'aspect ultra-traditionnel de la chose qui m'aura laissé une petite impression de frustration. Je vais tâcher d'en retenir le meilleur: ce triple lien entre un vieux père, son fils réel, son fils fantasmé et son fils idéal. Dans la distribution, Donald Crisp, Alex Nicol et Arthur Kennedy trouvent ici de beaux rôles pathétiques, finalement assez touchants. Je n'en dirais pas autant de Cathy O'Donnell, un premier rôle féminin en retrait, heureusement sauvé par celui d'Aline MacMahon, parfaite dans le costume de la femme propriétaire à qui on ne la raconte pas. Est-ce à cela que la vie ressemblait, au Far West ? Ce n'est pas sûr. Mais, après guerre, Hollywood a produit moult fantaisies de ce type...
L'homme de la plaine
Film américain d'Anthony Mann (1955)
Je suis un peu sévère avec ma note en demi-teinte: ce western "ordinaire" m'a plu, mais je n'en ferai pas un absolu incontournable. Cela dit, je verrai certainement tôt ou tard les autres longs-métrages du tandem Mann / Stewart (rappel: j'ai déjà évoqué Les affameurs). Au rayon des grandes références, je continue de citer La poursuite infernale ou La prisonnière du désert. Mais il y en a plein d'autres...
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En attendant que je revienne chevaucher...
Je vous suggère d'arpenter les grands espaces avec "L'oeil sur l'écran".
Will Lockhart convoie des marchandises entre Laramie et Coronado. L'expédition se déroule sans encombre, alors même que l'on prétend que les Apaches représentent une véritable menace dans la région. Lockhart en sait quelque chose, lui qui a vu son jeune frère tomber sous les balles d'Indiens armés de bons fusils, vendus par les Blancs. C'est d'ailleurs peut-être également pour tirer cette histoire au clair qu'il reste un peu en ville, même si le fils du maire local l'attaque sauvagement et lui ordonne de partir. Sans nullement faire offense aux protagonistes de ce film, je connu des scénarios plus originaux ! Anthony Mann disait avoir eu affaire à un producteur un peu frileux...
Entendons-nous bien: L'homme de la plaine reste un film honnête. L'absence de surprise ne m'a pas empêché d'apprécier cette virée dans le Grand Ouest, ainsi que j'avais déjà pu en faire tant de fois auparavant. On ne peut pas dire que James Stewart avait fait le tour de la question, puisqu'il tourna d'autres westerns par la suite - et pas les moindres de sa très riche filmographie. Alors ? C'est donc l'aspect ultra-traditionnel de la chose qui m'aura laissé une petite impression de frustration. Je vais tâcher d'en retenir le meilleur: ce triple lien entre un vieux père, son fils réel, son fils fantasmé et son fils idéal. Dans la distribution, Donald Crisp, Alex Nicol et Arthur Kennedy trouvent ici de beaux rôles pathétiques, finalement assez touchants. Je n'en dirais pas autant de Cathy O'Donnell, un premier rôle féminin en retrait, heureusement sauvé par celui d'Aline MacMahon, parfaite dans le costume de la femme propriétaire à qui on ne la raconte pas. Est-ce à cela que la vie ressemblait, au Far West ? Ce n'est pas sûr. Mais, après guerre, Hollywood a produit moult fantaisies de ce type...
L'homme de la plaine
Film américain d'Anthony Mann (1955)
Je suis un peu sévère avec ma note en demi-teinte: ce western "ordinaire" m'a plu, mais je n'en ferai pas un absolu incontournable. Cela dit, je verrai certainement tôt ou tard les autres longs-métrages du tandem Mann / Stewart (rappel: j'ai déjà évoqué Les affameurs). Au rayon des grandes références, je continue de citer La poursuite infernale ou La prisonnière du désert. Mais il y en a plein d'autres...
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En attendant que je revienne chevaucher...
Je vous suggère d'arpenter les grands espaces avec "L'oeil sur l'écran".
Vous êtes en effet un peu dur,.... parmi la cinquantaine de westerns sortis en 55 , « The man from Laramie » se démarque de la production ambiante , comme d'ailleurs « l'homme qui n'a pas d'étoile » avec Kirk Douglas, sorti la même année. Par sa réalisation bien sur , mais surtout par une lecture du héros « westernien » bien différente des stéréotypes habituels de l'époque. Ambigu, torturé, porteur d'un lourd passé , Stewart , donne un relief particulier à ce héros atypique dont la fragilité , l'obstination, et les soudain éclairs de violence dont il est capable ne sont que la somme de tous les personnages qu'il interpréta sous la direction de Mann...
RépondreSupprimerBonjour. Assez d'accord avec cc rider (j'aime bien ce pseudo très blues-rock). Je ne séoare pas vraiment la "pentalogie" western Anthony Mann /James Stewart. C'est un joli tout. Je regrette simplement les titres français de trois d'entre eux. A bientôt.
RépondreSupprimer@CC Rider:
RépondreSupprimerJe dois avouer que je ne me suis fié qu'à mon impression première, sans aller voir ce que ça pouvait donner en comparaison d'autres westerns de la même année. Je continue toutefois d'avoir une sincère affection pour James Stewart, sans doute l'un de mes acteurs préférés parmi ceux du Hollywood de l'époque.
Et, quand l'occasion se présentera, j'ai bien l'intention de regarder les derniers films Mann / Stewart qui manquent à ma collection...
@Eeguab:
RépondreSupprimerSalut, l'ami. Et merci pour ton commentaire !
Sur les cinq westerns de la "pentalogie", il m'en reste donc trois à découvrir:
- Winchester '73,
- L'appât (The naked spur),
- Je suis un aventurier (The far country).
Il se peut que je revois mon jugement sur ce cinquième opus une fois que j'aurai vu le tout. Mais ce n'est pas pour demain. Wait and see. Je serai ravi d'en reparler avec toi le moment venu !
Ensuite, peut-être que je pourrais me pencher sur les autres collaborations de ce duo mythique...
Je garde un bon souvenir de L'Homme de la plaine, même si je ne l'ai pas vu depuis longtemps. On peut effectivement considérer les Mann/Stewart "comme un tout", comme dit Eeguab, avec un personnage récurrent. Je pense que j'ai un faible pour Je suis un aventurier mais L'Appât est très bien aussi.
RépondreSupprimerJe vais vraiment tâcher de voir les trois qui me manquent...
RépondreSupprimerC'est intéressant, en tout cas, ce binôme entre un réalisateur et un acteur !