Intouchables les a fait grimper jusqu'à la deuxième place des succès du cinéma français. C'était en 2011. Olivier Nakache et Éric Toledano peuvent être sereins, même si leur opus 2023 ne montera pas si haut. Quelque 140 avant-premières ont été organisées partout en France pour la promotion de ce nouveau film. De la pub en version bulldozer !
Je dois bien le dire: dans les premiers jours qui ont suivi la sortie d'Une année difficile, j'en ai surtout eu des échos défavorables. Résumons: Albert et Bruno se rencontrent par hasard et découvrent qu'ils sont tout aussi fauchés l'un que l'autre. Leur nature combinarde aidant et malgré leur désinvolture, ils intègrent un collectif écolo. Ambition: profiter des chips et bières gratuites que les militants partagent lors de leurs réunions, sans réellement s'engager toutefois. Bientôt, les beaux yeux de Valentine, l'une des leaders charismatiques du mouvement, leur donnera l'envie de faire partie des forces vives mobilisées sur le terrain. Est-ce que tout cela est crédible ? Mouais. Franchement, on s'en fiche un peu: Pio Marmaï et Jonathan Cohen forment en tout cas un duo (de pieds nickelés) plutôt vraisemblable. Quant au désir de fréquenter Noémie Merlant, je peux le comprendre. Et c'est grâce à ces trois comédiens que le film, lui, pourrait séduire !
Fidèles à eux-mêmes, Nakache et Toledano s'offrent une chronique amusée de la France d'aujourd'hui, et ce sur un ton assez consensuel. De fait, je les ai connus - un peu - plus percutants. L'irruption inattendue de présidents de la République en début et fin de métrage reste insuffisante à faire d'Une année difficile un pamphlet politique. Il lui manque ce petit côté incisif propre aux films vraiment engagés. Personnellement, je ne trouve pas que ce soit un souci: j'étais venu pour un spectacle de ce genre et sans attendre qu'il fasse des vagues. Il est certes possible que je me montre plus exigeant une autre fois. Pour l'heure, je vais camper sur ma position et accorder une note généreuse. Pour le fond, hein ? La forme, elle, carbure à l'ordinaire. Seule la conclusion sort du lot, mais... elle le fait encore timidement. Au terme de deux heures de projection, il faudra s'en contenter. Quitte, d'ailleurs, à attendre un passage télé. Histoire de voir venir...
Une année difficile
Film français d'Olivier Nakache et Éric Toledano (2023)
Rien de transcendant, mais rien de honteux non plus: je choisis donc d'arrondir ma notation "raisonnable" à la demi-étoile supérieure. Allez... je reconnais toutefois qu'en d'autres mains, les bras cassés que sont Albert et Bruno auraient sans doute eu davantage d'éclat. Vous avez tiqué sur la satire des milieux écolos ? Les militants verts sont regardés autrement dans Sabotage. Et, bien sûr, dans Demain...
Je dois bien le dire: dans les premiers jours qui ont suivi la sortie d'Une année difficile, j'en ai surtout eu des échos défavorables. Résumons: Albert et Bruno se rencontrent par hasard et découvrent qu'ils sont tout aussi fauchés l'un que l'autre. Leur nature combinarde aidant et malgré leur désinvolture, ils intègrent un collectif écolo. Ambition: profiter des chips et bières gratuites que les militants partagent lors de leurs réunions, sans réellement s'engager toutefois. Bientôt, les beaux yeux de Valentine, l'une des leaders charismatiques du mouvement, leur donnera l'envie de faire partie des forces vives mobilisées sur le terrain. Est-ce que tout cela est crédible ? Mouais. Franchement, on s'en fiche un peu: Pio Marmaï et Jonathan Cohen forment en tout cas un duo (de pieds nickelés) plutôt vraisemblable. Quant au désir de fréquenter Noémie Merlant, je peux le comprendre. Et c'est grâce à ces trois comédiens que le film, lui, pourrait séduire !
Fidèles à eux-mêmes, Nakache et Toledano s'offrent une chronique amusée de la France d'aujourd'hui, et ce sur un ton assez consensuel. De fait, je les ai connus - un peu - plus percutants. L'irruption inattendue de présidents de la République en début et fin de métrage reste insuffisante à faire d'Une année difficile un pamphlet politique. Il lui manque ce petit côté incisif propre aux films vraiment engagés. Personnellement, je ne trouve pas que ce soit un souci: j'étais venu pour un spectacle de ce genre et sans attendre qu'il fasse des vagues. Il est certes possible que je me montre plus exigeant une autre fois. Pour l'heure, je vais camper sur ma position et accorder une note généreuse. Pour le fond, hein ? La forme, elle, carbure à l'ordinaire. Seule la conclusion sort du lot, mais... elle le fait encore timidement. Au terme de deux heures de projection, il faudra s'en contenter. Quitte, d'ailleurs, à attendre un passage télé. Histoire de voir venir...
Une année difficile
Film français d'Olivier Nakache et Éric Toledano (2023)
Rien de transcendant, mais rien de honteux non plus: je choisis donc d'arrondir ma notation "raisonnable" à la demi-étoile supérieure. Allez... je reconnais toutefois qu'en d'autres mains, les bras cassés que sont Albert et Bruno auraient sans doute eu davantage d'éclat. Vous avez tiqué sur la satire des milieux écolos ? Les militants verts sont regardés autrement dans Sabotage. Et, bien sûr, dans Demain...
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Une chronique un peu plus nuancée vous tente ?
Vous en trouverez une chez Pascale. Un regard positif, mais pas trop.
Une chronique un peu plus nuancée vous tente ?
Vous en trouverez une chez Pascale. Un regard positif, mais pas trop.
Sans Pio Marmai et surtout Jonathan Cohen aussi fort dans l'humour que dans l'émotion le film ne vaudrait pas tripette. Ils sont le moteur d'un film qui toussotte.
RépondreSupprimerMais des scènes idiotes comme le vol de documents au tribunal (et il y en a d'autres de cet acabit) avec un summum : le tippex... ça ne devrait pas exister.
J'ai trouvé à côté de la plaque voire déplacé de ridiculiser la lutte écologique.
Quant au dénouement, un bon petit confinement et au lit, je l'ai trouvé vraiment débile.
Et Noémie Merlant fait partie de ces actrices très surestimées (comme Olivia Colman, Sandra Hüller, Agnès Jaoui, Noémie Lvovsky (je ne vois pas d'autres Noémie...) qui ont tendance à me mettre les nerfs en pelote.
Si déjà tu sauves les deux acteurs principaux... c'est pas mal !
RépondreSupprimerComparer Noémie Merlant avec les autres comédiennes que tu as citées me semble un peu incongru.
Pour ce qui est des sujets:
- je n'ai pas eu l'impression qu'ils se moquaient de la lutte écolo, mais plutôt de certains militants,
- le dénouement, je l'ai trouvé joli, même si un peu factice ou plaqué pour faire une fin différente,
- le tippex, je ne vois pas trop ce qui te choque, c'est ridicule, mais les personnages le sont aussi.
Oui sans Pio et surtout Jonathan ce serait pénible.
RépondreSupprimerJe ne les compare pas, je trouve que ce sont des actrices surestimées qui m'insupportent mais pas pour les mêmes raisons.
Ah si, ils se moquent. Tous les militants sont ridicules, excessifs, à côté de la plaque.
Le dénouement, je l'ai trouvé presque moralisateur : on a la solution, chacun chez soi et les cerfs arpenteront les rues de la capitale. Ridicule.
ça ne me choque pas mais soit tu fais un film être interessant) et se prennent furieusement les pieds dans le tapis.
Enfin, je suis seule sur ma planète qui ne trouve pas son compte dans son film.
Mais j'ai remarqué qu'à part Hors Normes et Le sens de la fête (grâce à Bacri), je n'aime pas les films du tandem.
Oups, ya eu coupure. C'est dommage car c'est tellement passionnant ce que je dis.
RépondreSupprimerVoici la phrase entière :
soit tu fais un film militant, soit tu fais un film burlesque (et le mélange peut-être intéressant) mais ils se prennent furieusement les pieds dans le tapis...