Vous connaissez l'acteur Joseph Gordon-Levitt ? Je vous propose aujourd'hui de découvrir Joseph Gordon-Levitt comme réalisateur. Présenté au Festival de Sundance 2013 et sorti dans les salles françaises le jour de Noël, Don Jon est son premier long-métrage. J'attendais un peu mieux de cette pseudo-comédie, pour être franc...
Jonny Martello évalue les femmes sur leur physique et les note alors de 0 à 10. Chaque semaine ou presque, l'une d'elles termine la soirée dans son lit, à condition d'avoir au moins obtenu un 8 à l'examen visuel du mateur impénitent. Le tombeur de ces dames, lui, dissimule un lourd secret: à la relation sexuelle réelle, il préfère le visionnage d'un film X. En réalité, il est même tellement accro à l'excitation virtuelle qu'après avoir culbuté une énième conquête éphémère, il file sy-sté-ma-ti-que-ment se tripoter devant son ordinateur portable. Soyons honnête, chers lecteurs: de ce pitch, je ne crois pas qu'il soit possible de tirer un grand film. Don Jon réussit malgré tout à racoler grâce à l'exploitation sans vergogne d'un casting plutôt intéressant. Exemples: il y a Scarlett Johansson, Julianne Moore et... Tony Danza !
Est-ce que ça suffit à faire monter la sauce ? Non, clairement pas. Très vite, le film tourne en rond: on doit voir au moins cinq fois Martello rejoindre sa famille à l'église, faire contrition et repartir aussitôt dans le cycle infernal métro-boulot-porno. L'image donnée des classes populaires américaines est effroyable: entre un père libidineux, une mère qui ne cherche qu'à le marier et une soeur rivée à son smartphone, le brave Jonny n'a rien à envier aux Simpson. Conclusion: la nature du message délivré par Don Jon est douteuse. Et je ne vous parle pas de la manière dont le héros, lui, "progresse". Si c'est une comédie romantique, je dois vous dire que je n'ai pas ri. C'est quand même enquiquinant, non ? Tout reste vraiment plat. Brassens avait vu juste: la bandaison, papa, ça ne se commande pas.
Don Jon
Film américain de Joseph Gordon-Levitt (2013)
Je sais désormais ne pas avoir à regretter de l'avoir loupé au cinéma. Pas grand-chose de plus à ajouter: c'est un petit film et une image pathétique de la sexualité contemporaine. Considérer les rapports homme/femme sous le seul prisme des galipettes, pourquoi pas ? L'ennui, c'est qu'il y a un déséquilibre que le scénario ne questionne jamais. Bref... je préfère Shame ou le côté potache d'American pie !
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Et ailleurs, ça donne quoi, au niveau des notations ?
Surprise: Pascale m'a l'air un peu plus indulgente. Chonchon aussi.
Est-ce que ça suffit à faire monter la sauce ? Non, clairement pas. Très vite, le film tourne en rond: on doit voir au moins cinq fois Martello rejoindre sa famille à l'église, faire contrition et repartir aussitôt dans le cycle infernal métro-boulot-porno. L'image donnée des classes populaires américaines est effroyable: entre un père libidineux, une mère qui ne cherche qu'à le marier et une soeur rivée à son smartphone, le brave Jonny n'a rien à envier aux Simpson. Conclusion: la nature du message délivré par Don Jon est douteuse. Et je ne vous parle pas de la manière dont le héros, lui, "progresse". Si c'est une comédie romantique, je dois vous dire que je n'ai pas ri. C'est quand même enquiquinant, non ? Tout reste vraiment plat. Brassens avait vu juste: la bandaison, papa, ça ne se commande pas.
Don Jon
Film américain de Joseph Gordon-Levitt (2013)
Je sais désormais ne pas avoir à regretter de l'avoir loupé au cinéma. Pas grand-chose de plus à ajouter: c'est un petit film et une image pathétique de la sexualité contemporaine. Considérer les rapports homme/femme sous le seul prisme des galipettes, pourquoi pas ? L'ennui, c'est qu'il y a un déséquilibre que le scénario ne questionne jamais. Bref... je préfère Shame ou le côté potache d'American pie !
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Et ailleurs, ça donne quoi, au niveau des notations ?
Surprise: Pascale m'a l'air un peu plus indulgente. Chonchon aussi.
Je n'ai pas vraiment aimé ce film - même si sur mon ancien blog, je ne l'avais pas tant cassé que ça mais je le regrette un peu car avec le recul je trouve ce film mauvais tout simplement. Comme tu le dis, c'est ultra répétitif, le message vraiment bateau à la fin, c'est juste également vulgaire (on peut parler de sexe et de porno sans être graveleux, mais bon visiblement le Joseph n'a pas encore ce talent), ultra cliché (notamment sur les Américano-italiens, franchement c'est une vision dépassée et aberrante), c'est pas particulièrement drôle non plus. Oui, on peut le dire : je trouve ce film raté !
RépondreSupprimerNous voilà donc sur la même longueur d'ondes, Tina. À dire vrai, je n'attendais pas de miracle, mais je comptais sur les actrices pour relever le niveau général. Conclusion: j'ai été franchement déçu. Julianne Moore et Scarlett Johansson valent beaucoup mieux que ça !
RépondreSupprimerQuant à Joseph Gordon-Levitt, je pense que je lui donnerai d'autres chances, au moins comme acteur. Le fait est que, jusqu'à présent, il ne m'a jamais réellement emballé.
Et encore, pour moi, Julianne Moore, c'est celle qui joue le mieux (j'ai un peu de mal avec Johansson - qui se débrouille comme elle le peut - surtout face à un personnage finalement contradictoire et pas bien écrit).
RépondreSupprimerOuiii Martin, ça fait du bien de voir quelqu'un qui pense comme moi sur JGL !
C'est vrai que Julianne Moore est encore celle qui s'en sort le mieux. Son rôle aurait pu être un peu plus intéressant et son personnage se voir offrir une évolution un peu moins caricaturale. M'enfin...
RépondreSupprimerSur JGL, j'ai tout dit et n'en rajouterai donc pas, d'autant que je ne sais pas encore précisément quand j'aurai l'occasion de lui donner une autre chance.
Oui, c'est curieux, je n'ai pas du tout ressenti le film comme ce qu'en dit la majorité. Pourtant je déteste la vulgarité. Mais j'ai trouvé que le film racontait justement comment se défaire d'une sale manie, de s'ouvrir à l'amour, au vrai. J'ai vraiment bien aimé.
RépondreSupprimerJe ne le trouve pas vulgaire, ce film, juste banal et répétitif. L'idée de départ était intéressante. Finalement, tout ça m'a simplement paru très vite tomber à plat.
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