samedi 8 décembre 2007

Busherie(s)

Une claque dans la tronche. Ou plutôt deux claques. C'est ce que je viens de prendre en regardant coup sur coup, hier soir et ce matin, deux reportages du réalisateur américain Michael Moore: Fahrenheit 9/11 et Bowling for Columbine. Il y aurait beaucoup de choses à en dire, tant sur la forme que sur le fond. Il me sera difficile de vous résumer le truc en quelques lignes. Un bon conseil à donner dans ces cas-là, et sans doute plus encore que d'habitude: regardez et faites vous votre propre idée par vous-même.
Fahrenheit 9/11, je l'ai en DVD. Le film a reçu la Palme d'or au festival de Cannes 2004, présidé par Quentin Tarantino. La différence avec les longs métrages du créateur de Kill Bill, c'est que l'hémoglobine est bien réelle, dans ce film-là. Il raconte les premières années de la présidence de George Bush junior. D'une probable fraude dans le comptage des bulletins aux bombardements de l'Irak. Oeuvre partiale et finalement très américaine dans la forme, mais malgré tout salutaire. On peut toujours relativiser, apporter nos nuances européennes et nos propres ressentis. Moore a recueilli des témoignages (ou des silences) qui font froid dans le dos.

Même chose pour Bowling for Columbine, disponible sur Daily Motion et qui interroge les Etats-Unis sur leur manière d'aborder les armes à feu. Moore fait des rencontres poignantes, d'autres pathétiques et d'autres encore carrément larmoyantes. Mais il va frapper à la porte des puissants, des décideurs de ce système visiblement gangrené. Il les pousse dans leurs derniers retranchements. Ses méthodes sont parfois contestables, mais elles donnent à voir une certaine vérité de l'Amérique. Pas toujours reluisante, pas toujours rassurante. Mais peut-être, pour ça, qui mérite aussi d'être vue.

2 commentaires:

  1. Bowling for columbine est vraiment bon, ses deux derniers : Farenheit et Sicko sont moins reussi cherchant à faire dans le larmoyant trop souvent puis faut dire que c' est un peu facile ...
    Ceci dit j' aime beaucoup Moore, il faut se genre de gars même si parfois son manque d' ojectivité jeu en sa défaveur et qu' il y aurait bien assez à dire sans allez dans se sens là.

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  2. Dis-moi : si on ne sa fait pas "par soi-même" sa "propre opinion", comment on fait ?
    Merci de me répondre
    Chouguy

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