Un aveu, d'abord: je ne suis pas très fier de mon titre, décalage baroque de celui d'un excellent film que Bertrand Tavernier a écrit autour de la première guerre mondiale. Je dois en fait vous parler aujourd'hui d'un long-métrage sans point de comparaison: In the air. George Clooney y sillonne les États-Unis pour exécuter ses contrats. "Tueur" moderne, il est chargé par quelques sociétés américaines déclinantes de recevoir pour leur compte leurs personnels en passe d'être licenciés. Un boulot rentable et son quotidien 320 jours par an.
Je crois qu'on peut dégager deux parties, dans In the air. L'intrigue offre également au beau (non ?) George deux partenaires féminines. Natalie, la première, fait le même boulot que lui. Elle vient d'être embauchée dans sa boîte et, arriviste, entend démontrer qu'il est possible d'être plus efficace en bossant autrement - par écran d'ordinateur interposé et à distance, en l'occurrence. Alex, elle, fait probablement un métier différent: Ryan (George, oui !) la croise pourtant souvent dans les aéroports. Parce qu'elle lui ressemble malgré tout dans son mode de fonctionnement, il en tombe amoureux et, évidemment, ça marche ! Deux parties dans le film, donc, l'une consacrée à la formation de la petite jeune aux dents longues, l'autre à la séduction de la quadra sensuelle. Ces deux sous-intrigues contenues dans l'intrigue principale se croisent, évidemment. Je dois dire que j'ai préféré les joutes verbales de la première. What else ?
Le long-métrage commence comme une comédie et dévie progressivement vers quelque chose de moins amusant. Je pense finalement qu'il n'a pas été conçu pour faire rire, même s'il est vraiment drôle par moments. George Clooney sort son cabotinage habituel et je dois dire qu'il est très bon, plein de charme, bien sûr. Je ne connaissais pas les filles, Anna Kendrick et Vera Farmiga. Prestations assez honorables de leur part, je dois dire. Les rôles secondaires sont également bien tenus, en général, avec des visages familiers, mais assez effacés, aussi. In the air m'a plutôt surpris. Seule (petite) déception: les derniers moments voient le rythme décroître et le scénario dériver vers un sentimentalisme ordinaire. Qu'aurait-on pu attendre d'autre ? Je ne saurais dire. Quelque chose d'un peu plus explosif, peut-être, une critique frontale du système capitaliste. Au lieu de ça, on prend un autre vol et voilà. Dommage...
In the air
Film américain de Jason Reitman (2009)
Vous tenez là, chers lecteurs, un bon petit programme plateau-télé. Sincèrement, les premiers dialogues m'ont emballé: ça pétille fort ! Malheureusement, le rythme n'est pas tenu et, comme je l'ai déjà dit précédemment, le long-métrage est un peu moins convaincant ensuite, quand il s'agit de conclure. Je tiens quand même à en parler comme d'une bonne surprise. Je préfère juste le Clooney délirant révélé par les Coen, dans Burn after reading ou Intolérable cruauté.
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Ce qui est sûr, cela dit, c'est que George reste bankable...
Trois blogs amis pour vous en convaincre: "L'oeil sur l'écran" évoque aussi la baisse de rythme que j'ai observée dans la seconde partie. "Sur la route du cinéma", Pascale n'a pas franchement aimé. L'avis publié sur "La cinémathèque de Phil Siné" est, lui, un peu meilleur.
Je crois qu'on peut dégager deux parties, dans In the air. L'intrigue offre également au beau (non ?) George deux partenaires féminines. Natalie, la première, fait le même boulot que lui. Elle vient d'être embauchée dans sa boîte et, arriviste, entend démontrer qu'il est possible d'être plus efficace en bossant autrement - par écran d'ordinateur interposé et à distance, en l'occurrence. Alex, elle, fait probablement un métier différent: Ryan (George, oui !) la croise pourtant souvent dans les aéroports. Parce qu'elle lui ressemble malgré tout dans son mode de fonctionnement, il en tombe amoureux et, évidemment, ça marche ! Deux parties dans le film, donc, l'une consacrée à la formation de la petite jeune aux dents longues, l'autre à la séduction de la quadra sensuelle. Ces deux sous-intrigues contenues dans l'intrigue principale se croisent, évidemment. Je dois dire que j'ai préféré les joutes verbales de la première. What else ?
Le long-métrage commence comme une comédie et dévie progressivement vers quelque chose de moins amusant. Je pense finalement qu'il n'a pas été conçu pour faire rire, même s'il est vraiment drôle par moments. George Clooney sort son cabotinage habituel et je dois dire qu'il est très bon, plein de charme, bien sûr. Je ne connaissais pas les filles, Anna Kendrick et Vera Farmiga. Prestations assez honorables de leur part, je dois dire. Les rôles secondaires sont également bien tenus, en général, avec des visages familiers, mais assez effacés, aussi. In the air m'a plutôt surpris. Seule (petite) déception: les derniers moments voient le rythme décroître et le scénario dériver vers un sentimentalisme ordinaire. Qu'aurait-on pu attendre d'autre ? Je ne saurais dire. Quelque chose d'un peu plus explosif, peut-être, une critique frontale du système capitaliste. Au lieu de ça, on prend un autre vol et voilà. Dommage...
In the air
Film américain de Jason Reitman (2009)
Vous tenez là, chers lecteurs, un bon petit programme plateau-télé. Sincèrement, les premiers dialogues m'ont emballé: ça pétille fort ! Malheureusement, le rythme n'est pas tenu et, comme je l'ai déjà dit précédemment, le long-métrage est un peu moins convaincant ensuite, quand il s'agit de conclure. Je tiens quand même à en parler comme d'une bonne surprise. Je préfère juste le Clooney délirant révélé par les Coen, dans Burn after reading ou Intolérable cruauté.
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Ce qui est sûr, cela dit, c'est que George reste bankable...
Trois blogs amis pour vous en convaincre: "L'oeil sur l'écran" évoque aussi la baisse de rythme que j'ai observée dans la seconde partie. "Sur la route du cinéma", Pascale n'a pas franchement aimé. L'avis publié sur "La cinémathèque de Phil Siné" est, lui, un peu meilleur.
Il est clair que "In the air" aurait pu être plus féroce et je crois qu'il aurait gagné en pertinence. Sympathique, mais sans plus...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton titre, en tout cas !