Plus que deux ! L'admiration sans borne que je porte aux frères Coen m'incitera à voir tous leurs films... et il ne m'en reste donc que deux dans le viseur avant de finaliser mon intégrale. Aujourd'hui, j'ai choisi de vous en présenter un troisième: Le grand saut, que j'ai pu revoir récemment. Un opus malaimé, il me semble, et pourtant jubilatoire...
La galerie de personnages crétins inventés par les insatiables frangins s'allonge avec Norville Barnes, jeune diplômé d'une école de commerce et chercheur d'emploi bien trop inexpérimenté pour occuper d'emblée de prestigieuses fonctions. Nous sommes toute fin 1958 et notre ami s'avère chanceux: le groupe Hudsucker le repère et le place à la tête de son conseil d'administration, après que le fondateur de l'entreprise s'est suicidé en se jetant par la fenêtre du 44ème (45ème ?) étage. Cette bénédiction n'en est pas une: il s'agit plutôt d'une machination ourdie par les têtes pensantes de la société pour faire chuter le cours de l'action Hudsucker et prendre les commandes sans se ruiner. J'imagine que vous aurez déjà compris que tout va partir en sucette. Bingo ! Il ne vous restera qu'à voir comment: je n'en dirai pas plus. Simplement, ce constat: l'humour des Coen me plaît toujours autant. Mobile, il se fait tour à tour incongru, burlesque, éclatant, loufoque...
Ethan et Joel Coen sont aussi connus pour être fidèles à leurs acteurs. C'est bien le cas ici et on pourra apercevoir quelques "habitués". Pourtant, le film tourne principalement autour du trio presque inédit constitué par Tim Robbins, Jennifer Jason Leigh et... Paul Newman ! Soyez assurés, si vous en doutiez, qu'ils sont tous les trois excellents. En fait, c'est sur le plan technique que la parenté de ce long-métrage avec d'autres chefs d'oeuvre du duo fraternel semble la plus évidente pour les fans. Je tiens à mettre en exergue la photo de Roger Deakins et la bande originale de Carter Burwell: l'une et l'autre sont superbes. Résultat: je suis entré dans l'histoire comme dans des chaussons. J'étais en terrain familier, mais je me suis une nouvelle fois délecté devant l'inventivité et l'aspect complètement débridé de la chose. Quand je pensais avoir tout vu et au moment précis où je me suis dit que la caricature était crédible, j'ai repris une bonne dose de bizarre. Bref, Le grand saut ne m'a pas lâché et m'a régalé jusqu'au générique final. Ces deux - petites - heures de pure folie ont filé à 200 à l'heure.
Le grand saut
Film américain d'Ethan et Joel Coen (1994)
Je le répète: à l'instar d'Intolérable cruauté, cet opus des frangins est parfois présenté comme un film mineur. Je trouve cela injuste. Franchement, avec d'autres cinéastes derrière la caméra, je suis sûr que bien des critiques jugeraient bon d'applaudir des deux mains. Serions-nous trop exigeants avec le génie ? C'est ma foi possible. Quant à moi, j'entends rire de ces pochades à la Burn after reading !
La galerie de personnages crétins inventés par les insatiables frangins s'allonge avec Norville Barnes, jeune diplômé d'une école de commerce et chercheur d'emploi bien trop inexpérimenté pour occuper d'emblée de prestigieuses fonctions. Nous sommes toute fin 1958 et notre ami s'avère chanceux: le groupe Hudsucker le repère et le place à la tête de son conseil d'administration, après que le fondateur de l'entreprise s'est suicidé en se jetant par la fenêtre du 44ème (45ème ?) étage. Cette bénédiction n'en est pas une: il s'agit plutôt d'une machination ourdie par les têtes pensantes de la société pour faire chuter le cours de l'action Hudsucker et prendre les commandes sans se ruiner. J'imagine que vous aurez déjà compris que tout va partir en sucette. Bingo ! Il ne vous restera qu'à voir comment: je n'en dirai pas plus. Simplement, ce constat: l'humour des Coen me plaît toujours autant. Mobile, il se fait tour à tour incongru, burlesque, éclatant, loufoque...
Le grand saut
Film américain d'Ethan et Joel Coen (1994)
Je le répète: à l'instar d'Intolérable cruauté, cet opus des frangins est parfois présenté comme un film mineur. Je trouve cela injuste. Franchement, avec d'autres cinéastes derrière la caméra, je suis sûr que bien des critiques jugeraient bon d'applaudir des deux mains. Serions-nous trop exigeants avec le génie ? C'est ma foi possible. Quant à moi, j'entends rire de ces pochades à la Burn after reading !
Film mineur mon c..
RépondreSupprimerPerso, j'applaudis des 2 mains, pareil pour 'Burn after reading', d'une main ( pas facile cela dit ) pour 'Intolerable Cruelty', mais j'applaudis quand même ...
Il n'y a pas de film mineur chez les 2 frères qu'on se le dise..
Pour finir, 'A Serious Man' mon préféré.
Tu as bu avoue !
SupprimerC'est ce que je pense aussi: un film "mineur" des Coen serait un grand film pour d'autres réalisateurs.
RépondreSupprimerMa préférence à moi continue d'aller à "Fargo", devant "Inside Llewyn Davis" et "O'brother".
Autant dire que j'attends le prochain des Coen brothers avec grande impatience. Mais je n'ai pas d'info...
Les frères Coen devraient être remboursés par la sécurité sociale !
RépondreSupprimerEt pour ma part, ce n'est pas un film mineur non plus dans leur excellente filmo ;)
C'est vrai que les bougres ont un effet anxiolytique certain.
RépondreSupprimerEt, a priori, en regardant leurs films, je n'ai pas subi d'effets secondaires !
Je ne l'ai pas revu depuis sa sortie, mais j'avais trouvé ça très sympa. Moi aussi, j'adore les Coen. Dans l'immédiat, pas de nouveau film à prévoir hélas, ils travaillent sur une série.
RépondreSupprimerAh oui, c'est vrai, pour la série... pffff...
RépondreSupprimerMerci de m'avoir rafraîchi la mémoire, Strum. Et ravi de te compter parmi les défenseurs du film.
OMFG Paul Newman.
RépondreSupprimerMON Paul Newman.
Paul NEWMAN.
PAUL NEWMAN.
P.A.U.L. N.E.W.M.AN.
Maydé - Maydé.
Et le film. Oui. J'ai aimé.
RépondreSupprimerTim est génial.
Mais MON Paulot me fait perdre le sens comun
ComMun
RépondreSupprimerEt MAYday...
RépondreSupprimerMais tu as rectifié.
Je compte sur ton indulgence.
J'ai tous les films de Paulot en dvd.
Sauf WUSA :-(''''
RépondreSupprimer@Pascale 1:
RépondreSupprimerJ'ai bu ? Oui, sans doute, mais...
Je parlais à Ronnie.
Supprimer@Pascale 2:
RépondreSupprimerLui-même.
En un seul et unique exemplaire !
@Pascale 3:
RépondreSupprimerContent de te voir que tu as aimé ce film aussi.
Je n'avais jamais vu ton Paulo dans une telle production !
@Pascale 4:
RépondreSupprimerDeux M, oui !
@Pascale 5:
RépondreSupprimerMon indulgence t'est acquise. Même au cinquième de six messages.
@Pascale 6:
RépondreSupprimerUn trou dans ta collection ? Est-ce possible ? Le film n'est pas édité, peut-être ?
Je le revois avec son beau costume gris 💖 et les Coen ont eu l'intelligence de penser à lui pour une comédie. Il excellait je trouve.
SupprimerC'est une catastrophe de ne pas avoir WUSA. D'autant qu'il joue avec Madame (je n'ai jamais été jalouse car quel couple !!) et que ça semble pas mal désespéré.
@Pascale qui parle à Ronnie:
RépondreSupprimerAh OK. Désolé. Je n'ai rien dit, dans ce cas.
@Pascale qui kiffe Paul:
RépondreSupprimerEffectivement, un excellent choix de casting des frangins !
Je n'avais jamais entendu parler de WUSA auparavant, mais je peux comprendre ta frustration.
Bonjour Martin, il faudrait que je revois ce film, je n'en ai pas gardé un grand souvenir. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerC'est vraiment un bonbon qui procure un plaisir immédiat.
RépondreSupprimerIl faut évidemment accrocher à sa folie, mais ça fonctionne plutôt bien.
J'avais fait le "saut" au ciné à sa sortie. Jubilatoire ! Depuis il attend une deuxième lame sous son blister qui tarde à être déchiré. Merci pour l'article qui me donne une idée de visionnage en famille. :-)
RépondreSupprimerMais avec plaisir, très cher !
RépondreSupprimerAh, toi aussi, tu as plein de bons films sous blister ?
Ravi de t'avoir donné envie de déballer celui-là... et déjà curieux de ta chronique !
Sur le moment, j'avais bien aimé ce film mais je m'aperçois qu'il ne m'a pas marquée (comme beaucoup de films des Coen, il faut que je me refasse un cycle !).
RépondreSupprimerBonne idée, le cycle ! Avec les Coen, je préconise de soigner le mal par le mal.
RépondreSupprimerIl convient de revoir les films, si on en a envie, et d'en essayer d'autres si jamais le traitement était insuffisant.