Qu'imaginez-vous quand on vous parle de la Colombie ? Pensez-vous au café ? Aux activités des cartels de la drogue ? Je caressais l'espoir de sortir des sentiers battus quand je suis allé voir Los nadie, un film programmé par un groupe d'ethnologues spécialistes de l'Amérique latine, associés à... mon association. Résultat: un chouette moment !
Los nadie - qu'on doit pouvoir traduire Ceux qui ne sont personne - nous emmène à Medellín, une ville qu'on considérait encore il y a peu comme la plus dangereuse du monde. Si le nom Pablo Escobar vous dit toujours quelque chose, vous comprendrez sûrement de quoi je parle. Sinon, un petit tour sur Wikipédia pourra vous rafraîchir la mémoire. Bientôt un quart de siècle après la mort du narcotrafiquant, il est intéressant de découvrir ce qu'il advient du petit peuple colombien. Dans la réalité des choses, la cité va mieux et se positionne même comme une place forte du développement durable, mais les habitants des bas quartiers sont toujours pauvres. C'est ce que le film montre grâce à de très beaux personnages, tous de la génération 18-25 ans. Perceptible, la violence reste toutefois essentiellement hors-cadre. L'idée, c'est que le destin tient finalement à peu de choses, parfois...
Je me dis que nous serons pas nombreux, en France, à voir le film. J'ai eu cette opportunité, mais je crains qu'il ne soit pas encore sorti des festivals et, de facto, distribué dans les réseaux "ordinaires". Inéluctablement, une partie de moi le regrette, même si l'autre admettra alors que nous n'entrons pas ici dans le cadre du cinéma grand public. Avant de virer tout à fait schizophrène, je veux mettre en avant quelques considérations formelles, à commencer par ce noir et blanc somptueux qui illumine le film. Ce n'est pas qu'une posture vaguement référentielle, pour le cinéaste: ce choix de la non-couleur lui aura simplifié le tournage, bouclé parait-il en une dizaine de jours seulement. Los nadie est également porté par l'énergie de sa bande originale, un peu agitée peut-être pour certain(e)s, mais en symbiose avec les images et le sujet. Tout cela pour un premier film: chapeau !
Los nadie
Film colombien de Juan Sebastián Mesa (2016)
L'Amérique latine est sans nul doute riche de bien d'autres surprises. Si vous avez envie de retrouver la Colombie dans un film puissant sorti récemment, je vous renvoie vers Siembra, également découvert avec les ethnologues évoqués en introduction (Tiphaine, dédicace !). Maintenant, pour un visage bouillonnant de la jeunesse d'un pays proche soumis au crime organisé, il restera la gifle La cité de Dieu...
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Bon, d'accord, je ne vais pas doublonner...
J'aurais pu cocher la case n°2 du Movie Challenge: "Un premier film". Mais bon, comme vous l'avez noté, je l'ai déjà fait vendredi dernier...
Los nadie - qu'on doit pouvoir traduire Ceux qui ne sont personne - nous emmène à Medellín, une ville qu'on considérait encore il y a peu comme la plus dangereuse du monde. Si le nom Pablo Escobar vous dit toujours quelque chose, vous comprendrez sûrement de quoi je parle. Sinon, un petit tour sur Wikipédia pourra vous rafraîchir la mémoire. Bientôt un quart de siècle après la mort du narcotrafiquant, il est intéressant de découvrir ce qu'il advient du petit peuple colombien. Dans la réalité des choses, la cité va mieux et se positionne même comme une place forte du développement durable, mais les habitants des bas quartiers sont toujours pauvres. C'est ce que le film montre grâce à de très beaux personnages, tous de la génération 18-25 ans. Perceptible, la violence reste toutefois essentiellement hors-cadre. L'idée, c'est que le destin tient finalement à peu de choses, parfois...
Je me dis que nous serons pas nombreux, en France, à voir le film. J'ai eu cette opportunité, mais je crains qu'il ne soit pas encore sorti des festivals et, de facto, distribué dans les réseaux "ordinaires". Inéluctablement, une partie de moi le regrette, même si l'autre admettra alors que nous n'entrons pas ici dans le cadre du cinéma grand public. Avant de virer tout à fait schizophrène, je veux mettre en avant quelques considérations formelles, à commencer par ce noir et blanc somptueux qui illumine le film. Ce n'est pas qu'une posture vaguement référentielle, pour le cinéaste: ce choix de la non-couleur lui aura simplifié le tournage, bouclé parait-il en une dizaine de jours seulement. Los nadie est également porté par l'énergie de sa bande originale, un peu agitée peut-être pour certain(e)s, mais en symbiose avec les images et le sujet. Tout cela pour un premier film: chapeau !
Film colombien de Juan Sebastián Mesa (2016)
L'Amérique latine est sans nul doute riche de bien d'autres surprises. Si vous avez envie de retrouver la Colombie dans un film puissant sorti récemment, je vous renvoie vers Siembra, également découvert avec les ethnologues évoqués en introduction (Tiphaine, dédicace !). Maintenant, pour un visage bouillonnant de la jeunesse d'un pays proche soumis au crime organisé, il restera la gifle La cité de Dieu...
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Bon, d'accord, je ne vais pas doublonner...
J'aurais pu cocher la case n°2 du Movie Challenge: "Un premier film". Mais bon, comme vous l'avez noté, je l'ai déjà fait vendredi dernier...
Moi la Colombie ça m'évoque... non je ne peux rien dire. Un truc perso pas choupi.
RépondreSupprimerMais les films de festival, parfois ils n'en sortent pas et c'est bien dommage.
Oui, ce film-là valait le détour.
RépondreSupprimerJ'espère ne pas t'avoir rappelé de trop pas-choupi souvenirs...