mercredi 8 janvier 2014

Bluffs en série

Vous jouez au poker ? Je vous pose la question, parce que c'est le cas d'un certain nombre de mes amis. Moi, les jeux de cartes m'ennuient plus qu'autre chose, peut-être parce que je ne sais pas bien y jouer. J'imagine être un piètre bluffeur et l'idée d'attendre que le hasard veuille bien m'octroyer une bonne main, sans garantie pour autant qu'elle soit gagnante, ne me plaît guère. J'ai tout de même pris plaisir à revoir Maverick, petit western familial: le jeu y a une importance beaucoup plus forte que les flingues. Spectacle assez... ludique, oui.

Maverick, c'est le nom du héros, Brett de son prénom - vous saurez pourquoi j'insiste sur ce point en regardant le film. Quand il débute après un court générique, on découvre notre homme en délicatesse avec un Mexicain mal embouché, déterminé à lui ôter la vie. Maintenant, rassurez-vous: plus malin que d'autres, l'Américain finit toujours par s'en sortir. En flash-back, la première moitié du film consiste alors à expliquer jusqu'à quel point il est capable de passer entre les gouttes en toute occasion. L'heure est venue de faire entrer en scène le personnage féminin, une dénommée Annabelle Blansford. Jodie Foster lui prête le joli minois de la trentenaire qu'elle était alors. Et vous aviez d'ores et déjà reconnu Mel Gibson, n'est-ce pas ? Connus pour être amis, ils n'ont pas besoin de jouer leur complicité.

N'en déplaise à Graham Greene, éternel Indien des productions hollywoodiennes d'alors, la suite des aventures du duo s'orientera davantage vers les tables de jeu. Imagerie classique: c'est un bateau à aubes remontant le Mississippi qui accueillera le tournoi de poker final. Cette partie du film est un peu moins inventive, moins drôle également. On devine évidemment très vite comment cela va finir. C'est toutefois dans les toutes dernières minutes que Maverick abat enfin clairement son jeu, avec une petite suite de rebondissements inattendus. Le mieux pour l'apprécier est de le prendre comme il est. Je me répète: ce western joue d'abord la carte du divertissement familial. Le cabotinage des acteurs est plutôt sympa: Mel Gibson avait encore la cote, ce que montre avec humour une scène clin d'oeil avec Danny Glover. Le Far West est bien recréé, nomination à l'Oscar des costumes à la clé. Pour résumer, c'est un film à  voir pour le fun.

Maverick
Film américain de Richard Donner (1994)

Maverick, c'est aussi le nom d'un logiciel Apple et d'une bagnole. Admettons. C'est par ailleurs une série télé des années 50, restée inédite en France, à l'origine. Le film, lui, a bien vieilli, je dois dire. Son style est assez emblématique de certaines productions en vogue au cours des années 80-90. Richard Donner est l'un des cinéastes populaires de l'époque: Les Goonies et les quatre épisodes de L'arme fatale, c'est lui aussi. Maverick a pu me rappeler Little big man. L'aspect bouleversant du film d'Arthur Penn en moins, bien sûr...

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Et maintenant, si vous souhaitez continuer la partie...
Aelezig joue cartes sur table dans "Mon cinéma, jour après jour".

1 commentaire:

  1. La malediction de l'adaptation de la série télé au grand écran a encore frappé...

    autres victimes : le saint, chapeau melon et bottes de cuir,ma sorciére bien aimée, l'agence tous risques, les mystéres de l'ouest,....
    Il se prépare une version du prisonnier !!?? Help

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