Comment épouser un millionnaire... très explicite, le titre du film témoigne d'emblée de sa frivolité. Le cinéma américain des fifties avait, je trouve, le chic pour nous proposer des comédies légères autour de personnages féminins quelque peu "évaporés". Je dois dire que je me suis bien amusé avec celui-là - et son joli trio d'actrices...
Vous les reconnaissez ? Betty Grable, Lauren Bacall et Marilyn Monroe font ici leur maximum pour attirer l'attention de ces messieurs. Chacune a un rêve quelque peu différent... et plus ou moins cynique. Quoi qu'il en soit, le réaliser passe inévitablement par un mariage avec un homme riche. Misogyne, ce scénario ? Je ne pense pas. Sorti aujourd'hui, le film serait sans doute considéré très réactionnaire. Pourtant, son aspect vintage et la "douceur" de son humour suffisent à discréditer l'idée de son machisme latent. Certes, les filles paraissent écervelées ou manipulatrices parfois, mais les garçons n'ont pas tous le beau rôle. Ils peuvent eux aussi être un rien filous...
Résultat: le ton général paraît finalement plus tendre que caustique. Les comédiennes y sont évidemment pour beaucoup, le plaisir naissant également du constat que leurs personnages se complètent idéalement. Un bémol: c'est vrai que Lauren Bacall et Marilyn Monroe éclipsent très légèrement Betty Grable, de huit et dix ans leur aînée. En face, le casting masculin est très bien aussi, mais je crois inutile de citer trop de noms: selon moi, Comment épouser un millionnaire pourrait très bien être qualifié de film féminin (si ce n'est féministe). Formellement, il conserve le charme un peu suranné des productions sorties des studios hollywoodiens, le grand soin apporté aux costumes permettant d'oublier la quasi-absence de scène tournée en extérieurs. Dans le genre, j'ai vu mieux, mais je ne veux pas bouder mon plaisir !
Comment épouser un millionnaire
Film américain de Jean Negulesco (1953)
Un divertissement au goût popcorn, à regarder d'un oeil affectueux. J'ai relevé une petite blague sur Humphrey Bogart, assez bien sentie ! Léger comme une bulle de savon, le long-métrage a le bon goût d'éviter l'outrance dans la caricature. Vous avez évidemment le droit de préférer la finesse d'un Lubitsch (Rendez-vous) ou bien le glamour d'un Wilder (Ariane). Autant vous le dire: c'est mon cas également...
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Pour aller (un peu) plus loin...
Je vous conseille à présent de lire la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Vous les reconnaissez ? Betty Grable, Lauren Bacall et Marilyn Monroe font ici leur maximum pour attirer l'attention de ces messieurs. Chacune a un rêve quelque peu différent... et plus ou moins cynique. Quoi qu'il en soit, le réaliser passe inévitablement par un mariage avec un homme riche. Misogyne, ce scénario ? Je ne pense pas. Sorti aujourd'hui, le film serait sans doute considéré très réactionnaire. Pourtant, son aspect vintage et la "douceur" de son humour suffisent à discréditer l'idée de son machisme latent. Certes, les filles paraissent écervelées ou manipulatrices parfois, mais les garçons n'ont pas tous le beau rôle. Ils peuvent eux aussi être un rien filous...
Résultat: le ton général paraît finalement plus tendre que caustique. Les comédiennes y sont évidemment pour beaucoup, le plaisir naissant également du constat que leurs personnages se complètent idéalement. Un bémol: c'est vrai que Lauren Bacall et Marilyn Monroe éclipsent très légèrement Betty Grable, de huit et dix ans leur aînée. En face, le casting masculin est très bien aussi, mais je crois inutile de citer trop de noms: selon moi, Comment épouser un millionnaire pourrait très bien être qualifié de film féminin (si ce n'est féministe). Formellement, il conserve le charme un peu suranné des productions sorties des studios hollywoodiens, le grand soin apporté aux costumes permettant d'oublier la quasi-absence de scène tournée en extérieurs. Dans le genre, j'ai vu mieux, mais je ne veux pas bouder mon plaisir !
Comment épouser un millionnaire
Film américain de Jean Negulesco (1953)
Un divertissement au goût popcorn, à regarder d'un oeil affectueux. J'ai relevé une petite blague sur Humphrey Bogart, assez bien sentie ! Léger comme une bulle de savon, le long-métrage a le bon goût d'éviter l'outrance dans la caricature. Vous avez évidemment le droit de préférer la finesse d'un Lubitsch (Rendez-vous) ou bien le glamour d'un Wilder (Ariane). Autant vous le dire: c'est mon cas également...
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Pour aller (un peu) plus loin...
Je vous conseille à présent de lire la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Une sucrerie délicieuse grâce aux actrices.
RépondreSupprimerJe crois que c'est à propos de ce film que la critique voulait se régaler de l'ego des actrices mais elles se sont merveilleusement bien entendues.
Betty Grabel (36 ans à l'époque du film) était soulagée à l'idée que Marilyn Monroe lui succède dans les comédies du studio Fox et surtout des griffes de Zanuck...
RépondreSupprimerHello Martin. Lointain mais bon souvenir de cette comédie certes légère mais bien agréable. Années cinquante, il était encore permis d'être frivole. Bonne semaine à toi.
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerC'est clair: Betty, Lauren et Marilyn sont au top et très rigolotes.
L'ego des actrices ? Il n'est pas visible ici... ou alors pour le meilleur !
@Ideyvonne:
RépondreSupprimerLeurs deux rôles ne se ressemblent guère, à vrai dire.
Betty joue un peu les pimbêches, tandis que Marilyn est plutôt myope et maladroite.
@Eeguab:
RépondreSupprimerCette frivolité m'a bien plu. Elle ne prête guère à conséquence.
On n'écrirait plus une comédie comme cela aujourd'hui, mais ce côté vintage est amusant.
En fait, Betty Grabel avait été LA pin-up des GI pendant la seconde guerre mondiale. Zanuck avait donc besoin de "chair fraîche" pour son film et comme Marylin avait posé en maillot pour la pub du film "chéri je me sens rajeunir", il n'a pas hésité à l'engager car il était sûr qu'elle était "bankable".
RépondreSupprimerTu m'as appris beaucoup de choses ! Merci, Ideyvonne !
RépondreSupprimerBon, évidemment, la "bankabilité" des filles, à cette époque-là...