Triomphante ou décadente, respectée dans son intégrité historique ou trahie pour les besoins du spectacle, la Rome antique a inspiré d'innombrables films, et ce dès les débuts du cinéma. On se souvient notamment qu'au cours des années 50-60, les studios hollywoodiens produisirent des péplums à la chaîne. Des bons, certes. Et d'autres...
Rares sont ceux - hormis Sergio Corbucci, paraît-il - à s'être penchés sur le mythe originel de la grande cité latine: celui des jumeaux Romulus et Remus, élevés par une louve et que les Dieux ont guidés vers un conflit fratricide pour régler la question du chef véritable. Dans l'étonnant Romulus et Remus - Le premier roi, le cinéaste italien revient sur cette fameuse légende fondatrice. Je vous rappelle que les faits sont censés se dérouler... en 753 avant Jésus Christ ! Oubliez le côté tape-à-l'oeil d'autres films du genre: le long-métrage évoqué aujourd'hui montre un monde encore sauvage, où les hommes et femmes sont très souvent couverts de boue ou de sang. Crédible...
Sorti en Italie au début de l'année dernière, le film y est apparu comme une vraie curiosité au coeur d'une production nationale anémique. Grâce aussi à des producteurs belges, il a pu bénéficier d'un budget de 9 millions d'euros. Il s'avère plutôt intéressant de voir les protagonistes comme de simples éleveurs de moutons, dévastés par une soudaine montée des eaux du Tibre et devenus les esclaves d'une tribu voisine. C'est un peu après cet instant que le scénario dévoile une partie de ses intentions, à l'occasion d'une violente scène d'évasion. On en verra d'autres: je précise que Romulus et Remus... est déconseillé aux moins de seize ans ! Ces très âpres phases d'action sont malheureusement peu lisibles, car la caméra bouge presque constamment. Quand elle se pose enfin, on a le temps d'apprécier le soin apporté aux décors et costumes: un bon point. Autre idée notable: celle des dialogues en proto-latin, avec des mots proches de ceux que certain(e)s d'entre vous ont pu étudier en lettres classiques, au lycée ou à l'université. C'est un atout pour l'immersion !
Romulus et Remus - Le premier roi
Film (belgo-)italien de Matteo Rovere (2019)
Ouais... j'aurais aimé mieux aimer cette drôle de production. Le côté "crasseux" m'est apparu bien justifié et le choix d'une langue morte assez audacieux pour lui donner une note un peu plus que correcte. Maintenant, l'histoire n'est pas haletante et les nombreux passages nocturnes difficiles à suivre. Sur grand écran, ça devait être mieux ! Moins basique que Centurion et moins grandiloquent que Gladiator...
Rares sont ceux - hormis Sergio Corbucci, paraît-il - à s'être penchés sur le mythe originel de la grande cité latine: celui des jumeaux Romulus et Remus, élevés par une louve et que les Dieux ont guidés vers un conflit fratricide pour régler la question du chef véritable. Dans l'étonnant Romulus et Remus - Le premier roi, le cinéaste italien revient sur cette fameuse légende fondatrice. Je vous rappelle que les faits sont censés se dérouler... en 753 avant Jésus Christ ! Oubliez le côté tape-à-l'oeil d'autres films du genre: le long-métrage évoqué aujourd'hui montre un monde encore sauvage, où les hommes et femmes sont très souvent couverts de boue ou de sang. Crédible...
Sorti en Italie au début de l'année dernière, le film y est apparu comme une vraie curiosité au coeur d'une production nationale anémique. Grâce aussi à des producteurs belges, il a pu bénéficier d'un budget de 9 millions d'euros. Il s'avère plutôt intéressant de voir les protagonistes comme de simples éleveurs de moutons, dévastés par une soudaine montée des eaux du Tibre et devenus les esclaves d'une tribu voisine. C'est un peu après cet instant que le scénario dévoile une partie de ses intentions, à l'occasion d'une violente scène d'évasion. On en verra d'autres: je précise que Romulus et Remus... est déconseillé aux moins de seize ans ! Ces très âpres phases d'action sont malheureusement peu lisibles, car la caméra bouge presque constamment. Quand elle se pose enfin, on a le temps d'apprécier le soin apporté aux décors et costumes: un bon point. Autre idée notable: celle des dialogues en proto-latin, avec des mots proches de ceux que certain(e)s d'entre vous ont pu étudier en lettres classiques, au lycée ou à l'université. C'est un atout pour l'immersion !
Romulus et Remus - Le premier roi
Film (belgo-)italien de Matteo Rovere (2019)
Ouais... j'aurais aimé mieux aimer cette drôle de production. Le côté "crasseux" m'est apparu bien justifié et le choix d'une langue morte assez audacieux pour lui donner une note un peu plus que correcte. Maintenant, l'histoire n'est pas haletante et les nombreux passages nocturnes difficiles à suivre. Sur grand écran, ça devait être mieux ! Moins basique que Centurion et moins grandiloquent que Gladiator...
Et oui Sergio Corbucci en 61 nous donnera un film éponyme avec les deux stars du film antiques de l'époque , Steve Reeves et Gordon Scott qui fut également un Tarzan tout à faire regardable....,mais pas que....puisque la meme année Richard Pottier commettra un « Enlèvement des sabines « ou le rôle de Romulus est tenu par un certain Roger Moore qui porte le péplum avant d'autant d'aisance que le smoking quelques années plus tard..
RépondreSupprimerOù es tu allé chercher ça ?
RépondreSupprimerLe côté cracra, caméra qui gigote et histoire pas très haletante... tu ne donnes pas très envie.
Dans le genre nanard, hier j'ai essayé Les dents de la mer 4 pour vérifier si la critique de l'époque n'avait pas été un peu sévère. C'est au-delà des mots, d'ailleurs je n'en trouve pas pour évoquer cette navrance. Je ne suis pas allée au bout.
Ok rien à voir avec tes 2 romains. C'était juste pour causer.
@CC Rider:
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions. J'aimerais bien voir ces films, à l'occasion.
Roger Moore en péplum, ça doit valoir le détour. Son nom est Lus, Romulus ?
@Pascale:
RépondreSupprimerJe suis allé chercher ça dans la série des improbables de mon bouquet Orange.
Pas sûr que ça te plairait, effectivement. Mais le côté "authentique" fonctionne plutôt bien.
Ce que je n'ai pas franchement aimé, c'est la répétition de scènes violentes et pas très lisibles.
Soyons clair et répétons-le: ce n'est certes pas un immanquable.