mercredi 4 septembre 2024

La douceur d'un cri

Je doute souvent que le long combat des femmes et des hommes résolument engagés contre toutes les violences sexuelles et sexistes permette d'éradiquer ces fléaux. Mais ce combat doit se poursuivre ! Et j'essaye d'y prendre part. Mais... je ne sais pas toujours comment. En passeur de culture ? C'est aussi à cela que ce blog pourrait servir...

Le mois dernier, un peu avant mes vacances, j'ai regardé Moi aussi. Ce court-métrage de 17 minutes est l'oeuvre de Judith Godrèche, l'actrice, scénariste et cinéaste française qui a eu le grand courage d'affronter l'omerta sur ce terrible sujet, dans le milieu du cinéma tout comme dans d'autres environnements, professionnels et sociaux. Elle s'est dressée. Et, à son invitation, beaucoup l'ont fait avec elle...

Et alors ? C'était bien, beau et poignant, cette foule de personnes ayant accepté d'apparaître pour ce qu'elles sont: d'anciennes victimes d'abus, de tous âges, femmes et hommes réunis. Une jeune femme seule habillée de blanc dansait parmi eux: Tess Barthélémy, 19 ans. Info: elle est la fille de Judith Godrèche (et de Maurice Barthélémy). Sa bande-son: un peu de musique, des bruits et surtout les voix, distinctes d'abord, mêlées ensuite, de tous les témoins anonymes. Petit à petit, grâce aux regards à la caméra et aux quelques sourires captés au coeur de la multitude, j'ai cru percevoir une forme de paix retrouvée et, comme mon titre le souligne volontiers, de la douceur. Cela ne veut certes pas dire que tout est réglé - et/ou pardonné. J'espère dès lors que nous serons encore nombreux à voir ces images.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire