Le cinéma américain contemporain nous a habitués aux suites multiples. Quand un studio trouve une idée efficace, j'ai l'impression que le fait de la poursuivre dans un nouveau long-métrage s'impose presque automatiquement. Et encore, quand il n'est pas prévu d'emblée de maintenir en vie la poule aux oeufs d'or le plus longtemps possible ! Or, si j'ai aimé Upside down, c'est justement parce que, loin d'être parfait, ce petit film sans grande prétention joue la carte d'une certaine originalité et, à tout le moins, crée un monde nouveau. Deux mondes nouveaux, même: deux planètes voisines et jumelles.
Leur caractéristique ? Une gravité inversée. Les habitants de l'une paraissent avoir la tête opposée aux habitants de l'autre. Seul espace commun: une gigantesque entreprise, que détiennent et gèrent ceux d'en haut, exploitant de ce fait même la misère de ceux d'en bas. Autoritairement séparés, ces mondes parallèles vont bien sûr entrer en contact. Encore enfants, Eden d'en haut et Adam d'en bas s'éprennent l'un de l'autre et font dès lors voler en éclat l'organisation sociale dominante et ségrégationniste. Bien mieux qu'un énième film de science-fiction ésotérique, Upside down est d'abord une histoire d'amour - une sorte de Roméo et Juliette futuriste. Shakespeare peut toutefois reposer sur ses lauriers: les sentiments n'atteignent jamais l'intensité dramatique qu'ils ont dans l'oeuvre du dramaturge anglais. Reste qu'à leur manière, Eden et Adam ont su me toucher. Sans doute parce qu'aussitôt, je suis parvenu à m'immerger dans leur univers.
Vous noterez que le film n'est pas américain: réalisé par un cinéaste argentin, par ailleurs auteur du scénario, il est en fait considéré comme franco-canadien. C'est bel et bien chez nos cousins qu'il faut chercher une bonne partie de l'équipe technique du long-métrage. L'acteur principal, Jim Sturgess, est anglais. Quant à la vedette féminine, la très jolie Kirsten Dunst, elle a la double nationalité allemande et américaine. Ce très vaste melting pot d'influences culturelles m'a rendu Upside down sympathique. Je lui passe même quelques défauts: une voix off un peu envahissante, des scènes parfois inutilement tirées en longueur, des personnages secondaires trop vite oubliés et enfin une certaine naïveté dans le propos. Visuellement, le rendu n'est pas toujours optimal, mais peu importe ces petites lacunes: on a le droit de pas prêter attention aux détails. Pour qui choisit alors la contemplation, le spectacle est renversant !
Upside down
Film franco-canadien de Juan Solanas (2012)
Je reviens sur ce que je disais pour débuter: il me semble n'y avoir que peu de films originaux comme celui-là. Juan Solanas ne signe ici que son second long-métrage. Le premier, Air (ou Nordeste), mettait en scène Carole Bouquet dans la peau d'une femme désireuse d'adopter. Il avait été montré à Cannes en 2005, retenu en sélection Un certain regard. L'éclectisme du cinéaste me donne envie de suivre ses futurs projets. Au fil de la projection, le film de ce samedi midi m'a fait penser à Stardust - le mystère de l'étoile. À vous de juger.
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Et en matière de jugement...
On dira que celui de Pascale ("Sur la route du cinéma") est lapidaire !
Leur caractéristique ? Une gravité inversée. Les habitants de l'une paraissent avoir la tête opposée aux habitants de l'autre. Seul espace commun: une gigantesque entreprise, que détiennent et gèrent ceux d'en haut, exploitant de ce fait même la misère de ceux d'en bas. Autoritairement séparés, ces mondes parallèles vont bien sûr entrer en contact. Encore enfants, Eden d'en haut et Adam d'en bas s'éprennent l'un de l'autre et font dès lors voler en éclat l'organisation sociale dominante et ségrégationniste. Bien mieux qu'un énième film de science-fiction ésotérique, Upside down est d'abord une histoire d'amour - une sorte de Roméo et Juliette futuriste. Shakespeare peut toutefois reposer sur ses lauriers: les sentiments n'atteignent jamais l'intensité dramatique qu'ils ont dans l'oeuvre du dramaturge anglais. Reste qu'à leur manière, Eden et Adam ont su me toucher. Sans doute parce qu'aussitôt, je suis parvenu à m'immerger dans leur univers.
Vous noterez que le film n'est pas américain: réalisé par un cinéaste argentin, par ailleurs auteur du scénario, il est en fait considéré comme franco-canadien. C'est bel et bien chez nos cousins qu'il faut chercher une bonne partie de l'équipe technique du long-métrage. L'acteur principal, Jim Sturgess, est anglais. Quant à la vedette féminine, la très jolie Kirsten Dunst, elle a la double nationalité allemande et américaine. Ce très vaste melting pot d'influences culturelles m'a rendu Upside down sympathique. Je lui passe même quelques défauts: une voix off un peu envahissante, des scènes parfois inutilement tirées en longueur, des personnages secondaires trop vite oubliés et enfin une certaine naïveté dans le propos. Visuellement, le rendu n'est pas toujours optimal, mais peu importe ces petites lacunes: on a le droit de pas prêter attention aux détails. Pour qui choisit alors la contemplation, le spectacle est renversant !
Upside down
Film franco-canadien de Juan Solanas (2012)
Je reviens sur ce que je disais pour débuter: il me semble n'y avoir que peu de films originaux comme celui-là. Juan Solanas ne signe ici que son second long-métrage. Le premier, Air (ou Nordeste), mettait en scène Carole Bouquet dans la peau d'une femme désireuse d'adopter. Il avait été montré à Cannes en 2005, retenu en sélection Un certain regard. L'éclectisme du cinéaste me donne envie de suivre ses futurs projets. Au fil de la projection, le film de ce samedi midi m'a fait penser à Stardust - le mystère de l'étoile. À vous de juger.
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Et en matière de jugement...
On dira que celui de Pascale ("Sur la route du cinéma") est lapidaire !
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