Le démantèlement fait partie des petits films que j'ai bien aimés. J'avais raté ce long-métrage québécois en salles, mais je l'ai rattrapé devant ma télé. Il raconte l'histoire de Gaby Gagnon, un homme simple qui mène la vie ordinaire d'un paysan, éleveur de moutons. Jusqu'à ce qu'une visite de sa fille lui fasse réévaluer ses priorités...
Vous ne verrez pas tous les jours un film aussi peu tapageur ! Concentré sur son personnage, Le démantèlement en fait le portrait dans son quotidien le plus ordinaire, avec beaucoup de respect. Évidemment, c'est une oeuvre de fiction, mais une oeuvre de fiction vraisemblable: cet homme pourrait bien exister... et pas uniquement dans un coin reculé du Québec. Le retour à la terre que le récit propose est à la fois édifiant et reposant: on mesure parfaitement l'extrême précarité de cette vie-là, mais elle paraît aussi apaisée qu'apaisante, d'une certaine façon. Oui, Gaby Gagnon avance, fait des choix (difficiles) et les assume - ce qui le rend noble, à mes yeux.
Gabriel Arcand - frère de Denys, soit dit en passant - porte fièrement ce personnage sur ses larges épaules. Il nous laisse une belle place pour apprécier aussi une galerie de rôles secondaires bien campés. Relevons-le: du point de vue de la distribution, le film est équilibré. Sur le plan formel, à présent, je vous dirais que Le démantèlement fait honnêtement le job, avec quelques belles images d'une ruralité canadienne insoupçonnée. Le film parle assez peu, mais il parle juste. Loin du manichéisme facile, il expose humblement des situations complexes, sans porter de jugement sur les solutions trouvées. Intelligemment, il reste à l'écart du misérabilisme le plus sordide. D'ailleurs, sachez-le: quelques scènes prêtent à sourire, ce qui permet au tout de trouver une tonalité intéressante. Sans aucune prétention.
Le démantèlement
Film canadien de Sébastien Pilote (2013)
Vous en conviendrez certainement avec moi: ce n'est pas fréquent que le cinéma s'intéresse à la vie paysanne. En cherchant vaguement un film comparable, j'ai trouvé un listing avec L'île nue, mais je veux préciser que la ressemblance des deux films est tout à fait discutable. Je vous trouve très beau ? Il ne m'en reste qu'un souvenir lointain. Peut-être devrais-je voir les documentaires de Raymond Depardon...
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En attendant, j'ai un dernier conseil à vous donner...
Lequel ? Celui d'aller lire les chroniques de Pascale et Dasola, pardi !
Vous ne verrez pas tous les jours un film aussi peu tapageur ! Concentré sur son personnage, Le démantèlement en fait le portrait dans son quotidien le plus ordinaire, avec beaucoup de respect. Évidemment, c'est une oeuvre de fiction, mais une oeuvre de fiction vraisemblable: cet homme pourrait bien exister... et pas uniquement dans un coin reculé du Québec. Le retour à la terre que le récit propose est à la fois édifiant et reposant: on mesure parfaitement l'extrême précarité de cette vie-là, mais elle paraît aussi apaisée qu'apaisante, d'une certaine façon. Oui, Gaby Gagnon avance, fait des choix (difficiles) et les assume - ce qui le rend noble, à mes yeux.
Gabriel Arcand - frère de Denys, soit dit en passant - porte fièrement ce personnage sur ses larges épaules. Il nous laisse une belle place pour apprécier aussi une galerie de rôles secondaires bien campés. Relevons-le: du point de vue de la distribution, le film est équilibré. Sur le plan formel, à présent, je vous dirais que Le démantèlement fait honnêtement le job, avec quelques belles images d'une ruralité canadienne insoupçonnée. Le film parle assez peu, mais il parle juste. Loin du manichéisme facile, il expose humblement des situations complexes, sans porter de jugement sur les solutions trouvées. Intelligemment, il reste à l'écart du misérabilisme le plus sordide. D'ailleurs, sachez-le: quelques scènes prêtent à sourire, ce qui permet au tout de trouver une tonalité intéressante. Sans aucune prétention.
Le démantèlement
Film canadien de Sébastien Pilote (2013)
Vous en conviendrez certainement avec moi: ce n'est pas fréquent que le cinéma s'intéresse à la vie paysanne. En cherchant vaguement un film comparable, j'ai trouvé un listing avec L'île nue, mais je veux préciser que la ressemblance des deux films est tout à fait discutable. Je vous trouve très beau ? Il ne m'en reste qu'un souvenir lointain. Peut-être devrais-je voir les documentaires de Raymond Depardon...
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En attendant, j'ai un dernier conseil à vous donner...
Lequel ? Celui d'aller lire les chroniques de Pascale et Dasola, pardi !
Bonjour Martin, merci pour le lien sur un film que j'avais en effet aimé. Gabriel Arquand est sensationnel comme dans le fils de Jean. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerJe n'ai pas vu "Le fils de Jean". Il faudra que je le rattrape.
RépondreSupprimerMerci de le rappeler à mon bon souvenir. Et content de nous savoir du même avis sur "Le démantèlement".
Tu as écrit : le filme est équilibre, mais je ne te dis pas où.
RépondreSupprimerÇa m'avait bouleversée ce film. Le voir quitter sa ferme au grand air pour un appartement type... Et j'aurais bien étripé la fille.
Petite piqûre de rappel pour moi, merci Martin ;-)
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerFaute corrigée, Madame, merci pour ton extrême vigilance !
C'est vrai que le film est assez bouleversant... mais curieusement, je ne l'ai pas trouvé triste.
@Sentinelle:
RépondreSupprimerAvec plaisir, Sentinelle ! J'espère que tu auras donc l'occasion de le découvrir prochainement.