Encore une fois, ma machine cinéphile va remonter le cours du temps pour s'arrêter sur un "vieux" film hollywoodien. Resté seul chez moi après une très GROSSE semaine de boulot, je suis tombé par hasard sur... Vacances. Ce qui m'a attiré: la bonne réputation du réalisateur et celle des deux acteurs principaux. Bingo: c'était une bonne pioche !
Le point de départ est simple: une jolie jeune femme, Julia Seton, rencontre un certain Johnny Case sur les pistes de ski de Lake Placid. Coup de foudre immédiat et réciproque ! De retour dans sa famille après ces quelques jours de repos, la demoiselle veut vite se marier ! Problème: pour cela, il lui faut l'aval de son père, ce qui est bien loin d'être gagné d'avance, le futur époux étant... beaucoup moins riche. Vacances, un drame social ? Que nenni ! Le long-métrage démarre comme une comédie pétillante, d'abord parce que Miss Seton témoigne d'une grande ingéniosité pour convaincre Papa, et ensuite parce qu'elle est secondée par Linda, sa soeur aînée, la "brebis galeuse" (je cite) du clan, peu à l'aise avec les vieilles conventions. Suffirait-il d'une noce pour que la modernité entre enfin dans l'univers cloisonné du patriarche ? Le film vous répond en une heure et demie. N'allez surtout pas compter sur moi pour le révéler en cinq minutes...
En introduction, je vous ai tout de même fait part des deux éléments qui m'ont attiré vers cette belle production vintage. Je dois ajouter que, sauf erreur, c'était la première fois que je regardais un film réalisé par George Cukor: une première réussie, portée par une mise en scène sans ostentation, mais fluide, ce qui s'avère très important de par la place prise par les dialogues. Quant aux comédiens choisis pour tenir les premiers rôles, je crois qu'il serait difficile de trouver mieux que le tandem Katharine Hepburn / Cary Grant. Je soulignerai également que les deux vedettes laissent toute leur place aux acteurs "secondaires", ce qui permet une partition d'ensemble assez virtuose. Pour tout dire, Vacances paraît même audacieux pour son époque. Son insouciance (relative) m'a touché, tant elle correspond à l'image que j'ai de ces productions hollywoodiennes d'avant-guerre, pleines d'énergie et d'humanité. Je vais vous le dire tout net: ça fait du bien !
Vacances
Film américain de George Cukor (1938)
Avis aux amateurs: la même année, Katharine Hepburn et Cary Grant étaient également le duo de L'impossible monsieur Bébé, présenté comme un véritable film-culte (mais auquel j'avais moins accroché). Dans l'opus d'aujourd'hui, ils sont excellents ! J'ai vite oublié leur âge un peu avancé pour le rôle, elle 31 ans, lui 34, et sans regret aucun. Au contraire, je dirais qu'il est temps de réhabiliter ce film méconnu !
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Un autre regard vous intéresse ?
Très bien: je vous invite à aller lire la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Le point de départ est simple: une jolie jeune femme, Julia Seton, rencontre un certain Johnny Case sur les pistes de ski de Lake Placid. Coup de foudre immédiat et réciproque ! De retour dans sa famille après ces quelques jours de repos, la demoiselle veut vite se marier ! Problème: pour cela, il lui faut l'aval de son père, ce qui est bien loin d'être gagné d'avance, le futur époux étant... beaucoup moins riche. Vacances, un drame social ? Que nenni ! Le long-métrage démarre comme une comédie pétillante, d'abord parce que Miss Seton témoigne d'une grande ingéniosité pour convaincre Papa, et ensuite parce qu'elle est secondée par Linda, sa soeur aînée, la "brebis galeuse" (je cite) du clan, peu à l'aise avec les vieilles conventions. Suffirait-il d'une noce pour que la modernité entre enfin dans l'univers cloisonné du patriarche ? Le film vous répond en une heure et demie. N'allez surtout pas compter sur moi pour le révéler en cinq minutes...
En introduction, je vous ai tout de même fait part des deux éléments qui m'ont attiré vers cette belle production vintage. Je dois ajouter que, sauf erreur, c'était la première fois que je regardais un film réalisé par George Cukor: une première réussie, portée par une mise en scène sans ostentation, mais fluide, ce qui s'avère très important de par la place prise par les dialogues. Quant aux comédiens choisis pour tenir les premiers rôles, je crois qu'il serait difficile de trouver mieux que le tandem Katharine Hepburn / Cary Grant. Je soulignerai également que les deux vedettes laissent toute leur place aux acteurs "secondaires", ce qui permet une partition d'ensemble assez virtuose. Pour tout dire, Vacances paraît même audacieux pour son époque. Son insouciance (relative) m'a touché, tant elle correspond à l'image que j'ai de ces productions hollywoodiennes d'avant-guerre, pleines d'énergie et d'humanité. Je vais vous le dire tout net: ça fait du bien !
Vacances
Film américain de George Cukor (1938)
Avis aux amateurs: la même année, Katharine Hepburn et Cary Grant étaient également le duo de L'impossible monsieur Bébé, présenté comme un véritable film-culte (mais auquel j'avais moins accroché). Dans l'opus d'aujourd'hui, ils sont excellents ! J'ai vite oublié leur âge un peu avancé pour le rôle, elle 31 ans, lui 34, et sans regret aucun. Au contraire, je dirais qu'il est temps de réhabiliter ce film méconnu !
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Un autre regard vous intéresse ?
Très bien: je vous invite à aller lire la chronique de "L'oeil sur l'écran".
Holiday! Certainement une des meilleures comédies de Cukor en effet. Tu peux maintenance enchainer sur The Philadelphia story (Indiscrétions) où tu retrouvera Cary Grant et Katharine Hepburn accompagnés cette fois de James Stewart.
RépondreSupprimerPas sûr d'enchaîner tout de suite, mais merci pour ce tuyau, Strum !
RépondreSupprimerCela tombe à merveille: j'ai justement le DVD de "Indiscrétions" à la maison.
Tu as certainement vu d'autres films de George Cukor.
RépondreSupprimerJe suis comme toi l'Incroyable Monsieur Bébé m'avait déçue... semblé très hystérique... portes qui claquent et course permanente...
Mais tu me tentes beaucoup avec celui-ci. Ils sont sublimes et extraordinaires tous les deux.
Que j'aime ces "vieux" films !
Et comme Strum je t'invite cordialement à visionner Philadelphia Story.
Le seul nom de Cary Grant m'illumine. Je n'ai pourtant jamais vu Vacances mais je l'aime tant chez Cukor ou Hitchcock ou Hawks ou Donen ou Mankiewicz ou Capra ou McCarey (mon préféré, Elle et lui) ou... Bonne semaine à toi Martin.
RépondreSupprimerPersonnellement, j'adore L'Impossible Mr. Bébé, sa narration endiablée, ses ressources inépuisables de gags, ses variations sur les rapports homme-femme où la seconde mène le premier par le bout du nez.
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerFranchement, d'autres films de Cukor... je ne crois pas, non, sauf si on retient les films auxquels il a contribué.
Dans ce cas, je peux citer ""Le magicien d'Oz" et Autant en emporte le vent", mais c'est bien tout...
Ravi de te tenter ! J'ai sorti "Indiscrétions" de ma pile... mais je vais attendre encore un peu.
@Eeguab:
RépondreSupprimerUn excellent acteur, il est vrai, que je connais encore mal. Il faut que je vois "Elle et lui" !
Je connais (un peu) mieux James Stewart, qui est pour l'heure mon chouchou de ces années-là.
@Strum:
RépondreSupprimer"L'impossible Monsieur Bébé", je l'avais trouvé trop endiablé, justement. C'est un style !
Cela dit, à la revoyure, ça passera peut-être mieux. Je connais mieux le cinéma aujourd'hui qu'à l'époque où je l'ai vu.
Elle et lui (version de 1957) est un des plus beaux films du monde. Cary Grant n'a jamais été aussi émouvant que dans ce film.
RépondreSupprimerJe le verrai... un jour. Un autre des films que je dois sortir de la pile !
RépondreSupprimerBonjour.Quelle surprise, la dernière photographie, j'ai cru qu'elle venait du Hawks. Du coup, je ne connais pas ce film (mais je vais vite remédier à la question) mais je ne peux que t'encourager, comme mes camarades, à découvrir "Philadelphia Story". Comme pour "L'impossible M Bébé", c'est du très haut de gamme. sans doute le cinéma que je mettrais le plus haut. mais je ne veux pas en dire plus au risque de créer une attente trop forte :) De Cuckor, je recommande aussi "Sylvia Scarlett" avec Hepburn.
RépondreSupprimerMince, il faudra enlever le "c" en trop à Cukor".
RépondreSupprimer@Vincent 1:
RépondreSupprimerBonjour, Vincent, et bienvenue ici même. Et merci de ton souci de ne pas trop en dévoiler.
Merci de ton conseil pour "Sylvia Scarlett". À croire que Katharine Hepburn n'a fait que de bons films.
@Vincent 2 (le retour):
RépondreSupprimerEffectivement, c'est mieux... mais je ne sais pas modifier ton commentaire de départ.
Ce n'est pas grave, pour le "c", c'est dit :) Sinon, la grande Katharine a bien eu quelques loupés. d'ailleurs suite a plusieurs échecs entre 1936 et 1938 elle était considérée comme une porte-poisse par les studios et c'est Hawks qui l'a remise en selle.
RépondreSupprimerMerci pour cette précision, Vincent.
RépondreSupprimerJ'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur cette grande actrice.
Du coup, si tu as l'occase de voir ce Cukor... ton avis m'intéresse !
Je me souviens du fameux salto arrière de Cary Grant ;)
RépondreSupprimerIl faut dire que c'est mémorable. À coup sûr l'un des moments drôles du film.
RépondreSupprimerEn outre, c'est aussi une belle illustration de la personnalité de ce Johnny Case.
Mais chuuuuuuuuuut ! Je n'en dirai pas plus.