mardi 2 septembre 2025

En eaux troubles

Il se peut que je revienne vous parler d'Érick Zonca, cinéaste méconnu que certains présentent comme un tyran sur un plateau de tournage. Cela pourrait expliquer qu'après un premier long couronné d'un César suivi d'un autre film dès l'année suivante, il ait dû attendre neuf ans pour en sortir un autre... et dix de plus avant de signer le quatrième !

Fleuve noir
m'inspirait toutefois confiance avec sa distribution XXL. Vincent Cassel, Romain Duris, Sandrine Kiberlain, Élodie Bouchez, Charles Berling, Hafsia Herzi, Jérôme Pouly passé par la Comédie française: vous admettrez sans nul doute que ce casting a belle allure. Tout ce petit monde est réuni autour d'un fait divers - imaginaire - lié à la disparition d'un adolescent. Le flic en charge de l'enquête (Cassel) rassure la mère (Kiberlain) et, entre deux verres d'alcool, a des ennuis avec sa propre progéniture, auxquels s'ajoutent ceux de son boulot. Petit à petit, il se dit qu'un ancien prof (Duris) du possible fugueur pourrait bien être responsable des malheurs des uns et des autres. Bref... le film a un souci: plus il avance, moins il est vraisemblable. Correctement joué, il chemine à tous petits pas vers une double fin plutôt bâclée et que je juge - aïe ! - tout à fait abracadabrantesque. Dommage: il y avait mieux à faire. On verra peut-être dans dix ans...

Fleuve noir
Film français d'Érick Zonca (2018)

Des long-métrages glauques, j'en ai vu. Et de bien meilleurs, aussi. Sans être franchement honteux, celui-là ne peut nullement rivaliser avec des perles noires comme Zodiac, Prisoners ou Les Ardennes. Devant mon écran, j'ai parfois pensé à un - excellent - film français consacré à la disparition d'un jeune enfant: Trois jours et une vie. Amateur du genre, j'en verrai sûrement d'autres. Et j'en reparlerai...

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Vous n'avez pas envie d'attendre ?

OK. Prenez au moins un temps pour lire les avis de Pascale et Dasola !

2 commentaires:

  1. Un film très mauvais dans mon maigre souvenir.
    J'avais été indulgente de lui trouver quelques qualités.
    Je déteste cet éclairage verdâtre.
    Un peu comme dans Le roi soleil.
    Je ne supporte pas que tout soit sombre dès qu'il y a drame dans les films... Dans la vraie vie le soleil continue toujours de briller même quand le monde autour s'écroule. Je me souviens de juin 2014 : on crevait de chaud.

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    1. Clairement, le film n'a pas été à la hauteur de mes attentes, malgré son casting en or massif.
      Pour ce qui est de la photo, je suis d'accord avec toi : elle rajoute un côté glauque assez malvenu.

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