Je l'affirme tout net: je ne pense pas que nous serons très nombreux à être allés voir Lumières d'été. Je n'ai d'ailleurs repéré ce petit film qu'assez tardivement... et il ne sera resté qu'une semaine à l'affiche du cinéma qui le programmait dans ma ville. Il fut une découverte agréable, à vrai dire. Je vais donc tâcher de l'aborder avec subtilité...
L'histoire se déroule dans une ville connue du Japon: Hiroshima. Réalisateur audiovisuel exilé en France, Akihiro est revenu au pays pour tourner un documentaire sur les souvenirs des derniers témoins vivants de la bombe atomique. Les confidences d'une vieille dame très digne, enfant en cette funeste journée d'août 1945, le touchent tellement qu'elles le laissent KO debout. C'est ainsi, lors d'une pause dans son travail, qu'il rencontre la jeune Michiko, qui va lui révéler d'autres facettes de la tragédie. Tout cela est filmé sur un rythme assez lent, à partir d'un scénario franchement pauvre en péripéties. Est-ce un problème ? Non. Compte tenu du sujet, je ne le pense pas...
Lumières d'été prend son temps pour dévoiler toute sa nature. C'est un film pudique, qui cache longtemps l'un de ses éléments importants et pourrait finir par vous cueillir, par surprise. À l'image du héros lui-même, je me suis d'abord senti un peu perdu, sans comprendre véritablement où le récit voulait m'emmener. C'est bien sur la durée que la jolie Michiko s'est avérée un guide aussi imprévisible qu'agréable et que, comme Akihiro, j'ai compris le but de ce voyage. Désormais, je suis heureux de l'avoir fait, même si je peux concevoir que certain(e)s d'entre vous pourraient rester sur le bord du chemin. Ma conclusion sera dès lors que cela vaut au moins le coup d'essayer !
Lumières d'été
Film franco-japonais de Jean-Gabriel Périot (2017)
D'un certain point de vue, cela m'a rappelé Vers l'autre rive, le film de Kiyoshi Kurosawa présenté ici même il y a bientôt deux ans. J'ignore si le réalisateur nous ramènera au Japon, mais ce serait probablement intéressant d'y retourner avec lui, son immersion artistique nous y ayant déjà conduits loin sous la surface des choses. Plus explicite, La maison au toit rouge n'avait pas cette puissance...
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Une précision utile...
Ma séance a démarré avec un court-métrage, 200.000 fantômes. Également réalisé par Jean-Gabriel Périot, ce mini-documentaire consiste en une série de photos du Dôme de Genbaku, un bâtiment construit à Hiroshima en 1915 et resté debout malgré la bombe atomique. Ses ruines constituent à présent un mémorial pour la paix !
Et un petit lien pour finir...
L'occasion de saluer Pascale, qui a su titiller ma curiosité pour le film.
L'histoire se déroule dans une ville connue du Japon: Hiroshima. Réalisateur audiovisuel exilé en France, Akihiro est revenu au pays pour tourner un documentaire sur les souvenirs des derniers témoins vivants de la bombe atomique. Les confidences d'une vieille dame très digne, enfant en cette funeste journée d'août 1945, le touchent tellement qu'elles le laissent KO debout. C'est ainsi, lors d'une pause dans son travail, qu'il rencontre la jeune Michiko, qui va lui révéler d'autres facettes de la tragédie. Tout cela est filmé sur un rythme assez lent, à partir d'un scénario franchement pauvre en péripéties. Est-ce un problème ? Non. Compte tenu du sujet, je ne le pense pas...
Lumières d'été prend son temps pour dévoiler toute sa nature. C'est un film pudique, qui cache longtemps l'un de ses éléments importants et pourrait finir par vous cueillir, par surprise. À l'image du héros lui-même, je me suis d'abord senti un peu perdu, sans comprendre véritablement où le récit voulait m'emmener. C'est bien sur la durée que la jolie Michiko s'est avérée un guide aussi imprévisible qu'agréable et que, comme Akihiro, j'ai compris le but de ce voyage. Désormais, je suis heureux de l'avoir fait, même si je peux concevoir que certain(e)s d'entre vous pourraient rester sur le bord du chemin. Ma conclusion sera dès lors que cela vaut au moins le coup d'essayer !
Film franco-japonais de Jean-Gabriel Périot (2017)
D'un certain point de vue, cela m'a rappelé Vers l'autre rive, le film de Kiyoshi Kurosawa présenté ici même il y a bientôt deux ans. J'ignore si le réalisateur nous ramènera au Japon, mais ce serait probablement intéressant d'y retourner avec lui, son immersion artistique nous y ayant déjà conduits loin sous la surface des choses. Plus explicite, La maison au toit rouge n'avait pas cette puissance...
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Une précision utile...
Ma séance a démarré avec un court-métrage, 200.000 fantômes. Également réalisé par Jean-Gabriel Périot, ce mini-documentaire consiste en une série de photos du Dôme de Genbaku, un bâtiment construit à Hiroshima en 1915 et resté debout malgré la bombe atomique. Ses ruines constituent à présent un mémorial pour la paix !
Et un petit lien pour finir...
L'occasion de saluer Pascale, qui a su titiller ma curiosité pour le film.
Hello Martin. Ta chronique m'intéresse particulièrement puisque je présenterai le film le lundi 2 octobre. Elle attise ma curiosité et j'espère que les spectateurs qui feront le voyage seront satisfaits. J'avais bien aimé La maison au toit rouge. Tu n'as pas évoqué Resnais, ce qui m'a surpris. Si j'ai bien compris le court métrage accompagnera le film. Bonne idée car de plus je crois que Lumières d'été est un film assez court. Je te tiens au courant des réactions. Merci encore.
RépondreSupprimerDe rien, cher ami, de rien !
RépondreSupprimerJe pensais que tu avais déjà vu ces "Lumières d'été", à vrai dire.
Tout à fait d'accord, bien sûr, pour en reparler, ainsi que du court qui le précède.
Si je n'ai pas cité Alain Resnais, c'est pour une raison simple: je n'ai pas encore vu "Hiroshima mon amour".
Contente que tes pas t'aient mené vers ce beau film mélancolique.
RépondreSupprimerDans la foulée tu pourrais te rendre jusque Dans un recoin de ce monde.
Et vers Hiroshima mon amour...
Mes pas... et tes encouragements !
RépondreSupprimer"Hiroshima mon amour" devrait bien un jour me tomber sous la rétine.
Pour ce qui est de "Dans ce recoin du monde", c'est jouable aussi, mais le timing est serré...
Bonjour Martin, j'avoue ne pas avoir vu ce film. Je ne me rappelle même pas quand il est sorti. Dommage pour moi. Bonne journée.
RépondreSupprimerIl aurait pu te plaire, c'est vrai....
RépondreSupprimerIl est sorti le 16 août dernier, de manière assez confidentielle, j'imagine. Comme je le soulignais, dans ma pourtant grande ville, il ne sera resté qu'une semaine à l'affiche. Les exploitants français ne donnent pas de grandes chances à ce genre de petits films. Cela sent bon la reprise sur Arte dans quelques années, lors d'une soirée Théma sur la bombe atomique.