Le nom nous est certes familier, mais nous autres Français ne savons finalement qu'assez peu de choses sur Singapour. La petite république d'Asie du Sud-Est fut longtemps l'une des possessions de la couronne britannique. Son territoire a aussi été occupé par l'armée japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Mon film du jour s'en souvient...
Cela dit, La saveur des ramen est bien tout sauf un film de guerre. Son personnage principal, Masato, est un garçon d'aujourd'hui. Il vit au Japon et, pour gagner sa vie, travaille aux côtés d'un père cuistot comme assistant-chef d'un petit restaurant de spécialités culinaires nippones. Bientôt, il se retrouve seul et endeuillé, puisque le papa décède subitement. Masato décide alors d'entreprendre un voyage culinaire à Singapour, le pays d'origine de sa maman, disparue, elle, quelques années auparavant. Il découvrira que certaines rivalités demeurent entre ses deux pays de coeur, ce qui viendra compliquer son espoir de rapprochement avec les membres de sa famille maternelle. Bon... je ne souhaite pas tout vous raconter non plus ! Avec ce pitch allongé, vous avez déjà une bonne notion du scénario...
On dit parfois que les bons sentiments ne font pas les bons films. C'est exact: si nobles puissent-elles être, les idées qui s'expriment dans un film ne suffisent pas à le rendre vraiment agréable à suivre. En l'espèce, il y a un risque indéniable que La saveur des ramen paraisse un tantinet trop sucré à certain(e)s d'entre vous - un comble pour un plat typique à base de nouilles, de viande et de bouillon. Blague à part, il est clair qu'on est ici en face de ce qu'on pourrait appeler une histoire de bisounours: il n'y a pas de personnage négatif et toute situation mal embarquée semble toujours devoir s'arranger. Plutôt qu'en Asie, le film pourrait aussi bien se passer sur le continent américain ou en Europe. D'où une déception: même si Masato décide de consacrer une partie de son temps à une espèce de pèlerinage photo sur les traces de ses parents, on ne voit qu'assez peu de choses de Singapour... et encore moins du Japon, pour tout vous dire. Conclusion: le film se laisse regarder, mais n'a rien d'incontournable. Sa double nationalité en fait toutefois une curiosité. À vous de juger !
La saveur des ramen
Film japono-singapourien d'Eric Khoo (2018)
Je vous ai parlé d'assez nombreux films asiatiques ces derniers temps et j'insiste: celui d'aujourd'hui n'est certes pas désagréable à suivre. J'ajoute d'ailleurs que, souvent, il pourrait même vous donner faim ! Côté cinéma, il me donne envie de découvrir enfin un long-métrage de Naomi Kawase, Les saveurs de Tokyo, que je garde pour les jours de disette. Encore un peu d'appétit ? Essayez donc l'étrange Tampopo.
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Pour finir, un petit tour dans d'autres cuisines...
C'est l'occasion de constater que Dasola a vraiment apprécié le film. Et Strum et le chroniqueur de "L'oeil sur l'écran" ne sont pas en reste !
Cela dit, La saveur des ramen est bien tout sauf un film de guerre. Son personnage principal, Masato, est un garçon d'aujourd'hui. Il vit au Japon et, pour gagner sa vie, travaille aux côtés d'un père cuistot comme assistant-chef d'un petit restaurant de spécialités culinaires nippones. Bientôt, il se retrouve seul et endeuillé, puisque le papa décède subitement. Masato décide alors d'entreprendre un voyage culinaire à Singapour, le pays d'origine de sa maman, disparue, elle, quelques années auparavant. Il découvrira que certaines rivalités demeurent entre ses deux pays de coeur, ce qui viendra compliquer son espoir de rapprochement avec les membres de sa famille maternelle. Bon... je ne souhaite pas tout vous raconter non plus ! Avec ce pitch allongé, vous avez déjà une bonne notion du scénario...
On dit parfois que les bons sentiments ne font pas les bons films. C'est exact: si nobles puissent-elles être, les idées qui s'expriment dans un film ne suffisent pas à le rendre vraiment agréable à suivre. En l'espèce, il y a un risque indéniable que La saveur des ramen paraisse un tantinet trop sucré à certain(e)s d'entre vous - un comble pour un plat typique à base de nouilles, de viande et de bouillon. Blague à part, il est clair qu'on est ici en face de ce qu'on pourrait appeler une histoire de bisounours: il n'y a pas de personnage négatif et toute situation mal embarquée semble toujours devoir s'arranger. Plutôt qu'en Asie, le film pourrait aussi bien se passer sur le continent américain ou en Europe. D'où une déception: même si Masato décide de consacrer une partie de son temps à une espèce de pèlerinage photo sur les traces de ses parents, on ne voit qu'assez peu de choses de Singapour... et encore moins du Japon, pour tout vous dire. Conclusion: le film se laisse regarder, mais n'a rien d'incontournable. Sa double nationalité en fait toutefois une curiosité. À vous de juger !
La saveur des ramen
Film japono-singapourien d'Eric Khoo (2018)
Je vous ai parlé d'assez nombreux films asiatiques ces derniers temps et j'insiste: celui d'aujourd'hui n'est certes pas désagréable à suivre. J'ajoute d'ailleurs que, souvent, il pourrait même vous donner faim ! Côté cinéma, il me donne envie de découvrir enfin un long-métrage de Naomi Kawase, Les saveurs de Tokyo, que je garde pour les jours de disette. Encore un peu d'appétit ? Essayez donc l'étrange Tampopo.
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Pour finir, un petit tour dans d'autres cuisines...
C'est l'occasion de constater que Dasola a vraiment apprécié le film. Et Strum et le chroniqueur de "L'oeil sur l'écran" ne sont pas en reste !
Personnelement J'ai préferé "les délices de Tokyo" de Naomi kawase
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore saisi l'occasion de faire la comparaison...
RépondreSupprimerMerci Martin pour le lien. Un joli petit film.
RépondreSupprimerPas de quoi. Je vois que nous sommes d'accord sur l'essentiel.
RépondreSupprimerBonsoir Martin, merci aussi pour le lien. Un film qui m'avait plu même si j'avais préféré Les délices de Tokyo. Bonne soirée.
RépondreSupprimerDe rien. Il faut vraiment que je rattrape ce film de Naomi Kawase !
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