Qui aime flâner dans les rayonnages d'une librairie sait pertinemment que la littérature nous raconte d'innombrables histoires. Le cinéma est, lui aussi, d'une diversité quasi-infinie et c'est mon intérêt avéré pour les "marges" qui m'a attiré vers l'étrange Quand les dinosaures dominaient le monde. Je vous entraîne donc vers des temps reculés !
Dans un monde dépourvu de Lune, le film s'ouvre par une cérémonie sacrificielle au dieu Soleil. Une peuplade primitive croit possible d'apaiser la colère des éléments en offrant le sang de trois femmes aux cheveux clairs ! L'une d'elles échappe in extremis à ce destin funeste et rejoint une autre tribu. Outre une nature hostile, le péril qui la menace alors est... la jalousie d'une brune, qui a bien compris que son petit copain supposé en pinçait déjà pour la nouvelle venue. Oui, c'est franchement n'importe quoi, d'autant que le titre du film annonce la suite: bientôt, il sera aussi question de sauriens géants. Vous les pensiez disparus avant l'apparition de l'homme ? Que nenni ! Ici, ils sont le plus souvent un danger pour nos lointains ancêtres. Exception qui confirme la règle: avec un peu de malice, il se pourrait que certains soient domptables. Ah, grande magie du septième art ! Peut-être qu'on devrait y repenser, avant de se moquer des blondes...
Allez, soyons sérieux: Quand les dinosaures dominaient le monde est un nanar de la plus belle eau. Un autre film d'un genre équivalent était sorti quelque temps auparavant et la grande maison Hammer s'est dit que ce serait bien de s'en inspirer pour amasser de l'argent sans faire trop d'efforts côté scénario. La recette fonctionne à partir d'ingrédients simples: monstres taille XXL et filles à gros poumons légèrement vêtues. Oui, l'héroïne (Victoria Vetri alias Angela Dorian) a presque été choisie sur catalogue: elle s'était d'abord fait connaître comme Playmate de l'Année pour le magazine Playboy, en 1968. L'intérêt patrimonial du long-métrage est ailleurs: dans le bestiaire reconstitué pour l'occasion, qui donne aux aventures de la blondinette une - petite ! - touche épique, toute notion de réalisme mise à part. Sincèrement, c'est kitsch, mais, pour l'époque, assez bien réalisé. Désolé, mais je crois en fait que c'est tout ce que le film peut offrir...
Quand les dinosaures dominaient le monde
Film britannique de Val Guest (1970)
Une curiosité à regarder... en toute connaissance de cause. Le look des créatures rappelle celles de Ray Harryhausen, d'ailleurs sollicité pour les créer (et qui déclina, étant engagé sur La vallée de Gwangi). Ce courant préhistorique du cinéma de genre paraît avoir fait long feu aujourd'hui, mais Steven Spielberg lui a rendu un hommage sincère dans Jurassic Park (deux décennies plus tard). Respect aux anciens !
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Pour finir, un peu de linguistique primitive...
L'interjection de mon titre est en fait l'un des rares mots du langage parlé par les êtres humains de ce film décidément étonnant. Il y en a une trentaine en tout: on reste éloigné du sabir de La guerre du feu !
Et, désormais, en guise de conclusion définitive...
Je vous propose de lire également la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Dans un monde dépourvu de Lune, le film s'ouvre par une cérémonie sacrificielle au dieu Soleil. Une peuplade primitive croit possible d'apaiser la colère des éléments en offrant le sang de trois femmes aux cheveux clairs ! L'une d'elles échappe in extremis à ce destin funeste et rejoint une autre tribu. Outre une nature hostile, le péril qui la menace alors est... la jalousie d'une brune, qui a bien compris que son petit copain supposé en pinçait déjà pour la nouvelle venue. Oui, c'est franchement n'importe quoi, d'autant que le titre du film annonce la suite: bientôt, il sera aussi question de sauriens géants. Vous les pensiez disparus avant l'apparition de l'homme ? Que nenni ! Ici, ils sont le plus souvent un danger pour nos lointains ancêtres. Exception qui confirme la règle: avec un peu de malice, il se pourrait que certains soient domptables. Ah, grande magie du septième art ! Peut-être qu'on devrait y repenser, avant de se moquer des blondes...
Allez, soyons sérieux: Quand les dinosaures dominaient le monde est un nanar de la plus belle eau. Un autre film d'un genre équivalent était sorti quelque temps auparavant et la grande maison Hammer s'est dit que ce serait bien de s'en inspirer pour amasser de l'argent sans faire trop d'efforts côté scénario. La recette fonctionne à partir d'ingrédients simples: monstres taille XXL et filles à gros poumons légèrement vêtues. Oui, l'héroïne (Victoria Vetri alias Angela Dorian) a presque été choisie sur catalogue: elle s'était d'abord fait connaître comme Playmate de l'Année pour le magazine Playboy, en 1968. L'intérêt patrimonial du long-métrage est ailleurs: dans le bestiaire reconstitué pour l'occasion, qui donne aux aventures de la blondinette une - petite ! - touche épique, toute notion de réalisme mise à part. Sincèrement, c'est kitsch, mais, pour l'époque, assez bien réalisé. Désolé, mais je crois en fait que c'est tout ce que le film peut offrir...
Quand les dinosaures dominaient le monde
Film britannique de Val Guest (1970)
Une curiosité à regarder... en toute connaissance de cause. Le look des créatures rappelle celles de Ray Harryhausen, d'ailleurs sollicité pour les créer (et qui déclina, étant engagé sur La vallée de Gwangi). Ce courant préhistorique du cinéma de genre paraît avoir fait long feu aujourd'hui, mais Steven Spielberg lui a rendu un hommage sincère dans Jurassic Park (deux décennies plus tard). Respect aux anciens !
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Pour finir, un peu de linguistique primitive...
L'interjection de mon titre est en fait l'un des rares mots du langage parlé par les êtres humains de ce film décidément étonnant. Il y en a une trentaine en tout: on reste éloigné du sabir de La guerre du feu !
Et, désormais, en guise de conclusion définitive...
Je vous propose de lire également la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Dans la même veine mais tourné 4 ans plus tôt , un must :
RépondreSupprimer« 1 million d'années avant jésus christ » , autant d'anachronismes, de scénario approximatif , et d'effets spéciaux d'un autre age, mais là c'est Raquel Welch qui arbore un bikini en peau de bête du plus bel effet...J'avoue renoncer à classer l'un ou l'autre de ces chefs-d’œuvre dans un ordre préférentiel...
Hé ! Mais c'est que vous me donneriez presque envie de le voir, ce film !
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour la recommandation. J'adore le titre. Et Raquel Welch doit valoir le détour...
Ha oui, Raquel c'est quelque chose qu'il faut avoir vu !
RépondreSupprimerEt celui-ci quel délice, Victoria Vetri et son dino, tout un poéme !
J'ai bien ri quand j'ai lu que la brune était jalouse de la blonde. Une histoire de poumons sans doute.
RépondreSupprimerEn plus ces ancêtres ne parlent pas ???
Encore un peu ils criaient Attica !!!
J'ai vu le film avec Raquel... un chef-d'oeuvre bien sûr.
@Vincent:
RépondreSupprimerRaquel, "quelque chose" ? Roooooh ! Quelle vilaine expression !
Blague à part (quoique...), je me disais bien qu'une actrice italienne en bikini te plairait !
@Pascale-très-matinale:
RépondreSupprimerSi tu as ri, c'est l'essentiel: il faut prendre ce film à la légère. Et encore...
Ici, nos ancêtres parlent donc un langage de trente mots. Apparemment, c'est suffisant...
PS: j'ai trouvé la brune plus jolie, mais la blonde est plus efficace contre les dinos.
Pascale très insomniaque... J'ai pu réécouter l'émission de France Inter et le concert de Christophe.
RépondreSupprimer30 mots ! ça me plairait pour parler des films moi qui suis en panne d'écriture souvent.
Tiens, j'ai un copain prénommé Christophe et fait (faisait) aussi des insomnies !
RépondreSupprimerJe suis malgré tout heureux que, dans ce temps de veille, ton vocabulaire soit plus étendu.
"Hé ! Mais c'est que vous me donneriez presque envie de le voir, ce film !"
RépondreSupprimer(bah oui, je suis paresseux, ce matin...)
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Allez-y, Tadloiducine, allez-y ! C'est du pur cinéma d'exploitation, mais c'est rigolo à voir !
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