Errol Flynn ne comptait que quelques rarissimes et brèves apparitions à l'écran quand Michael Curtiz, face au désistement de l'acteur choisi initalement, lui offrit le premier rôle de Capitaine Blood. Le film marqua le vrai début d'une collaboration fructueuse, les deux hommes ayant travaillé de concert à douze reprises en tout. Je vous parle aujourd'hui d'une oeuvre commune qui a marqué l'histoire du cinéma. En effet, elle constitue également l'un des premiers longs-métrages parlants consacrés à la piraterie. Johnny Depp n'a donc rien inventé...
Bien évidemment, de nos jours, les aventuriers de cape et d'épée parvenus à traverser les ans vivent des aventures plus spectaculaires. Il n'empêche: j'ai de l'affection pour ce cinéma d'un autre temps. Qu'importe la modernité tapageuse: bien qu'il soit évident que le film a essentiellement été tourné en studio, le réel talent des techniciens pour sublimer décors, costumes et accessoires me remplit d'aise. Autre "détail" agréable: Capitaine Blood a pour héros un homme ambigu, médecin à l'indépendance d'esprit chevillée au corps, devenu esclave pour avoir refusé de se soumettre à l'autorité d'un juge corrompu. Un voyage à fond de cale et quelques péripéties militaires plus loin, voilà notre homme passé dans la joyeuse amicale des frères de la côte, chef respecté de ses amis et compagnons d'infortune. Attentif aux paradoxes, le spectateur moderne s'interrogera peut-être sur la légitimité réelle de ce parcours. Rien d'obligatoire, à vrai dire.
Autant monter à bord et profiter pleinement du spectacle ! Je défie quiconque d'être tout à fait insensible au charme de cette petite perle du Hollywood vintage, passée tout près de l'Oscar, parait-il. L'épatant dans tout ça, c'est l'âge des protagonistes: Errol Flynn n'a que 26 ans et sa partenaire, la belle Olivia de Havilland, à peine 19. Je précise que Capitaine Blood est l'un de ses premiers films à elle aussi, en fait le quatrième, sauf erreur de ma part. Jeunesse triomphante ! Sorti pour les fêtes de Noël 1935, le film est un grand succès populaire. Délicieuse anecdote: un peu plus d'un an plus tard, en février 1937 précisément, il fait l'objet d'une adaptation... sur les ondes radiophoniques, les principaux comédiens reprenant alors leur rôle pour une version parlée de 60 minutes. Autres temps, autres moeurs. J'imagine que certains passeront devant le film sans se retourner. Dommage: hisser la grand voile, ça offre toujours de belles émotions.
Capitaine Blood
Film américain de Michael Curtiz (1935)
Curtiz, Curtiz... ce nom vous dit quelque chose ? Normal, les amis ! C'est celui du réalisateur de Casablanca, rien de moins. 24 films s'intercalent entre les deux oeuvres, bien que la seconde soit sortie dès 1943 ! J'aurai tout loisir de vous parler d'autres opus du cinéaste. J'imagine que certains pourront s'inscrire dans une lignée stylistique et scénaristique, mais je ne veux pas trop préjuger, juste citer L'aigle des mers comme une escale possible. Et hardi, moussaillons !
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Notez que ceux qui resteront au port ont de la lecture...
Je leur propose en effet d'attendre la marée chez "L'oeil sur l'écran".
Un dernier mot pour les amoureux de la culture vidéoludique...
Sans véritable rapport apparent, en 1988, la société française Exxos lance un jeu vidéo baptisé L'arche du Captain Blood. Une histoire d'extraterrestres, en partie mise en musique par Jean-Michel Jarre.
...et, datée du lundi 9 décembre, à 20h15...
La conclusion ultime de cette chronique pour répondre à la question de Chouguy en section commentaires: oui, cette Olivia de Havilland est bien la même que celle qui joue dans Les naufragés du 747. Aujourd'hui, je ne peux pas dire grand-chose de plus sur ce film sorti en 1977: je ne l'ai jamais vu. Un petit tour sur Wikipedia m'apprend qu'il s'agit d'un film-catastrophe de Jerry Jameson, autour d'un avion. Avec aussi Jack Lemmon, Christopher Lee et Joseph Cotten ! Précisons enfin qu'Olivia de Havilland vit toujours: elle a 97 ans.
Bien évidemment, de nos jours, les aventuriers de cape et d'épée parvenus à traverser les ans vivent des aventures plus spectaculaires. Il n'empêche: j'ai de l'affection pour ce cinéma d'un autre temps. Qu'importe la modernité tapageuse: bien qu'il soit évident que le film a essentiellement été tourné en studio, le réel talent des techniciens pour sublimer décors, costumes et accessoires me remplit d'aise. Autre "détail" agréable: Capitaine Blood a pour héros un homme ambigu, médecin à l'indépendance d'esprit chevillée au corps, devenu esclave pour avoir refusé de se soumettre à l'autorité d'un juge corrompu. Un voyage à fond de cale et quelques péripéties militaires plus loin, voilà notre homme passé dans la joyeuse amicale des frères de la côte, chef respecté de ses amis et compagnons d'infortune. Attentif aux paradoxes, le spectateur moderne s'interrogera peut-être sur la légitimité réelle de ce parcours. Rien d'obligatoire, à vrai dire.
Autant monter à bord et profiter pleinement du spectacle ! Je défie quiconque d'être tout à fait insensible au charme de cette petite perle du Hollywood vintage, passée tout près de l'Oscar, parait-il. L'épatant dans tout ça, c'est l'âge des protagonistes: Errol Flynn n'a que 26 ans et sa partenaire, la belle Olivia de Havilland, à peine 19. Je précise que Capitaine Blood est l'un de ses premiers films à elle aussi, en fait le quatrième, sauf erreur de ma part. Jeunesse triomphante ! Sorti pour les fêtes de Noël 1935, le film est un grand succès populaire. Délicieuse anecdote: un peu plus d'un an plus tard, en février 1937 précisément, il fait l'objet d'une adaptation... sur les ondes radiophoniques, les principaux comédiens reprenant alors leur rôle pour une version parlée de 60 minutes. Autres temps, autres moeurs. J'imagine que certains passeront devant le film sans se retourner. Dommage: hisser la grand voile, ça offre toujours de belles émotions.
Capitaine Blood
Film américain de Michael Curtiz (1935)
Curtiz, Curtiz... ce nom vous dit quelque chose ? Normal, les amis ! C'est celui du réalisateur de Casablanca, rien de moins. 24 films s'intercalent entre les deux oeuvres, bien que la seconde soit sortie dès 1943 ! J'aurai tout loisir de vous parler d'autres opus du cinéaste. J'imagine que certains pourront s'inscrire dans une lignée stylistique et scénaristique, mais je ne veux pas trop préjuger, juste citer L'aigle des mers comme une escale possible. Et hardi, moussaillons !
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Notez que ceux qui resteront au port ont de la lecture...
Je leur propose en effet d'attendre la marée chez "L'oeil sur l'écran".
Un dernier mot pour les amoureux de la culture vidéoludique...
Sans véritable rapport apparent, en 1988, la société française Exxos lance un jeu vidéo baptisé L'arche du Captain Blood. Une histoire d'extraterrestres, en partie mise en musique par Jean-Michel Jarre.
...et, datée du lundi 9 décembre, à 20h15...
La conclusion ultime de cette chronique pour répondre à la question de Chouguy en section commentaires: oui, cette Olivia de Havilland est bien la même que celle qui joue dans Les naufragés du 747. Aujourd'hui, je ne peux pas dire grand-chose de plus sur ce film sorti en 1977: je ne l'ai jamais vu. Un petit tour sur Wikipedia m'apprend qu'il s'agit d'un film-catastrophe de Jerry Jameson, autour d'un avion. Avec aussi Jack Lemmon, Christopher Lee et Joseph Cotten ! Précisons enfin qu'Olivia de Havilland vit toujours: elle a 97 ans.
Est-ce la même Olivia de Havilland qui joue ... 42 ans plus tard avec James Stewart dans
RépondreSupprimerLes naufragés du 747 ?
Chouguy