Une chronique de Martin
Que je parvienne un jour à avoir vu tous les films de Stanley Kubrick me paraît chose envisageable. Le réalisateur américain en a signé treize et j'en connais déjà quatre - je vous laisse découvrir leur nom dans la page dédiée aux cinéastes. Amusé, je constate que le mythe s'est aussi écrit sur le vide, puisqu'un certain nombre de projets cinématographiques du maître ne sont jamais sortis des cartons.
Ainsi aurait-il notamment voulu tourner un film sur Napoléon. L'histoire du cinéma est passée à côté de quelque chose de grand !
Un autre des projets avortés de Stanley Kubrick a pu voir le jour grâce à... Steven Spielberg. Les deux hommes se connaissaient. Amis, ils avaient décidé de travailler ensemble pour une adaptation d'un roman d'anticipation d'Aldiss Baker. La mort du premier décidera le second à aller jusqu'au bout et à lancer A.I. Intelligence artificielle, un long-métrage que je n'ai pas encore vu. Je suis content de pouvoir avoir l'occasion de me rattraper. Je ne peux toutefois pas en dire autant pour d'autres films fantômes, tel celui que Stanley Kubrick voulait réaliser sur l'Holocauste - en fait abandonné pour ne pas venir concurrencer La liste de Schindler.
Douze ans auront passé entre les deux derniers films du cinéaste, Full metal jacket et Eyes wide shut. De quoi oublier qu'il avait eu l'intention d'adapter Stephan Zweig, Umberto Eco ou Patrick Süskind. Mais également que Terry Southern, scénariste connu entre autres pour Docteur Folamour et Easy rider, espérait le convaincre facilement de tourner un film pornographique. L'histoire complexe d'un homme dont l'histoire demeurait en fait "une légende inventée de toutes pièces par la presse", selon sa propre femme Christiane.
Moi aussi j'ai encore deux ou trois Kubrick à voir. Et c'est excitant de se dire ça !
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