vendredi 23 janvier 2015

Déclic et danse

Le talent des Britanniques pour le film social n'est plus à démontrer. Cet hiver, j'ai ainsi eu plaisir à revoir Billy Elliot, quinze ans bientôt après sa première présentation officielle en clôture de la Quinzaine des réalisateurs, à Cannes, et ses 2,3 millions d'entrées en France. Mon souvenir concernait le sujet, évidemment, mais aussi une bande originale avec le London calling des Clash. Rien de précis, en fait...

Résumons: dans l'Angleterre populaire des années 80, les mineurs font grève. Le jeune Billy, fils et frère d'ouvrier, n'a pas l'âge encore de partir au charbon. Avec ses très modestes économies, son père arrive tout juste à lui offrir des cours de boxe, mais, malgré un jeu de jambes intéressant, Billy n'aime pas plus cogner sur ses copains que sur un sac de frappe, à l'échauffement. Aussi, quand un groupe de ballerines est obligé de s'entraîner à côté du ring, le déclic s'opère dans l'esprit du gamin: lui aussi, il pourrait être danseur. Je passerai sur la suite de l'exposé: vous aurez saisi que cette envie ne sera pas du goût de tout le monde. Billy Elliot reste relativement consensuel. Certains le trouveront sûrement larmoyant. Pas moi, mais il est clair que le programme s'adresse plutôt à un public familial, au sens large.

Pour autant, le film ne manque pas de charme. Son atout principal demeure son jeune interprète, Jamie Bell, pour ses grands débuts d'acteur et sans aucun doute son rôle de cinéma le plus connu. Il est amusant de noter que l'acteur, âgé de 14 ans lors de la sortie en salles du long-métrage, a plusieurs points communs avec son personnage. Danseur lui aussi, il a également fait de la scène. Ceux qui jouent avec lui dans Billy Elliot constituent une troupe aussi convaincante qu'attachante - mention spéciale à Gary Lewis dans le rôle du père. Pour peu que vous vous laissiez aller, le récit pourrait vous tirer quelques larmes d'émotion. Je me dis après coup que ça ferait aussi une jolie histoire de Noël. Si sa conclusion n'échappe pas totalement aux clichés, l'enthousiasme du môme finit par emporter le morceau.

Billy Elliot
Film britannique de Stephen Daldry (2000)

Je ne vais pas refaire ici une liste exhaustive des productions britanniques ancrées dans le social. Ce serait long et fastidieux ! Avant d'y revenir, peut-être au détour d'un Ken Loach, je tracerai simplement un parallèle entre ce long-métrage et Pride, sorti l'année dernière. Pourquoi ? Parce que l'un et l'autre évoquent les grèves survenues dans les mines de l'ère thatcherienne. Un très juste rappel.

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D'autres sont-ils également entrés dans la danse ?

Oui: les rédacteurs de "L'oeil sur l'écran", qui n'ont pas aimé du tout.

10 commentaires:

  1. Je l'ai vu un grand nombre de fois et à chaque fois la magie opère. Je le trouve émouvant, j'en ai à chaque fois la larme à l'oeil et en même temps son environnement social et sa musique punk/rock fait qu'il n'est pas larmoyant, au contraire c'est un film qui dégage une grande énergie. Et les acteurs sont tous nickels.

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  2. Bonsoir Martin,

    Je ne l'ai plus vu depuis sa sortie au cinéma, tu imagines un peu ! Mais je suis certaine que je l'aimerais tout autant en cas de revision :-)

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  3. @Tina:

    Tout à fait d'accord avec toi pour dire que le film dégage une énergie folle. Jamie Bell n'y est pas pour rien, d'ailleurs, et j'aime notamment beaucoup les scènes du générique, tournées au ralenti, quand il saute dans tous les sens.

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  4. @Tina encore:

    Oui, euh... c'est mieux !

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  5. @Sentinelle:

    Bonjour, l'amie ! Pour ma part, je ne l'avais pas vu au cinéma, mais quelques années plus tard, en DVD. Ce que je dois dire, c'est qu'il ne vieillit pas. Il faut dire que ce qu'il raconte est intemporel.

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  6. C'est bien, il s'agit d'un joli générique (et en plus avec la musique des T-Rex !).

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  7. Un film que j'adore, que je peux voir et revoir ! Je suis comme Tina.

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  8. @Tina:

    C'est clair que, tout au long du film, la bande originale est vraiment très bien - surtout que les paroles de chansons correspondent souvent parfaitement à ce qui est montré. Bref... c'est l'idéal pour s'imprégner des images et s'embarquer dans cette histoire.

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  9. @Chonchon:

    Oui, comme vous deux, je trouve qu'on peut le voir et le revoir avec plaisir.

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