samedi 3 août 2013

Un détour côté courts

Ma cinéphilie généralisée fait de moi un habitué du site Allociné. Longtemps sceptique sur le qualité de leur contenu informatif, j'ai fini par apprécier des programmes comme Faux raccord, pointage rigolard des erreurs commises dans les films les plus aimés de toute l'histoire du septième art, ou Escale à Nanarland, recensement mi-moqueur mi-révérencieux des meilleurs échantillons du cinéma bis. Il a fallu attendre le début du mois de juillet pour que je découvre la section "courts-métrages". L'occasion d'en présenter quatre, tous français.

Dans leur peau / Arnaud Malherbe / 2007
Ambiance de thriller dans ce petit film, avec Fred Testot dans le rôle principal. Venu sans son vieux pote Omar Sy, le comique devient ici facteur. Alors qu'il livre un colis, notre homme est le témoin inopiné de la mort accidentelle du destinataire. Il profite alors immédiatement de ce coup du sort pour changer de vie: demeurant dans l'appartement de la victime, il endosse ses habits et part travailler à sa place. Surprise: personne ne semble rien remarquer. Cruelle symbolique sur le cynisme du petit monde de l'entreprise...  

Une pute et un poussin / Clément Michel / 2009
Plutôt orienté sur l'onirisme, ce court met en scène la chanteuse Yelle. D'après ce que mentionne le générique, il fait même partie d'une série écrite pour elle. L'histoire commence sur le bord d'une route normande. Au petit matin, Louise est éjectée d'une voiture. La voilà seule au milieu de nulle part, jusqu'à ce que surgisse un joggeur vulgaire, suivi d'un type déguisé en pensionnaire de basse-cour. L'intrigue repose sur une question: Louise est-elle vraiment une fille de joie ? Vu son regard de chien battu, ce n'est pas évident, mais...
 
Le lit près de la fenêtre / Michaël Barocas / 2008
La photo vous le montre clairement: les trois principaux protagonistes sont de vieux messieurs hospitalisés. Pas de visite si ce n'est celle des infirmières. La vie s'écoule tout doucement et, à heure fixe, l'un des malades scrute le monde extérieur pour la raconter à ses voisins de chambrée. Un rituel immuable, mais de courte durée. Si le court précédent était le seul que je connaissais, celui-là est en réalité celui qui m'a le moins emballé. Trop court, justement: douze minutes pile. Quant à la conclusion, je l'avais devinée à mi-parcours. Tant pis... 

Décroche / Manuel Schapira / 2006
Assez soigné sur la forme, bénéficiant notamment de la participation du slameur Grand Corps Malade, cette historiette d'un gros quart d'heure a pour héroïne une jeune femme recluse dans un appartement parisien. Léa passe le temps en appelant régulièrement la cabine téléphonique située en bas de l'immeuble. Pourquoi ? Mystère. Timidité maladive, dirais-je, sachant tout de même qu'elle "cible" certains passants. La chute survient quand le même revient deux fois au bout du fil. Retentit alors le son d'un numéro qu'on compose...

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