C'est l'histoire d'un film qui fut d'abord une pièce de théâtre. Il parle avec ardeur... d'une pièce de théâtre souvent adaptée en film. Edmond s'attaque au mythe Cyrano de Bergerac par une face inhabituelle: ainsi que son titre le suggère, il (ré)invente la manière dont il a été écrit par Edmond Rostand, en 1897. Et ce avec panache !
Je vous avoue que j'ai eu un peu peur: au tout départ, il m'a semblé que le Paris reconstitué du film était bien trop rutilant (et lumineux) pour figurer notre capitale à la fin du 19ème. Je suis assez vite passé sur ce détail et je me suis pris au jeu, en fait d'autant plus volontiers que c'est ici une comédie enlevée qui nous est proposée, au service du texte original dans toutes ses dimensions. Les plus "théâtreux" d'entre vous devraient s'y retrouver: sans prétention aucune, Edmond revisite la légende sans jamais sombrer dans la dérision moqueuse. En réalité, on a presque envie de rejoindre le film sur les planches ! Et d'aider son jeune auteur à prendre enfin confiance en ses talents...
Je vous l'ai dit: le long-métrage a d'abord été une pièce de théâtre. Alexis Michalik, le metteur en scène devenu réalisateur, a expliqué qu'il manquait d'argent pour le cinéma et que c'est après son succès côté cour qu'il a pu passer côté jardin. Belle histoire, non ? J'ajoute qu'il s'est entouré d'une troupe d'acteurs très investis dans leurs rôles. Thomas Solivérès, 28 ans, convainc parfaitement en réplique fébrile d'un Rostand surexcité. Citer désormais l'ensemble de la distribution serait fastidieux, mais pas de doute: en pariant sur Olivier Gourmet comme Coquelin/Cyrano, Edmond a su se doter d'un atout de taille ! Impeccable comme toujours, le Belge porte beau dans le costume flamboyant du Gascon. Une prestation qu'on aimerait voir prolongée et qui, pourtant, ne vient jamais affadir celle des autres comédiens. Résultat: le récit est assez long, mais presque idéalement équilibré. Serait-ce un film parfait ? Non, mais je n'ai guère envie de chipoter...
Edmond
Film français d'Alexis Michalik (2019)
Ce joli long-métrage prend sa place parmi les bons Cyrano de cinéma. Il rend d'ailleurs hommage aux autres - je vous laisse voir comment. Dans la lignée de Shakespeare in love, tout "fonctionne" et amuse. Sur le thème, c'est ce que j'ai découvert de plus enthousiasmant depuis mon Cyrano de Bergerac muet d'il y a bientôt deux ans déjà. Même si Michel Vuillermoz m'avait beaucoup plu dans la pièce filmée !
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S'il vous reste du temps pour un sixième acte...
Vous pourrez relever le rideau... en compagnie de Pascale et Dasola.
Je vous avoue que j'ai eu un peu peur: au tout départ, il m'a semblé que le Paris reconstitué du film était bien trop rutilant (et lumineux) pour figurer notre capitale à la fin du 19ème. Je suis assez vite passé sur ce détail et je me suis pris au jeu, en fait d'autant plus volontiers que c'est ici une comédie enlevée qui nous est proposée, au service du texte original dans toutes ses dimensions. Les plus "théâtreux" d'entre vous devraient s'y retrouver: sans prétention aucune, Edmond revisite la légende sans jamais sombrer dans la dérision moqueuse. En réalité, on a presque envie de rejoindre le film sur les planches ! Et d'aider son jeune auteur à prendre enfin confiance en ses talents...
Je vous l'ai dit: le long-métrage a d'abord été une pièce de théâtre. Alexis Michalik, le metteur en scène devenu réalisateur, a expliqué qu'il manquait d'argent pour le cinéma et que c'est après son succès côté cour qu'il a pu passer côté jardin. Belle histoire, non ? J'ajoute qu'il s'est entouré d'une troupe d'acteurs très investis dans leurs rôles. Thomas Solivérès, 28 ans, convainc parfaitement en réplique fébrile d'un Rostand surexcité. Citer désormais l'ensemble de la distribution serait fastidieux, mais pas de doute: en pariant sur Olivier Gourmet comme Coquelin/Cyrano, Edmond a su se doter d'un atout de taille ! Impeccable comme toujours, le Belge porte beau dans le costume flamboyant du Gascon. Une prestation qu'on aimerait voir prolongée et qui, pourtant, ne vient jamais affadir celle des autres comédiens. Résultat: le récit est assez long, mais presque idéalement équilibré. Serait-ce un film parfait ? Non, mais je n'ai guère envie de chipoter...
Edmond
Film français d'Alexis Michalik (2019)
Ce joli long-métrage prend sa place parmi les bons Cyrano de cinéma. Il rend d'ailleurs hommage aux autres - je vous laisse voir comment. Dans la lignée de Shakespeare in love, tout "fonctionne" et amuse. Sur le thème, c'est ce que j'ai découvert de plus enthousiasmant depuis mon Cyrano de Bergerac muet d'il y a bientôt deux ans déjà. Même si Michel Vuillermoz m'avait beaucoup plu dans la pièce filmée !
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S'il vous reste du temps pour un sixième acte...
Vous pourrez relever le rideau... en compagnie de Pascale et Dasola.
Mon texte préféré de la littérature française. Mon personnage aussi.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé le générique avec tous les Cyrano qui défilent depuis sa création. Olivier Gourmet est très à la hauteur.
Ah ça, c'est mythique, Cyrano ! Ce n'est pas moi qui te dirai le contraire.
RépondreSupprimerLe générique était bien sympa, c'est vrai, et Olivier Gourmet est effectivement très bien. Comme toujours.
Bonjour Martin, mon coup de coeur de ce début d'année. Bonne journée.
RépondreSupprimerJe le classe également parmi les films sympas de ce début d'année. Merci, Dasola.
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