Je ne vous apprends rien: en filmant la réalité ou en la reconstituant minutieusement, le cinéma est capable de nous accompagner jusqu'aux plus lointains territoires. Comme son nom le suggèrera aisément aux passionnés de la conquête spatiale, Baikonur nous fait (re)découvrir les steppes du Kazakhstan. Mieux, il nous offre généreusement deux facettes du même voyage, de l'ex-cosmodrome soviétique, toujours administré par les Russes à ce jour, aux yourtes des populations locales. Évasion garantie dès les premières images...
Je suis lucide et sais que la date d'aujourd'hui pourrait vous laisser croire à une blague, mais je vous assure: c'est bien parce qu'il est pour partie kazakh que j'ai voulu voir ce film. Bon, je dois ajouter qu'il est aussi allemand, comme son réalisateur, et russe. Disons donc que c'est une envie de dépaysement qui m'a incité à le regarder. Baikonur est une fable: un jeune Kazakh, Iskander alias Gagarine, rêve des étoiles et, en fait cloué au sol, capte par radio les messages de la base spatiale. C'est ce qui lui permet d'alerter ses voisins, parents et amis quand une fusée décolle et à la petite communauté d'obtenir quelque argent en revendant le métal des éléments retombés sur terre. Or, un beau jour, ce n'est pas un simple morceau de ferraille que le jeune héros récupère, mais... une jolie spationaute française, Julie, dont la navette de retour s'est perdue au beau milieu de nulle part. Et voilà que, sous le choc, la belle s'avère amnésique !
Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur le scénario. J'ai vu Baikonur sur Arte, en rattrapage tardif de sa sortie cinéma confidentielle. J'imagine qu'il n'aura pas fait beaucoup d'entrées - 967 seulement d'après Allociné ! Bien qu'il soit annoncé dans une salle de Pierrelatte après-demain, son affiche en fait une "bête de festival": il aurait été programmé à Arras et Cabourg, notamment. Bref... moi, j'ai aimé. Sa grande modestie formelle et son amateurisme relatif lui donnent une fraîcheur indubitable dans le monde des productions format XXL. Chose amusante: au générique, on trouvera tout de même un nom connu. Oui, surprise: le principal personnage féminin est interprété par Marie de Villepin, 25 ans, fille de notre ancien Premier ministre. Rien d'ébouriffant dans sa prestation, mais du travail honnête. Jamais la demoiselle ne paraît jouer de son patronyme: elle demeure au diapason de la simplicité du film. Un chouette moment de cinéma.
Baikonur
Film germano-russo-kazakh de Veit Helmer (2011)
Je ne vois pas l'intérêt de les citer au hasard, mais ce blog contient suffisamment de films "light" pour vous prouver mon goût affirmé pour le cinéma à petit budget. Avec Baikonur, c'est la première fois que le septième art s'aventure dans la base spatiale du même nom. Dès lors, il me semble difficile de mettre ce long-métrage en parallèle avec un autre. En France, il était sorti le même jour que... Gravity !
Je n'ai pas envie de vous en dire plus sur le scénario. J'ai vu Baikonur sur Arte, en rattrapage tardif de sa sortie cinéma confidentielle. J'imagine qu'il n'aura pas fait beaucoup d'entrées - 967 seulement d'après Allociné ! Bien qu'il soit annoncé dans une salle de Pierrelatte après-demain, son affiche en fait une "bête de festival": il aurait été programmé à Arras et Cabourg, notamment. Bref... moi, j'ai aimé. Sa grande modestie formelle et son amateurisme relatif lui donnent une fraîcheur indubitable dans le monde des productions format XXL. Chose amusante: au générique, on trouvera tout de même un nom connu. Oui, surprise: le principal personnage féminin est interprété par Marie de Villepin, 25 ans, fille de notre ancien Premier ministre. Rien d'ébouriffant dans sa prestation, mais du travail honnête. Jamais la demoiselle ne paraît jouer de son patronyme: elle demeure au diapason de la simplicité du film. Un chouette moment de cinéma.
Baikonur
Film germano-russo-kazakh de Veit Helmer (2011)
Je ne vois pas l'intérêt de les citer au hasard, mais ce blog contient suffisamment de films "light" pour vous prouver mon goût affirmé pour le cinéma à petit budget. Avec Baikonur, c'est la première fois que le septième art s'aventure dans la base spatiale du même nom. Dès lors, il me semble difficile de mettre ce long-métrage en parallèle avec un autre. En France, il était sorti le même jour que... Gravity !
Un p'tit film kazakh, tiens donc... Et bien je le verrai quand je pourrai ! Je l'ai zappé sur Arte, c'était quand ?
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