Existerait-il encore quelqu'un dans l'immensité de la galaxie cinéphile occidentale qui ait su rester en marge du phénomène Star wars ? Depuis le lancement de la saga dans quelques dizaines de salles américaines un beau jour de mai 1977, j'ai du mal à y croire. Précision toutefois pour les novices: censée se dérouler dans un passé lointain, cette série au long cours n'est au fond qu'une illustration parmi d'autres du mythe éternel du combat du Bien contre le Mal. Encore une fois, dans cet opus 2015, une République interstellaire chancelle face aux assauts d'un groupe, le Nouvel Ordre, persuadé d'être légitime dans sa quête du pouvoir absolu. La détermination d'une poignée d'hommes et de femmes libres suffira-t-elle à inverser le cours des choses ? Je vous laisse deviner (ou voir, donc). Je crois qu'objectivement, l'intérêt de cette oeuvre de cinéma est ailleurs. Membre du très vaste cercle de ceux qui avaient vu les six épisodes antérieurs, j'attendais que Le réveil de la Force respecte cet univers préexistant et ravive le souffle épique qui l'avait parcouru autrefois...
Sur ce double point, la mission est, je crois, bel et bien accomplie. J'évite simplement le terme de chef d'oeuvre, trop fort pour qualifier ce qui n'est finalement qu'une suite réussie - je peux d'ailleurs croire que les derniers profanes, eux, auront parfois été un peu "largués". Assez bon connaisseur de ces mondes imaginaires, j'ai pris du plaisir à les explorer de nouveau, même si je concède aussi bien volontiers aux amateurs des premiers jours que cet épisode ressemble beaucoup au tout premier, celui apparu il y aura donc bientôt quarante ans. Outre la joie des retrouvailles - programmées - avec quelques acteurs de la première génération, j'ai ressenti un bonheur quasi-adolescent devant ces scènes d'action presque interrompue, portées par un style un peu vintage. Le réveil de la Force ne fait qu'un usage très modéré des images de synthèse et c'est d'après moi une bonne décision. Ponctuellement, j'ai pointé aussi quelques bribes de l'humour potache des débuts: un autre bon point. Un peu contre toute attente, le rachat de la franchise par Disney ne lui a pas fait de mal. To be continued...
Star wars épisode VII - Le réveil de la Force
Film américain de J. J. Abrams (2015)
Déjà apprécié pour ses qualités de copiste, je crois que le réalisateur aura gagné quelques galons de respectabilité avec ce film impersonnel certes, mais plutôt en phase avec les attentes du public "initié". On a bien sûr le droit d'attendre autre chose du cinéma et, même au rayon science-fiction, la possibilité de trouver mieux. Une idée à retenir avant le 24 mai 2017, date annoncée... de la sortie de l'épisode VIII !
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Des chiffres impressionnants...
Des chiffres impressionnants...
Après quatre semaines pleines d'exploitation, le film avait attiré à lui plus de 9,2 millions de spectateurs en France. La Force de la promo...
Certains de mes petits camarades en parlent aussi...
Honneur aux "anciens", tout d'abord: Pascale, 2flics et Princécranoir. J'ajoute un lien vers le site de nouveaux venus: Strum et Eeguab. Méfiance, amis lecteurs: les indiscrétions volent bas, en cette saison.
Une réussite en effet, mais pas un chef d'oeuvre !
RépondreSupprimerMais je ne vois pas comment y entrer sans avoir vu les 6 premiers.
Je constate que tu as tenu un peu plus longtemps que moi, mais tu as fini par succomber à l'attraction de ces étoiles en guerre. Pas un chef d'œuvre certes (mais en dénombre-t-on vraiment depuis le début de la saga ?) mais une suite efficace, enlevée, soignée et diablement enthousiasmante. Que demande de plus le peuple de la galaxie ? (merci pour le lien au passage)
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerOn peut faire comme ma mère: compter sur un petit résumé de son fils avant la séance, qui ne dévoile que le strict nécessaire. Cela dit, tu as raison: je pense effectivement que c'est mieux d'avoir vu les autres épisodes avant. Ou plutôt au moins ceux des millésimes 1977, 1980 et 1983.
@Princécranoir:
RépondreSupprimerJe l'ai vu fin décembre, en fait, mais mes chroniques paraissent toujours en décalage, et elles le font d'autant plus en ce mois de janvier, après ma pause hivernale. Je suis content de voir que nous sommes d'accord sur le fond, cher ami.
Eh bien tu sais quoi?
RépondreSupprimerOn ne l'a toujours pas vu... et VEN n'en a vu AUCUN. "ça ne lui dit pas".
Personnellement j'avais bien aimé, à revoir avec lui peut être un jour (ou sans un après-midi d'hiver glacial pendant qu'il est au travail).
Des bisous mon martin
Comme quoi, j'avais raison de ne pas trop en dire sur l'intrigue ! Je peux comprendre qu'on passe à côté de la saga Star wars. Pour moi, c'est culte sans être tout à fait incontournable: il existe d'innombrables meilleurs films.
RépondreSupprimervu lundi dernier en 3D dans une grande salle Marseillaise à moitier vide et à la temperature digne d'une chambre froide . Que dire sans pratiquer le spoiler?
RépondreSupprimerLes poncifs de la saga sont bien là.Le premier opus avait joué la carte des acteurs inconnus , là aussi le concept est respecté mais à part l'actrice principale les petits nouveaux ont le charisme d'un nénuphar. Les dialogues sont indigents, les situations tirées par les cheveux.Solo, et sa fiancée ont pris un grand coup de vieux, comme nous tous probablement , nous qui etions dans les salles dés le début de la saga. Dur me direz-vous ? Quand on s'est ennuyé pendant 2H14 c'est que quelque chose n'a pas fonctionné et quelle qu'en soit la raison ,c'est la triste realité en ce qui me concerne. Aprés avoir détesté le Tarantino, cette année 2016 commence bien mal.Allons voir le dernier "Rocky" pour continuer sur la lancée et révons de bonne surprise....
Effectivement, CC Rider, je vous trouve un peu sévère avec ce nouvel opus. Bon, cela dit, quand on a eu l'occasion de découvrir le film de 1977 en salles, je suppose que celui-là peut apparaître comme une simple "resucée".
RépondreSupprimerDu nouveau Tarantino, je reparlerai ultérieurement... et peut-être que j'irai voir l'énième résurrection de Rocky, mais ce n'est pas sûr que je trouve le temps. Je suppose que, comme les autres années, 2016 nous réservera également un lot de bonnes surprises.
Tu résumes parfaitement l'expérience de ce Star Wars VII qui, sans être un chef d'œuvre (il en est quand même à quelques années lumières), rempli son office avec savoir-faire.
RépondreSupprimerEncore merci pour le lien vers ma chronique :)
Franchement, ne m'étant pas ennuyé une seconde, j'aurais été incohérent de dire du mal du film. Il est certain qu'il n'est pas parfait mais, comme tu dis, il remplit son office.
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