jeudi 7 mars 2019

Son rêve mécanique

J'ai toujours pensé qu'il fallait être fou pour relever certains défis. Celui de Pierre-André Lhomme était de battre un record de vitesse sur les grandes étendues salées de Bonneville, aux États-Unis. L'exploit s'est concrétisé et a donné lieu à un documentaire, diffusé lors de plusieurs festivals. J'ai ainsi eu une occasion de le découvrir...

Le titre - The world's slowest Harley - mérite quelques explications. Visiblement, Pierre-André Lhomme est un vrai passionné de moto. Quand son film démarre, il dit son affection pour les vieilles bécanes américaines et son intérêt pour le bricolage. Une rencontre décisive avec d'autres fondus de mécanique l'entraîne donc vers l'Utah américain, en quête d'un chrono à bord d'un engin motorisé hybride spécialement customisé. Et qui doit, avant de prétendre à un record quelconque, satisfaire à un contrôle technique particulièrement rude ! Parce qu'il s'est inscrit dans une catégorie originale, son concepteur sait d'avance qu'en étant homologué et en parvenant bien sûr à rouler sur la distance requise, il établira donc un temps de référence. Maintenant, quel intérêt ? Juste celui de réaliser un très vieux rêve...

Autant vous le dire: très centré sur Pierre-André Lhomme, le film tourne parfois un peu trop à l'autocélébration. Bien qu'il s'entoure d'amis pour réaliser son grand défi, l'auteur monopolise la parole. Heureusement, son grain de folie est plutôt communicatif et son récit efficace. Jolies images, illustration musicale adéquate, montage soigné... The world's slowest Harley a objectivement belle allure. Moi que la moto n'intéresse que modérément, j'ai pris un plaisir certain à découvrir tout cela... d'autant que le propos est concentré sur une heure. On n'a pas le temps de se lasser vraiment, du coup ! C'est en cela que je parlerai donc d'une belle réussite, sur le fond comme sur la forme. Comment en juger ? C'est une bonne question. J'ignore si le film tourne encore et sa page Facebook ne répond plus...

The world's slowest Harley
Documentaire français de P.-A. Lhomme et Leo Terreros (2017)

Mon bilan est plus qu'honorable pour ce film réussi (dans son genre). Deux choses à préciser. 1) Bonneville, c'est du sérieux: le site accueille aussi des constructeurs venus tester leurs technologies innovantes. 2) J'ai découvert et apprécié The world's slowest Harley lors de la récente édition du French Riviera Motorcycle Film Festival. Spéciale dédicace à Olivier... et p'tit lien vers une chronique de Joss !

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