Vous en conviendrez, je crois: la passion amoureuse n'est pas le sujet le moins abordé au cinéma. Je ne m'étais pas spécialement intéressé au traitement proposé par Maïwenn dans Mon roi, malgré la présence du film dans la sélection de Cannes 2015 - et le Prix d'interprétation d'Emmanuelle Bercot. Mais j'ai fini par rattraper l'affaire il y a peu...
Pour dire les choses comme elles sont, ce film m'a largement déplu. J'aurais mieux fait de choisir autre chose (ou de ne rien voir du tout). Content d'accompagner une amie de mon association, je me sentais encore mal à l'aise une bonne heure après la séance ! Mon roi tourne d'abord autour de la personnalité de Marie-Antoinette, dite Tony. Admise à l'hôpital après un accident de ski, la jeune femme entame tout juste une lente reconstruction du genou. Ou bien du je-nous ? C'est ce que lui suggère son psy... et ce à quoi je n'avais pas prêté attention lors d'une première scène un brin lourdingue, déjà. Le fait est que les deux heures suivantes allaient me sembler très longues...
Maïwenn nous parle donc de passion amoureuse, à partir d'un vécu personnel, paraît-il. Très bien: c'est son droit le plus strict. J'imagine même que cela peut être intéressant. Seulement voilà: il m'a semblé que Mon roi avançait de façon bien trop systématique. Une femme s'investit corps et âme dans sa relation, d'accord. Son homme "idéal" révèle vite ses difficultés à s'engager de même, soit. Je sais très bien que tout cela existe dans la vraie vie (et que l'amour est aveugle). L'ennui, c'est que, dans le cas présent, à chaque fois que le couple pourrait un peu se rapprocher, il est comme dynamité de l'intérieur. Georgio dit qu'il aime Tony, mais il lui fait mal, i-né-vi-ta-ble-ment ! Après, franchement, je me serais bien passé de ces aller-retours entre le passé et un présent fait d'interminables séances de kiné ! Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel ne sont pas en cause. Je dirais que ce récit aurait gagné en force en étant resserré et plus nuancé...
Mon roi
Film français de Maïwenn (2015)
Je ne mets jamais une note aussi salée à un film avec plaisir. Portées par l'hystérie, certaines scènes m'ont vraiment été désagréables. C'est idiot dit ainsi, mais je ne vois pas l'intérêt de ce cinéma. Reste la question centrale de la passion amoureuse. Comment rendre compte de ce qu'elle contient de violence sans tomber dans l'excès ? Je l'ignore. Mais je sais en tout cas avoir préféré la vision d'Alaska...
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Si vous voulez vous référer à un autre avis...
Je vous oriente bien volontiers vers celui de mon amie Pascale.
Pour dire les choses comme elles sont, ce film m'a largement déplu. J'aurais mieux fait de choisir autre chose (ou de ne rien voir du tout). Content d'accompagner une amie de mon association, je me sentais encore mal à l'aise une bonne heure après la séance ! Mon roi tourne d'abord autour de la personnalité de Marie-Antoinette, dite Tony. Admise à l'hôpital après un accident de ski, la jeune femme entame tout juste une lente reconstruction du genou. Ou bien du je-nous ? C'est ce que lui suggère son psy... et ce à quoi je n'avais pas prêté attention lors d'une première scène un brin lourdingue, déjà. Le fait est que les deux heures suivantes allaient me sembler très longues...
Maïwenn nous parle donc de passion amoureuse, à partir d'un vécu personnel, paraît-il. Très bien: c'est son droit le plus strict. J'imagine même que cela peut être intéressant. Seulement voilà: il m'a semblé que Mon roi avançait de façon bien trop systématique. Une femme s'investit corps et âme dans sa relation, d'accord. Son homme "idéal" révèle vite ses difficultés à s'engager de même, soit. Je sais très bien que tout cela existe dans la vraie vie (et que l'amour est aveugle). L'ennui, c'est que, dans le cas présent, à chaque fois que le couple pourrait un peu se rapprocher, il est comme dynamité de l'intérieur. Georgio dit qu'il aime Tony, mais il lui fait mal, i-né-vi-ta-ble-ment ! Après, franchement, je me serais bien passé de ces aller-retours entre le passé et un présent fait d'interminables séances de kiné ! Emmanuelle Bercot et Vincent Cassel ne sont pas en cause. Je dirais que ce récit aurait gagné en force en étant resserré et plus nuancé...
Mon roi
Film français de Maïwenn (2015)
Je ne mets jamais une note aussi salée à un film avec plaisir. Portées par l'hystérie, certaines scènes m'ont vraiment été désagréables. C'est idiot dit ainsi, mais je ne vois pas l'intérêt de ce cinéma. Reste la question centrale de la passion amoureuse. Comment rendre compte de ce qu'elle contient de violence sans tomber dans l'excès ? Je l'ignore. Mais je sais en tout cas avoir préféré la vision d'Alaska...
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Si vous voulez vous référer à un autre avis...
Je vous oriente bien volontiers vers celui de mon amie Pascale.
Oui Maïwenn doit une fière chandelle à ses deux valeureux acteurs.
RépondreSupprimerQuelle ânerie ce film !
Emmanuelle Bercot, réalisatrice, est bien plus subtile que son amie Maïwenn qui tourne en boucle dans l'hystérie et l'absence totale de naturel.
Je ne l'ai pas vu, j'ai pas osé vu les choses que j'ai pu entendre et que tu sembles confirmer ici. Je ne dis pas jamais mais au cinéma, c'était hors de question !
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerC'était mon premier film de Maïwenn, mais je ne pense pas que ce sera le dernier. Je regarderai sûrement "Polisse" un jour ou l'autre. Après ça, on verra bien...
@Tina:
RépondreSupprimerTu as raison de ne jamais dire jamais. Je crois aussi que je n'étais pas spécialement dans un bon jour pour ce type de film. Mais bon... même si ma fatigue a pu jouer sur ma perception, l'outrance générale du scénario ne me donne pas envie de lui donner une seconde chance.