jeudi 1 août 2013

Courir ou mourir

Même Télérama s'est fendu d'un top 5 des films de zombies. La sortie de World war Z au début du mois dernier n'est pas passée inaperçue. Si je suis allé le voir, c'est d'abord pour Brad Pitt, star que j'apprécie aussi pour la diversité de ses choix. Ici, il s'offre un blockbuster costaud, sans réelle baisse de rythme et/ou de tension. Production lambda d'une scène hollywoodienne sans imagination, diront certains. Toujours est-il qu'après un générique un peu flippé, la bagarre commence en cinq minutes à peine. Et c'est parti pour deux heures...

Deux heures d'un film de zombies, donc. Pitt joue un père de famille modèle - en ce sens, le spectacle repose, c'est vrai, sur un scénario accessible au plus grand nombre. Quand Gerry et les siens traversent Philadelphie, ils se retrouvent coincés dans les embouteillages. Aussitôt après un incident de la circulation, soldé par un rétroviseur arraché, les voilà témoins d'une explosion et pris dans un mouvement de panique générale ! À l'image, quelques plans quasi-subliminaux nous montrent des passants aux dents acérées: l'ultime alternative devient de courir... ou de mourir. Par chance, Gerry/Brad a le bras long et surtout quelques relations haut placées. World war Z marque alors une courte pause quand, évacuée par hélico après une nuit d'angoisse, toute sa petite troupe se retrouve en haute mer, à bord d'un porte-avions de la Marine américaine. Vous avez déjà deviné l'identité de celui qui allait se dévouer pour le sauvetage du monde...

Ne vous y trompez pas: la course-poursuite n'est pas ici le seul moteur du scénario. Bien que filmant à deux cents à l'heure, Marc Forster développe aussi une sous-intrigue bien moins frénétique. Je passerai les détails, mais on fait un détour forcé dans un laboratoire médical et, là, la menace zombie est combattue au cours d'une mission d'infiltration - à tous les sens du terme, vous verrez. Quelques scènes viennent enfin atténuer le plus gros défaut du long-métrage: le peu d'intérêt qu'il porte à ses personnages secondaires. Il faut bien dire que même Brad Pitt, qui a pourtant produit le film, passe régulièrement au second plan: World war Z, c'est tout pour l'action. D'aucuns jugeront inévitablement que le matériau originel - un livre signé Max Brooks, fils de Mel - est trahi. Moi, j'ai vu un spectacle efficace, parfait pour le grand écran. En écartant le gore et les effets spéciaux par trop tapageurs, je dirais que le film remplit son contrat.

World war Z
Film américain de Marc Forster (2013)
On pourra toujours arguer que le long-métrage prend des libertés outrancières avec les classiques du genre, La nuit des mort-vivants de George Romero par exemple. C'est possible. Mes connaissances "zombiesques" se limitant à Shaun of the dead, je suis bien en mal de développer. J'aimerais bien voir 28 jours plus tard de Danny Boyle pour me faire une idée plus juste des différents traitements possibles. En fait, le film du jour m'a surtout fait penser à Contagion. Notez que Marc Forster a aussi réalisé un (mauvais) James Bond...

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Pour un autre regard sur la même histoire...
Je vous conseille la chronique de Pascale ("Sur la route du cinéma").

2 commentaires:

  1. Salut Martin,
    Pour avoir vu le film et lu le livre, je ne pense pas que le livre est été trahi.. Tout simplement parce que le film n'a du livre que le titre et une ou 2 idées/répliques....
    Je me pose plus la question de pourquoi avoir choisi ce titre.
    Donc un bon livre et un film divertissant, c'est tout ce qu'on demande pour ce genre de films :)
    Toujours assidu sur ton blog avec autant de plaisir :)


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  2. Bonjour Martin, pas tentée du tout. Trop de "boum boum, pan pan" à mon goût (enfin de ce que j'ai vu de la BA). Bonne journée.

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