Aujourd'hui, un film passé tout près des cinq étoiles, récompense réservée aux longs-métrages que j'aime depuis longtemps et revois toujours avec le plaisir de la première fois. Je ne sais trop dire pourquoi j'ai amputé Un poisson nommé Wanda d'une petite partie de ce trophée très rarement décerné. Peut-être parce que je connais presque par coeur la version française de cette comédie britannique. C'est en tout cas ce que je me suis prouvé en la regardant à nouveau après au moins six années d'abstinence. C'est toujours un vrai régal.
Résumons. Wanda n'est pas que le nom d'une espèce océanique élevée en aquarium, c'est aussi et surtout celui d'une Américaine sexy débarquée à Londres pour commettre un casse de grande ampleur. Autour d'elle, il y a Otto, crétin qui lui sert d'amant tout en feignant d'être son frère, Ken, bègue et ami des animaux, et George, cerveau supposé de l'opération. Oui mais voilà: rapidement, pour une raison que vous découvrirez dans le film, ce dernier est arrêté par la police et c'est alors Archie, son avocat, qui entre dans la partie. Le scénario multiplie ensuite les chassés-croisés entre les personnages et propose un vaste choix d'entourloupes. Le rythme impeccable d'Un poisson nommé Wanda fait qu'on ne s'ennuie pas un instant - sauf à trouver ça débile, bien sûr, mais je ne vous ai rien dit, vous comprendrez aisément en profitant de cet humour explosif, mais jamais méchant.
Côté acteurs, on atteint des sommets. La jolie Jamie Lee Curtis, fille de Tony, rayonne en toute immoralité. Les mecs ? Deux joyeux drilles et ex-Monty Python: Michael Palin et John Cleese. Je n'enlèverais rien au talent du premier, mais le second est un véritable monument burlesque, une parfaite caricature d'Anglais, dans le pur style victorien, psychorigide au départ et tout à fait excentrique ensuite. J'imagine déjà que je reverrai un jour Un poisson nommé Wanda pour le seul plaisir de la version originale. Il faut dire que les gags reposent largement sur l'opposition anglo-américaine, chaque camp en prenant d'ailleurs pour son grade. Néanmoins, c'est l'Américain Kevin Kline qui doit garder le meilleur souvenir du film: ce qu'il a fait d'un rôle d'idiot lui a valu l'Oscar, décerné par... trois de ses confrères britanniques, à savoir Michael Caine, Sean Connery et Roger Moore !
Un poisson nommé Wanda
Film britannique de Charles Crichton (1988)
Monteur dans les années 30 et 40, puis metteur en scène de cinéma entre 1944 et 1964, l'homme de télévision qu'était aussi Crichton sortait d'une période de 24 ans sans s'être consacré au grand écran quand il tourna ce petit chef d'oeuvre comique, son tout dernier film. Huit ans plus tard, la troupe Curtis / Kline / Cleese / Palin fut réunie pour Créatures féroces, que j'aimerais revoir, même si j'en garde aujourd'hui un souvenir moins drôle. Faire rire est un art difficile. Autodérision et jusqu'au boutisme sont à mon avis ses deux moteurs. Sur ce point au moins, les Anglais ont souvent, je crois, tout compris.
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Un de mes voisins de blog aime aussi le film...
Sa chronique de "L'oeil sur l'écran" vous l'expliquera mieux que moi.
Résumons. Wanda n'est pas que le nom d'une espèce océanique élevée en aquarium, c'est aussi et surtout celui d'une Américaine sexy débarquée à Londres pour commettre un casse de grande ampleur. Autour d'elle, il y a Otto, crétin qui lui sert d'amant tout en feignant d'être son frère, Ken, bègue et ami des animaux, et George, cerveau supposé de l'opération. Oui mais voilà: rapidement, pour une raison que vous découvrirez dans le film, ce dernier est arrêté par la police et c'est alors Archie, son avocat, qui entre dans la partie. Le scénario multiplie ensuite les chassés-croisés entre les personnages et propose un vaste choix d'entourloupes. Le rythme impeccable d'Un poisson nommé Wanda fait qu'on ne s'ennuie pas un instant - sauf à trouver ça débile, bien sûr, mais je ne vous ai rien dit, vous comprendrez aisément en profitant de cet humour explosif, mais jamais méchant.
Côté acteurs, on atteint des sommets. La jolie Jamie Lee Curtis, fille de Tony, rayonne en toute immoralité. Les mecs ? Deux joyeux drilles et ex-Monty Python: Michael Palin et John Cleese. Je n'enlèverais rien au talent du premier, mais le second est un véritable monument burlesque, une parfaite caricature d'Anglais, dans le pur style victorien, psychorigide au départ et tout à fait excentrique ensuite. J'imagine déjà que je reverrai un jour Un poisson nommé Wanda pour le seul plaisir de la version originale. Il faut dire que les gags reposent largement sur l'opposition anglo-américaine, chaque camp en prenant d'ailleurs pour son grade. Néanmoins, c'est l'Américain Kevin Kline qui doit garder le meilleur souvenir du film: ce qu'il a fait d'un rôle d'idiot lui a valu l'Oscar, décerné par... trois de ses confrères britanniques, à savoir Michael Caine, Sean Connery et Roger Moore !
Un poisson nommé Wanda
Film britannique de Charles Crichton (1988)
Monteur dans les années 30 et 40, puis metteur en scène de cinéma entre 1944 et 1964, l'homme de télévision qu'était aussi Crichton sortait d'une période de 24 ans sans s'être consacré au grand écran quand il tourna ce petit chef d'oeuvre comique, son tout dernier film. Huit ans plus tard, la troupe Curtis / Kline / Cleese / Palin fut réunie pour Créatures féroces, que j'aimerais revoir, même si j'en garde aujourd'hui un souvenir moins drôle. Faire rire est un art difficile. Autodérision et jusqu'au boutisme sont à mon avis ses deux moteurs. Sur ce point au moins, les Anglais ont souvent, je crois, tout compris.
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Un de mes voisins de blog aime aussi le film...
Sa chronique de "L'oeil sur l'écran" vous l'expliquera mieux que moi.
Il faut que je revoie celui-là. Il me rappelle toujours mon père... qui était toujours écroulé de rire devant ce film ! Moi je ne m'en souviens plus trop.
RépondreSupprimerBonjour Martin, j'avoue avoir moins ri la dernière fois que j'ai vu ce film (la 5ème ou 6ème fois) sauf quand le toutou se fait écraser: rire nerveux. En revanche, les acteurs sont tous vraiment bien. Bonne journée.
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