mercredi 19 novembre 2025

Cachez ce film !

Un simple accident, film clandestin, est donc un opus remarquable. Loin de moi l'idée de vouloir relativiser les très nombreuses entraves que le pouvoir, à Téhéran, place dans les pas de "ses" cinéastes ! Simplement, en cherchant à illustrer la censure, j'ai d'abord trouvé beaucoup de photos du sieur Sébastien L. (Premier ministre français).

Faut-il en déduire que "notre" cinéma est libre ? C'est allé un peu vite. N'exagérons rien: je dirais que les diverses contraintes susceptibles d'être imposées aux artistes restent très légères si on les compare avec celles qui existent dans d'autres pays - dont l'Iran, évidemment. Cela dit, je pense qu'il est important de se souvenir des périodes sombres de notre histoire. Et de rester vigilants quant à nos libertés.

Wikipédia explique par exemple qu'après l'armistice de Compiègne signé le 22 juin 1940, Vichy fit interdire les films avec des acteurs juifs, les productions jugées hostiles au Reich allemand, puis celles qui venaient d'Angleterre ou des États-Unis. Des bobines de films d'avant-guerre étaient censées ne plus circuler ou alors simplement pour en extraire des matériaux et contribuer à l'effort de guerre nazi. Est-ce que c'est vraiment arrivé ? Possible. Je dois encore le vérifier !

Chaque époque et chaque pays a ses limites et interdits, je suppose. Je ne vais pas m'étendre sur tout cela aujourd'hui, mais j'y reviendrai sans doute quand une autre occasion se présentera. Je veux rappeler dès aujourd'hui qu'à la Libération, certaines personnalités du cinéma français eurent des ennuis en lien avec leur travail sous l'Occupation. C'était vraiment normal pour quelques-unes - et injuste pour d'autres.

Quatre-vingts ans plus tard, ouf ! Nous ne vivons plus dans un cadre aussi tendu, nos lois ne nous sont plus dictées par un ennemi étranger installé sur notre territoire, et nos élans créatifs ne sont plus bridés. Il reste des bornes, cela dit, et pour le septième art une classification des films qui peut limiter leur budget ou le nombre des écrans auxquels ils auront accès. Oui, c'est un vaste, un très vaste sujet ! Vous intéresse-t-il ? Nous pourrions le développer en commentaires. Demain, c'est avec un film italien que je vous reparlerai de politique. Petite confidence: cela fera aussi un écho à la question de la liberté...

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Et l'image que j'ai choisie, alors ?

Vous aurez peut-être reconnu le petit Danny Lloyd, l'enfant tourmenté des Torrance dans l'implacable Shining (Stanley Kubrick / 1980). Notons au passage que le film demeure interdit aux moins de 12 ans !

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