L'ai-je déjà dit ? Peut-être. S'il fallait que je désigne quelques mots auxquels je tiens, je crois que l'utopie serait vraiment bien placée. Celle de Raymond Maufrais était d'explorer des zones peu défrichées. C'est ainsi qu'avant même ses vingt ans, il arpenta le Mato Grosso brésilien auprès des Chavantes, Indiens réputés hostiles aux Blancs...
Le film La vie pure revient sur les traces de cet homme, mais choisit de ne pas se consacrer à ses premières expéditions en Amérique latine. Le scénario ne retient que la dernière: un parcours en Guyane française, à destination du Brésil, avec l'idée de gravir les sommets mythiques des monts Tumuc-Humac (en fait une suite de collines). Parti au début de l'été 1949, Maufrais, ex-résistant, ne revint jamais de ce voyage. Ce que les historiens en savent toutefois aujourd'hui est issu d'un carnet qu'il laissa derrière lui et qui, lui, fut retrouvé. Épuisé et malade après des semaines de jungle, le jeune explorateur aurait achevé son périple en se jetant dans un fleuve, dans l'espoir insensé de dériver jusqu'à un village où il pourrait enfin être soigné. Vous l'aurez compris: le long-métrage évoque ce qui s'est passé avant. Il s'avère très touchant, sans déployer de grands moyens techniques. Et les scènes extérieures dévoilent bel et bien un territoire fascinant !
Le film La vie pure revient sur les traces de cet homme, mais choisit de ne pas se consacrer à ses premières expéditions en Amérique latine. Le scénario ne retient que la dernière: un parcours en Guyane française, à destination du Brésil, avec l'idée de gravir les sommets mythiques des monts Tumuc-Humac (en fait une suite de collines). Parti au début de l'été 1949, Maufrais, ex-résistant, ne revint jamais de ce voyage. Ce que les historiens en savent toutefois aujourd'hui est issu d'un carnet qu'il laissa derrière lui et qui, lui, fut retrouvé. Épuisé et malade après des semaines de jungle, le jeune explorateur aurait achevé son périple en se jetant dans un fleuve, dans l'espoir insensé de dériver jusqu'à un village où il pourrait enfin être soigné. Vous l'aurez compris: le long-métrage évoque ce qui s'est passé avant. Il s'avère très touchant, sans déployer de grands moyens techniques. Et les scènes extérieures dévoilent bel et bien un territoire fascinant !
Ce récit est d'autant plus fort qu'il s'appuie sur un montage alterné. Entre deux scènes de jungle, il nous mène à Toulon, la ville d'origine de Maufrais. Nous y rencontrons sa mère et son père, un couple capable de laisser son enfant vivre son utopie, mais bien sûr inquiet de ne pas le voir revenir. Edgar vaudrait sûrement un film à lui seul ! Plutôt que de céder aux larmes, il mena au total dix-huit expéditions en douze ans et sur 12.000 kilomètres pour retrouver son fils. Point positif: La vie pure ne présente jamais cet acharnement paternel comme une banale lubie. À vrai dire, c'est surtout Raymond lui-même que la caméra filme, sans d'ailleurs porter le moindre jugement moral sur son entreprise et/ou sa dimension pathétique. Bon... je doute que de grosses sommes d'argent aient été investies sur ce tournage. Conséquence: les images ne sont pas toujours les plus spectaculaires. Cela ne m'a pas réellement dérangé, d'autant que le tout dernier plan m'a laissé le temps de vivre une belle émotion - et c'était nécessaire. Vous voulez en savoir plus ? Internet regorge d'éléments intéressants !
La vie pure
Film français de Jeremy Banster (2015)
Le parcours de Raymond Maufrais est édifiant et je suis heureux d'avoir pu le découvrir grâce au cinéma. Il le rapproche quelque peu de Christopher McCandless, le héros - malgré lui ! - de Into the wild. Dans l'idée d'une rencontre avec un peuple étranger, j'ai pensé aussi aux temps anciens et au destin de Percy Fawcett (The lost city of Z). Avant de décoller vers l'Afrique pour revoir Gabriel et la montagne...
La vie pure
Film français de Jeremy Banster (2015)
Le parcours de Raymond Maufrais est édifiant et je suis heureux d'avoir pu le découvrir grâce au cinéma. Il le rapproche quelque peu de Christopher McCandless, le héros - malgré lui ! - de Into the wild. Dans l'idée d'une rencontre avec un peuple étranger, j'ai pensé aussi aux temps anciens et au destin de Percy Fawcett (The lost city of Z). Avant de décoller vers l'Afrique pour revoir Gabriel et la montagne...
J'avais entendu son histoire racontée par Franck Ferrand sur radio classique mais pas de ce film.
RépondreSupprimerJe vais faire des recherches car je ne vois le nom de l'acteur et j'ai cru que c'était un documentaire.
J'aurais pu le préciser : l'acteur s'appelle Stany Coppet.
RépondreSupprimerIl est Guyanais d'origine et n'a fait qu'assez peu de films cinéma.
Je suis allée chercher, j'ai trouvé.
RépondreSupprimerPar contre comment l'as tu vu. Il semble introuvable en dvd blu ray en tout cas.
Mon abonnement à OCS me vaut d'avoir accès à une obscure chaîne "Action".
RépondreSupprimerElle ne diffuse en général que des nanars, mais, parfois, quelques petites perles comme celle-là.
Ah ben merci de préciser car il est introuvable. J'ai pu voir la BA quand même. Je suis très tentée à présent. Ça évoque effectivement Into the wild.
RépondreSupprimerLe père c'est Aurelien Recoing (l'orthographe m'échappe) j'aime beaucoup.
J'espère que tu pourras le dénicher. Je crois avoir eu de la chance en "tombant dessus". D'après ce que je peux lire sur Allociné, il n'a même pas atteint 4.000 entrées en salles...
RépondreSupprimerJe ne savais même pas qu'il était sorti en salles. ça a dû être très confidentiel pour une sortie parisienne dans une petite salle du Vème.
RépondreSupprimerJe me souviens avoir adoré aussi Gabriel et la montagne.
Ils sont incroyables ces aventuriers "ordinaires". Moi qui grimpe au plafond quand je vois une araignée.
Incroyables, c'est vrai, mais ils paient cher leur sens de l'aventure !
RépondreSupprimerJe n'ai pas peur des araignées, mais un juste milieu me paraît préférable à leurs tristes sorts.
Et la confidentialité de la sortie de certains films ? C'est un mystère que j'ai du mal à percer.