J'aurais dû me méfier de cette histoire somme toute peu originale. Kim, jouvencelle américaine, est kidnappée à Paris. Heureusement pour elle, son père, ancien espion à l'efficacité éprouvée doublée de paranoïa, était au téléphone avec elle au moment des faits et va pouvoir venir la sauver des griffes de ses ravisseurs. Un enlèvement à Paris, Roman Polanski en a filmé un que je trouve formidable, dans Frantic avec Harrison Ford et Emmanuelle Seigner. C'était vingt ans avant Taken et, aujourd'hui encore, c'est toujours bien meilleur. Ouais, quelle déception, vraiment, que ces 85 minutes de cinéma ! Enlevé, le film l'est aussi, certes, et Liam Neeson fait le métier, mais c'est très insuffisant pour vivre un bon moment, scotché à l'écran. C'est bien simple: avec ce clip sur pellicule, j'ai même eu l'impression de revoir un Steven Seagall déjà chroniqué ici (en avril, je crois). Résumons: le décor change, le niveau de l'acteur principal aussi, mais c'est presque tout. Aucune émotion ne survit au générique final.
Pourquoi ? Je crois simplement parce que le réalisateur est en extase devant son acteur. C'est ce que j'ai imaginé après avoir écouté quelques minutes du commentaire audio présent sur le DVD. Encore une fois, c'est compréhensible: apprécié du public, Liam Neeson fait plutôt fort dans le rôle du papa-poule énervé et sans état d'âme. Effectivement, sa gamine, il va la chercher manu militari et, après les sommations d'usage, il ne fait pas bon être sur son chemin. L'ennui, du coup, c'est que tout ceci est assez exagéré, lourdement manichéen, transformant le décor parisien en attrape-importateurs gogos de cette oeuvre finalement assez bâclée. Si je suis énervé ? Oui, un peu, car je pense qu'il y avait beaucoup mieux à faire avec un tel scénario et, pour être honnête, une photo tout à fait correcte. Le seul mérite de Taken est peut-être d'aller au bout de ses idées, mais avec, d'après moi, quelques décennies de retard. Tant pis !

La première question qui peut se poser, c'est:
En ce sens, et parce qu'il montre aussi souvent le Che à la tribune des Nations Unies, donc après la prise de pouvoir par Castro, le film est sans doute bel et bien une oeuvre politique. En tout cas, ce n'est pas le film de guérilla que l'on aurait pu attendre, même s'il illustre (longuement) la progression des révolutionnaires à travers la jungle et leur combat avec les soldats de l'ordre ancien. Et ce que ne dit pas Soderbergh, ou plutôt ce qu'il ne détaille pas ici, c'est l'autre facette de Guevara, son côté sombre. On ne peut pas dire qu'il le présente comme un brave type, quelques scènes abordent même vaguement l'intransigeance dont il fait preuve avec ceux qui se détournent finalement de la cause, mais on a toujours le sentiment que ses actions lui sont dictées par un certain sens de la justice. Au pire, dans un contexte de révolution, tout paraît plus ou moins justifiable. Il s'avère pourtant qu'aujourd'hui, bien des historiens ont passé le cap du mythe et rappelé que, comme Castro, son ami argentin avait lui aussi du sang sur les mains. Après

Un bémol toutefois:
Jean-François Richet a visiblement fait un choix. Il n'a pas souhaité parler de tout ce qui a pu se passer après la mort de son "héros". Exemple: il ne s'est pas éternisé sur la personnalité - pourtant intéressante - de celle qui fut la dernière compagne de


Pour peu que vous ne soyez pas uniquement ici pour me faire plaisir, mais que vous vous intéressiez réellement au 7ème art et aux sorties les plus récentes, je suppose que vous aurez difficilement pu éviter d'entendre parler du point de départ de cette nouvelle oeuvre eastwoodienne. Deux mots quand même pour cadrer les choses. Christine Collins est une jeune mère de Los Angeles, dans les années qui précédent la Grande Dépression de 1929. Elle travaille beaucoup et, du mieux qu'elle peut, tente d'élever seule son fils, Walter, 9 ans. Un après-midi où elle a lui promis de l'emmener au cinéma, elle est finalement appelée par son travail en remplacement d'une collègue malade. Quand elle revient chez elle un peu penaude, elle constate vite que Walter a disparu. Une enquête pour le retrouver est alors mise en route, non d'ailleurs sans difficultés, jusqu'à ce que la police lui ramène un garçonnet... qui n'est pas le sien. C'est
Incroyable ? Peut-être. Clint Eastwood nous a pourtant prévenus avant même la première image: cette histoire est vraie. 
Diamants sur canapé,
Et puis, soudain, le ton change, assez radicalement. Je préfère taire ici les causes de cette rupture dramatique, tout en vous assurant qu'elle est tout à fait nette, et par ailleurs assez inattendue. Plutôt rigolote au départ, Holly prend alors une dimension plus pathétique. C'en est bien fini de la comédie romantique vantée par... la jaquette du DVD. La qualité de

Une devinette: quel point commun Jean Rochefort et Clint Eastwood ont-ils à mes yeux ? Outre le fait d'être nés à tout juste 32 jours d'écart, et bien sûr d'être de merveilleux acteurs, les deux papys sont d'après moi capables de transformer un film honnête en production d'un niveau sensiblement plus élevé. On ne finit alors par n'avoir d'yeux que pour eux. Sans qu'ils l'aient forcément cherché, c'est pour tout dire assez mérité, dans la mesure où nos deux anciens sont souvent pile-poil dans le juste ton de leur rôle du moment. Et là, pour ce qui est de
Le pitch de ce troisième film d'Antoine de Caunes réalisateur ? Il est somme toute assez simple. Lui-même réalisateur de cinéma, Louis a connu la gloire grâce à celle dont il a été le Pygmalion: Alice. Après avoir entretenu une relation avec la belle, il n'a pas souhaité quitter le cinéma, tandis que son égérie retournait en Angleterre pour devenir la reine du théâtre shakespearien. En fait, et évidemment, leur
