Je pensais découvrir Sarah Polley comme réalisatrice. J'ai découvert Sarah Polley actrice. La Canadienne incarne Anne, le personnage principal de Ma vie sans moi. Souffrant de fortes douleurs abdominales, la jeune femme se croit enceinte d'un troisième enfant. Après examen à l'hôpital, elle se découvre une tumeur à l'estomac. Laquelle s'est déjà étendue à d'autres organes et ne lui laisse finalement que deux ou trois mois à vivre. Je vous conseillerais plutôt de regarder un autre film si vous avez du mal à supporter le mélo...
Que ce long-métrage particulier s'appelle Ma vie sans moi s'explique parfaitement. Anne fait bien une liste des dix choses qu'il lui faut encore faire avant de mourir, mais le scénario s'intéresse également à la manière dont elle s'organise pour quitter ce monde, rassurée quant à l'avenir des siens. On la voit alors enregistrer des cassettes pour ses filles, son mari, sa mère ou son amant des derniers jours. C'est l'occasion aussi de découvrir une fois de plus une Amérique modeste, Anne et sa petite famille vivant dans une simple caravane. Je dois dire que ce contexte social n'ajoute pas de larmes au thème principal. L'ensemble de cette histoire demeure tout à fait "viable" émotionnellement parlant: j'ai vu des choses plus tristes au cinéma. Ici, quelques petites pointes d'humour émaillent même le métrage.
J'ai aussi trouvé des acteurs en état de grâce, avec - entre autres - une très jolie prestation au crédit de Mark Ruffalo, que j'apprécie décidément de plus en plus. Sarah Polley est très bien, également. Elle se tire dignement du côté "casse-gueule" de son personnage. Dans le casting féminin, j'ai aussi pris plaisir à recroiser la route d'Amanda Plummer, trop rare à mon goût dans le cinéma anglo-saxon. Ce qu'il faut comprendre, c'est que tous ces personnages secondaires ignorent totalement qu'Anne est malade. Sans pouvoir s'en rendre compte, ils répondent donc plus ou moins à ses attentes à leur égard. Adaptation d'un roman, Ma vie sans moi fait de très jolies images avec des sentiments forts et parfois contradictoires. L'exemple d'Anne nous invite à ne pas trop réfléchir avant de profiter de la vie.
Ma vie sans moi
Film hispano-canadien d'Isabel Coixet (2003)
Triste, bien sûr, parce que sans rémission, ce long-métrage invite naturellement à l'émotion et à l'introspection. Il demeure toutefois d'une incroyable douceur: on y pleure en silence, en se disant aussi qu'il y a de belles choses à faire dans le temps qui nous est imparti. Fort de ce constat, j'ai repensé à Alabama Monroe - il était question d'enfant malade, cette fois. Le montage alterné du film belge ménageait davantage ma sensibilité. L'oeuvre du jour demeure peut-être, de ce point de vue, un peu plus frontale. À vous de voir...
Ma vie sans moi
Film hispano-canadien d'Isabel Coixet (2003)
Triste, bien sûr, parce que sans rémission, ce long-métrage invite naturellement à l'émotion et à l'introspection. Il demeure toutefois d'une incroyable douceur: on y pleure en silence, en se disant aussi qu'il y a de belles choses à faire dans le temps qui nous est imparti. Fort de ce constat, j'ai repensé à Alabama Monroe - il était question d'enfant malade, cette fois. Le montage alterné du film belge ménageait davantage ma sensibilité. L'oeuvre du jour demeure peut-être, de ce point de vue, un peu plus frontale. À vous de voir...
Je l'ai vu il y a longtemps. Sujet difficile, avec risque de tomber dans le gros mélo. Ce que le film évite dans mes souvenirs. Mais j'aimerais bien le revoir justement.
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