Je vais redire ce jour mon bonheur de vivre en France et de pouvoir profiter d'une cinématographie nationale d'une très grande diversité. Vincent n'a pas d'écailles est le tout premier long d'un réalisateur dont j'ignorais tout il y a encore trois semaines. Je m'y suis plongé avec intérêt et envie sans en connaître davantage. Le long-métrage est présenté comme un film de super-héros à la française. Amusant...
Le personnage - joué par le réalisateur lui-même - est un garçon ordinaire, qu'un job entraîne dans le Sud de la France, au coeur même d'une région ensoleillée et parcourue de points d'eau, lacs et rivières. Ce cadre enchanteur révèle notre ami à lui-même: un simple contact avec l'élément aquatique décuple ses forces. Vincent nage donc comme un dauphin et, aussitôt qu'il est mouillé, déploie une énergie considérable. Ce phénomène 100% irrationnel n'est jamais expliqué dans le film. Vincent n'a pas d'écailles, c'est dit ! On constatera simplement qu'en dehors de cette caractéristique, notre (super-)héros est particulièrement timide et pas pressé pour répondre aux avances de Lucie, une jolie promeneuse rencontrée par hasard. Je vous laisse découvrir ce qu'il adviendra de cette rencontre somme toute banale...
Banal, Vincent n'a pas d'écailles ne l'est pas vraiment. C'est un film minuscule, mais pas inintéressant. Minuscule, parce que le scénario tient sûrement en quelques mots et les dialogues en peu de pages. Pas inintéressant, cela dit, parce que cette simplicité formelle reste au service d'une oeuvre atypique et plutôt attachante, en réalité. Tournées le plus souvent en pleine nature, les images d'une région restée largement à l'état sauvage sont belles et autorisent à croire cette drôle d'histoire possible, avec un peu d'imagination. Il y a là quelque chose qui conseille à respecter, voire à aimer, ce qui est différent en l'autre - et c'est, je trouve, un très joli message. D'aucuns pointeront aussi une dimension sociale, le personnage principal semblant au départ un peu "paumé": le cinéaste indique toutefois avoir souhaité ne pas lui donner une place trop importante. Ses références sont Buster Keaton, Charles Chaplin et Nanni Moretti.
Vincent n'a pas d'écailles
Film français de Thomas Salvador (2015)
Ce ne sera pas forcément ma révélation de l'année, mais j'aime franchement ce genre de petits films fabriqués à partir d'une idée originale et trois bouts de ficelle. Sachant que c'est aussi une histoire de jeunes, on peut penser à Mobile home ou à Les combattants. Chacun reste de libre d'inventer une suite à cette tranche de vie. L'histoire ne dit pas si ce drôle de personnage reviendra au cinéma...
----------
Une précision...
Le titre de ma chronique se veut un hommage à Sólveig Anspach. J'attends impatiemment la sortie du prochain film de la réalisatrice franco-islandaise, qui devrait avoir ce nom. Il est en post-production.
Et pour finir, un petit mot particulier...
Merci à Pascale, qui m'a fait gagner deux places de ciné pour le film ! Elle l'a vu aussi et semble-t-il apprécié: cf. "Sur la route du cinéma".
Le personnage - joué par le réalisateur lui-même - est un garçon ordinaire, qu'un job entraîne dans le Sud de la France, au coeur même d'une région ensoleillée et parcourue de points d'eau, lacs et rivières. Ce cadre enchanteur révèle notre ami à lui-même: un simple contact avec l'élément aquatique décuple ses forces. Vincent nage donc comme un dauphin et, aussitôt qu'il est mouillé, déploie une énergie considérable. Ce phénomène 100% irrationnel n'est jamais expliqué dans le film. Vincent n'a pas d'écailles, c'est dit ! On constatera simplement qu'en dehors de cette caractéristique, notre (super-)héros est particulièrement timide et pas pressé pour répondre aux avances de Lucie, une jolie promeneuse rencontrée par hasard. Je vous laisse découvrir ce qu'il adviendra de cette rencontre somme toute banale...
Banal, Vincent n'a pas d'écailles ne l'est pas vraiment. C'est un film minuscule, mais pas inintéressant. Minuscule, parce que le scénario tient sûrement en quelques mots et les dialogues en peu de pages. Pas inintéressant, cela dit, parce que cette simplicité formelle reste au service d'une oeuvre atypique et plutôt attachante, en réalité. Tournées le plus souvent en pleine nature, les images d'une région restée largement à l'état sauvage sont belles et autorisent à croire cette drôle d'histoire possible, avec un peu d'imagination. Il y a là quelque chose qui conseille à respecter, voire à aimer, ce qui est différent en l'autre - et c'est, je trouve, un très joli message. D'aucuns pointeront aussi une dimension sociale, le personnage principal semblant au départ un peu "paumé": le cinéaste indique toutefois avoir souhaité ne pas lui donner une place trop importante. Ses références sont Buster Keaton, Charles Chaplin et Nanni Moretti.
Vincent n'a pas d'écailles
Film français de Thomas Salvador (2015)
Ce ne sera pas forcément ma révélation de l'année, mais j'aime franchement ce genre de petits films fabriqués à partir d'une idée originale et trois bouts de ficelle. Sachant que c'est aussi une histoire de jeunes, on peut penser à Mobile home ou à Les combattants. Chacun reste de libre d'inventer une suite à cette tranche de vie. L'histoire ne dit pas si ce drôle de personnage reviendra au cinéma...
----------
Une précision...
Le titre de ma chronique se veut un hommage à Sólveig Anspach. J'attends impatiemment la sortie du prochain film de la réalisatrice franco-islandaise, qui devrait avoir ce nom. Il est en post-production.
Et pour finir, un petit mot particulier...
Merci à Pascale, qui m'a fait gagner deux places de ciné pour le film ! Elle l'a vu aussi et semble-t-il apprécié: cf. "Sur la route du cinéma".
Ce film léger, m'a fait planer.
RépondreSupprimerEt le Vincent est TRES BEAU :-)
Je te trouve un peu tiède.
Tu as piqué ma curiosité :)
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerIl m'a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour décoller vraiment. Cela dit, je suis vraiment content de l'avoir vu et tout à fait ravi que ce genre de films continue d'exister.
@CgX:
RépondreSupprimerMission accomplie ! J'espère donc que tu auras l'occasion de le voir et que tu reviendras me/nous dire ce que tu en auras pensé.
Non non je t'assurer le petit je ne sais quoi, y est :-)
RépondreSupprimerDisons alors que j'aurais aimé que ça devienne un grand je-ne-sais-quoi...
RépondreSupprimerNe sois pas si gourmand.
RépondreSupprimerSi ! Mais j'insiste: ce (petit) film m'a vraiment bien plu. Non mais !
RépondreSupprimer