Devinette du vendredi: quel est le point commun entre Frank Sinatra, John Wayne, Robert Mitchum, Steve McQueen et Burt Lancaster ? Tous sont des acteurs américains, mais sinon ? J'ai appris récemment qu'ils avaient tous été approchés pour tenir un rôle finalement confié à Clint Eastwood: celui de l'inspecteur de police Harry Callahan. Yeah !
Bon... quatre (grosses) décennies après sa sortie, L'inspecteur Harry continue d'être cité en exemple par ceux qui voient en Eastwood l'incarnation parfaite du mâle américain blanc, bas du front et adepte d'une justice expéditive. Je dois reconnaître que ce drôle de héros iconique ne fait pas franchement dans la dentelle: tous les moyens sont bons pour envoyer les mauvais garçons en prison... ou en enfer. S'il avait le choix, Callahan travaillerait même en solo, ne demandant à être évalué par ses chefs qu'à la seule aune de sa capacité à mettre les criminels hors d'état de nuire. Pour la subtilité, on repassera ! Objectivement, des films comme celui-là, on n'en voit plus guère. Marqueur d'époque, cet opus énervé des années 70 ? C'est possible. J'ajoute que c'est probablement pour cette raison que je l'ai apprécié.
J'y reviendrai peut-être un jour: ce long-métrage connut un tel succès qu'il ne fut que le tout premier volet d'une véritable série, complétée de quatre autres épisodes, sortis entre décembre 1973 et juillet 1988. Notre cher Clint le défendit ainsi: "Le film ne parle pas d'un homme qui incarne la violence, mais bien d'un homme qui ne comprend pas que la société la tolère". Je vous laisse seuls juges de la différence. J'aimerais en revanche vous convaincre que L'inspecteur Harry mérite d'être considéré comme autre chose qu'une série d'images destinées aux plus bourrins d'entre nous. Il nous offre en effet un tour dans le San Francisco des seventies, avec notamment quelques scènes nocturnes particulièrement soignées du point de vue photographique. Sans se fourvoyer, on pourrait presque en parler comme d'un western urbain, avec tout ce que le genre comporte de manichéisme assumé. Une conclusion: si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres !
L'inspecteur Harry
Film américain de Don Siegel (1971)
Remplaçant son mentor au pied levé, Clint Eastwood a aussi tourné quelques scènes du film. Il devait bientôt voler de ses propres ailes. Autre info: le tout s'inspire aussi des crimes (non résolus !) du Tueur du zodiaque, un vrai serial killer sujet du... Zodiac de David Fincher. Cette violence vous rebute ? Elle est encore plus noire dans le Frenzy d'Hitchcock, sorti un an plus tard. Sans parler de Mad Max, en 1979...
Bon... quatre (grosses) décennies après sa sortie, L'inspecteur Harry continue d'être cité en exemple par ceux qui voient en Eastwood l'incarnation parfaite du mâle américain blanc, bas du front et adepte d'une justice expéditive. Je dois reconnaître que ce drôle de héros iconique ne fait pas franchement dans la dentelle: tous les moyens sont bons pour envoyer les mauvais garçons en prison... ou en enfer. S'il avait le choix, Callahan travaillerait même en solo, ne demandant à être évalué par ses chefs qu'à la seule aune de sa capacité à mettre les criminels hors d'état de nuire. Pour la subtilité, on repassera ! Objectivement, des films comme celui-là, on n'en voit plus guère. Marqueur d'époque, cet opus énervé des années 70 ? C'est possible. J'ajoute que c'est probablement pour cette raison que je l'ai apprécié.
J'y reviendrai peut-être un jour: ce long-métrage connut un tel succès qu'il ne fut que le tout premier volet d'une véritable série, complétée de quatre autres épisodes, sortis entre décembre 1973 et juillet 1988. Notre cher Clint le défendit ainsi: "Le film ne parle pas d'un homme qui incarne la violence, mais bien d'un homme qui ne comprend pas que la société la tolère". Je vous laisse seuls juges de la différence. J'aimerais en revanche vous convaincre que L'inspecteur Harry mérite d'être considéré comme autre chose qu'une série d'images destinées aux plus bourrins d'entre nous. Il nous offre en effet un tour dans le San Francisco des seventies, avec notamment quelques scènes nocturnes particulièrement soignées du point de vue photographique. Sans se fourvoyer, on pourrait presque en parler comme d'un western urbain, avec tout ce que le genre comporte de manichéisme assumé. Une conclusion: si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres !
L'inspecteur Harry
Film américain de Don Siegel (1971)
Remplaçant son mentor au pied levé, Clint Eastwood a aussi tourné quelques scènes du film. Il devait bientôt voler de ses propres ailes. Autre info: le tout s'inspire aussi des crimes (non résolus !) du Tueur du zodiaque, un vrai serial killer sujet du... Zodiac de David Fincher. Cette violence vous rebute ? Elle est encore plus noire dans le Frenzy d'Hitchcock, sorti un an plus tard. Sans parler de Mad Max, en 1979...
Sinatra s'était cassé le poignet cassé sur le tournage de 'The Manchurian Candidate' en 62. Une séquelle de fracture l'empéchait de tenir de façon normale le lourd Magnum, rôle finalement confié à Eastwood..
RépondreSupprimerMoi je considère que la série des Dirty Harry est excellente. A noter que les cinq films ont été mis en scène par cinq réalisateurs différents. Et tu as raison au moins pour le premier, mais aussi pour les autres, il offre une vision urbaine très intéressante. Bien sûr après on a "récupéré" Harry Callahan d'un côté comme de l'autre. Il n'avait pas besoin de ça. A bientôt l'ami. Et vive le Ciné sans frontières niçois.
RépondreSupprimerFrank Sinatra dans ce rôle j'aurais bien voulu voir ça... en fait pas du tout.
RépondreSupprimer@Ronnie:
RépondreSupprimerUn grand merci pour cette anecdote, dont j'ignorais tout !
Le choix d'un acteur tient décidément à peu de choses, parfois.
@Eeguab:
RépondreSupprimerJe ne sais pas quand j'aurai l'occasion de (re)voir les quatre autres !
Effectivement, le réalisateur change à chaque fois... mais a-t-il une grande importance ici ?
Merci pour CSF ! Ce film, je l'ai toutefois vu dans un autre cadre.
@Pascale:
RépondreSupprimerEn fait, je crois qu'on a du mal à imaginer Frank dans la peau d'un personnage tellement associé à Clint.
Ca aurait donné ça :-)
RépondreSupprimerhttp://3.bp.blogspot.com/_Y2F7daFbH4M/Smn9rb2WfAI/AAAAAAAABtI/h3a_bE6eAtk/s640/SINATRA+AS+HARRY.JPG
Merci Ronnie pour cette bonne pinte de rire dès le matin.
SupprimerOn dirait un VRP, même pas,un pauvre représentant en savonettes ou plutôt en lingerie fine (ça cadre mieux avec l'allure libidineuse).
You make my day:-)))))
J'ai du mal à imaginer Frank Sinatra en quoi que ce soit d'autre que mafieux, alcoolo, parrain du show biz, massacreur de New York New York (de Liza Minelli) et autres rumeurs que je ne peux relayer sur ce blog poli...
RépondreSupprimerJe nourris une aversion sans nuances pour ce type.
@Ronnie:
RépondreSupprimerOui, j'avais vu cette photo publicitaire. Étonnant !
La question qui tue, c'est: où est donc passé le flingue ?
@Pascale 1:
RépondreSupprimerMoins vindicatif que toi à l'égard de Sinatra, même si c'était un sale type.
Franchement, dans "Tant qu'il y aura des hommes", il est tout de même très bon.
Eurcke
Supprimer@Pascale 2:
RépondreSupprimerReprésentant en lingerie fine... quelle imagination rieuse et débordante !
J'avoue que tu as raison: Frankie a plutôt l'air d'un vendeur en transit entre deux avions.
Bon, d'accord.
RépondreSupprimer