Plus j'explore le cinéma de genre, plus je juge qu'il recèle de pépites insoupçonnées, de nature à nourrir tout un pan de ma cinéphilie. Dernièrement, mon regard s'est arrêté sur La vallée de Gwangi, film vintage où l'on retrouve à la fois des cowboys et des dinosaures. Présenté ainsi, ça a l'air d'un duo bizarre... et à l'écran, ça l'est aussi !
Petit clin d'oeil pour les connaisseurs: dans le méli-mélo légendaire qu'il a appelé La classe américaine, Michel Hazanavicius a réutilisé quelques plans de cet OFNI pour évoquer (je cite) "les animaux préhistoriques partouzeurs de droite". Ici, fi de toute considération politico-pornographique: le film raconte l'histoire d'un aventurier solitaire, qui retrouve son ex-petite amie, artiste vedette d'un cirque ambulant, pour lui proposer d'abord un contrat juteux. Sa confiance évaporée, la belle renâcle évidemment, mais c'est alors que le couple découvre un cheval miniature qui pourrait être un partenaire idéal pour un nouveau numéro spectaculaire ! Je vous épargne les détails sur le pourquoi du comment, mais une course poursuite s'engage alors dans le sillage de l'équidé, laquelle course se termine dans une vallée isolée et peuplée de créatures des temps anciens, en parfaite santé ! Les hommes et la femme qui sont les héros de ce drôle de film devront alors affronter la colère d'un allosaure passablement excité. Et aussi sauver leur peau, l'animal s'avérant tout à fait indomptable...
Je pardonne volontiers les incrustations grossières, effets spéciaux dépassés et autres fils apparents de ce long-métrage. Deux raisons pour l'expliquer: 1) je n'oublie pas que ces images ont un demi-siècle derrière elles et en fait 2), je les trouve délicieusement old school ! De toute manière, le scénario est irréel: cet univers à la Jules Verne fonctionne sur moi comme un bonbon offert à un enfant rêveur. L'adulte que je suis se dit en outre qu'il n'y aurait pas d'auteurs comme Spielberg ou Cameron s'il n'y avait pas eu aussi ce type de film précurseur. Bref, j'ai vraiment bien apprécié La vallée de Gwangi ! Côté acteurs, je n'ai reconnu personne, ce qui donne au programme une patine un peu fauchée - et qui me plait beaucoup, pour tout dire. C'est un peu idéaliste, certes, mais j'y vois la marque de l'engagement d'un groupe d'artisans unis, pour le seul bonheur de faire du cinéma. Puisqu'il est donc question de cirque, cette impression se renforce encore dans ce que je pourrais appeller un "parallélisme de formes". Inutile toutefois d'aller aussi loin dans l'analyse pour y prendre plaisir !
La vallée de Gwangi
Film américain de James O'Connolly (1969)
Le réalisateur lui-même est pour moi un inconnu, mais qu'importe ! J'insiste: j'ai passé un joli moment devant ce film, qu'on peut voir aussi comme un étrange manifeste écolo d'avant-garde. Les coutures sont encore plus apparentes dans des opus d'inspiration fantastique tels Le voleur de Badgad (1940) ou SF (Planète interdite / 1956). N'hésitez SURTOUT PAS à me faire part de vos possibles suggestions !
Petit clin d'oeil pour les connaisseurs: dans le méli-mélo légendaire qu'il a appelé La classe américaine, Michel Hazanavicius a réutilisé quelques plans de cet OFNI pour évoquer (je cite) "les animaux préhistoriques partouzeurs de droite". Ici, fi de toute considération politico-pornographique: le film raconte l'histoire d'un aventurier solitaire, qui retrouve son ex-petite amie, artiste vedette d'un cirque ambulant, pour lui proposer d'abord un contrat juteux. Sa confiance évaporée, la belle renâcle évidemment, mais c'est alors que le couple découvre un cheval miniature qui pourrait être un partenaire idéal pour un nouveau numéro spectaculaire ! Je vous épargne les détails sur le pourquoi du comment, mais une course poursuite s'engage alors dans le sillage de l'équidé, laquelle course se termine dans une vallée isolée et peuplée de créatures des temps anciens, en parfaite santé ! Les hommes et la femme qui sont les héros de ce drôle de film devront alors affronter la colère d'un allosaure passablement excité. Et aussi sauver leur peau, l'animal s'avérant tout à fait indomptable...
Je pardonne volontiers les incrustations grossières, effets spéciaux dépassés et autres fils apparents de ce long-métrage. Deux raisons pour l'expliquer: 1) je n'oublie pas que ces images ont un demi-siècle derrière elles et en fait 2), je les trouve délicieusement old school ! De toute manière, le scénario est irréel: cet univers à la Jules Verne fonctionne sur moi comme un bonbon offert à un enfant rêveur. L'adulte que je suis se dit en outre qu'il n'y aurait pas d'auteurs comme Spielberg ou Cameron s'il n'y avait pas eu aussi ce type de film précurseur. Bref, j'ai vraiment bien apprécié La vallée de Gwangi ! Côté acteurs, je n'ai reconnu personne, ce qui donne au programme une patine un peu fauchée - et qui me plait beaucoup, pour tout dire. C'est un peu idéaliste, certes, mais j'y vois la marque de l'engagement d'un groupe d'artisans unis, pour le seul bonheur de faire du cinéma. Puisqu'il est donc question de cirque, cette impression se renforce encore dans ce que je pourrais appeller un "parallélisme de formes". Inutile toutefois d'aller aussi loin dans l'analyse pour y prendre plaisir !
La vallée de Gwangi
Film américain de James O'Connolly (1969)
Le réalisateur lui-même est pour moi un inconnu, mais qu'importe ! J'insiste: j'ai passé un joli moment devant ce film, qu'on peut voir aussi comme un étrange manifeste écolo d'avant-garde. Les coutures sont encore plus apparentes dans des opus d'inspiration fantastique tels Le voleur de Badgad (1940) ou SF (Planète interdite / 1956). N'hésitez SURTOUT PAS à me faire part de vos possibles suggestions !
Ray Harryhausen grand maître de l'animation dite en volume et inventeur de la dynamation est une légende dans l'histoire des effets spéciaux au cinéma.
RépondreSupprimerDes années 40, au début des années 80 il signera les trucages d'une bonne vingtaine de films dont les fameux « Voyages de gulliver » «» jason et les Argonautes, » « Sinbad et l’œil du tigre », et en 81 la première version du « Choc des titans ». Quant à James Franciscus le héros de gwandji on se souvient de lui dans »Le secret de la planète des singes »opus n° 2 de la série ou il part à la recherche de Charlton Heston ….
Merci pour ces précisions, CC Rider.
RépondreSupprimerJ'ai moi-même prévu de reparler très vite de Ray Harryhausen.
Hé oui, c'est Ray qui est à l'origine des maquettes et des effets spéciaux de cette fameuse vallée ! Je l'ai aussi revu sur TCM le mois dernier.
RépondreSupprimerSur mon blog, un long article sur Ray Harryhausen, vous pourrez voir ;)
J'irai voir, promis. Et l'ami Ray arrive donc très bientôt sur les Bobines.
RépondreSupprimerMais chut ! Je n'ai pas tellement d'habitude de faire de longs effets d'annonce...
Le titre me dit quelque chose mais je ne pense pas l'avoir vu.
RépondreSupprimerDeux erreurs se sont glissées dans ton texte.
Tu dis : l'adulte que je suis...😂😂😂
Et : d'aller s'y loin...
Bien vu ! J'ai corrigé mon énooooooooooorme faute !
RépondreSupprimerQuant au fait d'être un adulte, je vais continuer à faire semblant...
Toi, il faudrait quand même que tu puisses voir le film !