samedi 1 août 2009

Troisième glaciation

Un peu de détente au milieu des oeuvres graves: ma dernière sortie cinéma, c'est L'âge de glace 3. Le tout nouvel épisode des aventures de Manny le mammouth, Diego le tigre et Sid le paresseux m'a plu. Non qu'il renouvelle le genre, mais c'est un honnête divertissement, peut-être même un peu meilleur que le deuxième opus de la série. Première remarque: il semble que les hommes aient définitivement disparu de la franchise, puisque les péripéties animalières occupent désormais tout l'écran. De nouveaux personnages font bien entendu leur apparition, dont, cette fois, un dénommé Buck, sorte d'écureuil survolté rompu aux joutes préhistoriques. Ce qui sera très utile quand nos héros devront en découdre avec... des dinosaures !

Il ne faut sûrement pas chercher un message dans L'âge de glace 3. C'est du grand n'importe quoi ludique: l'intrigue proprement dite tient sur un feuille de papier à cigarettes et ça n'a pas vraiment d'intérêt que d'évoquer ici quelques aléas d'un scénario pour le moins linéaire. Non, ce qui serait assez intéressant, c'est d'aller visiter les studios Blue Sky pour découvrir comment et par qui une telle oeuvre est créée. Sans le savoir, j'ai l'image d'une sorte de fourmilière créative où chacun apporte des idées, les meilleures (et/ou les plus loufoques) étant retenues. Oh, bien sûr, il y a quelques références, mais assez discrètes, en fait. Elles prêtent à sourire plus qu'à se lasser: j'ai envie de dire "mission accomplie" pour les hommes derrière tout ça.

Et puis, bien sûr, il y a Scrat, la bestiole qui court inlassablement après sa noisette. Personnage "fil rouge" depuis le premier épisode de la série, la créature est incontournable et évidemment de retour dans L'âge de glace 3, pour le meilleur et pour le rire. J'en fais finalement le personnage emblématique, au pouvoir drolatique multiplié par deux grâce à la présence d'une femelle que j'ai appelée Scratina. Manger ou draguer, c'est le nouveau choix à la mode question instinct de survie. Dans de nombreuses petites scènes, rigoureusement inutiles donc tout à fait indispensables, on retrouve ici toute la folie des concepteurs de la trilogie. Je pense finalement que Scrat et Scratina sont utiles à leur façon, comme le réceptacle idéal de tout ce qui ne s'intègre pas "logiquement" à ce qui est raconté. Il y a du Tex Avery là-dedans et ça n'en est que meilleur ! Rien que pour ça, dites-vous que le film entier peut valoir le détour.

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