Je suis entré dans la vie active à 25 ans, encouragé par des parents ayant, eux aussi, fait des années d'études supérieures après le bac. Sophie Vasseur, la jeune héroïne de La voie royale, entre en classe préparatoire aux écoles d'ingénieur (et rêve d'intégrer Polytechnique). Elle présente "un profil atypique". Oui: elle est issue du monde rural...
Une fille d'agriculteur a-t-elle vraiment les mêmes chances de réussite qu'une jeune citadine de son âge, en France et à niveau comparable ? C'est l'une des - très pertinentes - questions que pose La voie royale. Et ce sans apporter de réponse claire et définitive, m'a-t-il semblé. Intelligent, le film nous invite à réfléchir à partir d'une problématique complexe et, sans prendre parti, à forger notre opinion personnelle. Pour cela, il nous ouvre les portes d'un univers assez peu connu: celui des prépas, donc, avec ce qu'il comporte de stimulant et d'exigeant. Sincèrement, ce type de cursus ne m'a jamais tenté - et le scénario du film ne m'invite pas à réviser mon jugement sur ces formations élitistes. J'ai l'impression qu'elles tiennent du parcours du combattant et que les jeunes qui les suivent en sortent davantage formatés qu'épanouis. Mais c'est bien entendu moins simpliste que je ne le dis ! Et d'ailleurs, le film montre bien que rien n'est jamais aussi binaire...
Imaginer qu'il nous présentera Sophie Vasseur comme une étudiante isolée et rejetée par les autres serait une erreur. Il dresse le portrait d'une jeune femme déterminée, certes, mais l'enrichit des nuances qu'apportent ses camarades de promo, d'une diversité appréciable. Mieux encore, la caméra ne se contente pas de saisir des instantanés révélateurs de la vie estudiantine: elle capte aussi ce qui se passe dehors, dans la supposée "vraie vie", qui est encore celle des parents et du grand frère de son héroïne, notamment. Cet enchevêtrement narratif ne nuit en rien à la fluidité du récit, on ne peut plus limpide. Une question m'est alors venue: La voie royale, OK, mais vers quoi ? Jusqu'au bout, l'ambition de la jeune protagoniste reste incertaine. Difficile, dans ces conditions, de savoir si ses efforts seront payants. Il semble que le réalisateur (et scénariste) du film s'interroge aussi. Conclusion personnelle: le film créera le débat et c'est très bien ainsi !
Une fille d'agriculteur a-t-elle vraiment les mêmes chances de réussite qu'une jeune citadine de son âge, en France et à niveau comparable ? C'est l'une des - très pertinentes - questions que pose La voie royale. Et ce sans apporter de réponse claire et définitive, m'a-t-il semblé. Intelligent, le film nous invite à réfléchir à partir d'une problématique complexe et, sans prendre parti, à forger notre opinion personnelle. Pour cela, il nous ouvre les portes d'un univers assez peu connu: celui des prépas, donc, avec ce qu'il comporte de stimulant et d'exigeant. Sincèrement, ce type de cursus ne m'a jamais tenté - et le scénario du film ne m'invite pas à réviser mon jugement sur ces formations élitistes. J'ai l'impression qu'elles tiennent du parcours du combattant et que les jeunes qui les suivent en sortent davantage formatés qu'épanouis. Mais c'est bien entendu moins simpliste que je ne le dis ! Et d'ailleurs, le film montre bien que rien n'est jamais aussi binaire...
Imaginer qu'il nous présentera Sophie Vasseur comme une étudiante isolée et rejetée par les autres serait une erreur. Il dresse le portrait d'une jeune femme déterminée, certes, mais l'enrichit des nuances qu'apportent ses camarades de promo, d'une diversité appréciable. Mieux encore, la caméra ne se contente pas de saisir des instantanés révélateurs de la vie estudiantine: elle capte aussi ce qui se passe dehors, dans la supposée "vraie vie", qui est encore celle des parents et du grand frère de son héroïne, notamment. Cet enchevêtrement narratif ne nuit en rien à la fluidité du récit, on ne peut plus limpide. Une question m'est alors venue: La voie royale, OK, mais vers quoi ? Jusqu'au bout, l'ambition de la jeune protagoniste reste incertaine. Difficile, dans ces conditions, de savoir si ses efforts seront payants. Il semble que le réalisateur (et scénariste) du film s'interroge aussi. Conclusion personnelle: le film créera le débat et c'est très bien ainsi !
La voie royale
Film franco-suisse de Frédéric Mermoud (2023)
Un petit mot encore pour saluer la comédienne qui tient le rôle principal: Suzanne Jouannet, que je découvrais, est vraiment bien. Mentions aussi pour Marie Colomb, Maud Wyler et Marilyne Canto. Finalement, c'est parce qu'il reste un peu flou sur son point de vue que je n'accorde au film que trois étoiles et demie. Si le sujet retient votre attention, Première année a toutes les chances de vous plaire !
Film franco-suisse de Frédéric Mermoud (2023)
Un petit mot encore pour saluer la comédienne qui tient le rôle principal: Suzanne Jouannet, que je découvrais, est vraiment bien. Mentions aussi pour Marie Colomb, Maud Wyler et Marilyne Canto. Finalement, c'est parce qu'il reste un peu flou sur son point de vue que je n'accorde au film que trois étoiles et demie. Si le sujet retient votre attention, Première année a toutes les chances de vous plaire !
Malgré la super interprétation de la jeune fille (et de ses parents) je n'ai su quoi dire de ce film que j'ai trouvé sans surprise.
RépondreSupprimerJ'ai été très agacée par la prof (Maud Wiler je crois) complètement caricaturale. Et la scène où elle court dans les couloirs parce que l'étudiante a quitté la salle d'examen... au secours ! Pourquoi y a t'il régulièrement ce genre de scènes improbables et irréalistes dans les films qui se veulent justement réalistes ? Pour moi le film s'effondre là.
Quant à Lilti, je crois que je ne supporte vraiment pas ses films. J'espère ne jamais le croiser en festival 😂
Suzanne Jouannet est une belle révélation. J'espère qu'on la reverra.
RépondreSupprimerTu as reconnu Marie Colomb, j'espère ? La Marianne de ce chef d'oeuvre: "Les magnétiques".
Je trouve ça un peu plus réussi que le Lilti (dont je reparle d'ici la fin de la semaine).
Bien sûr je l'ai reconnue. Elle est formidable mais son personnage finit par être baclé et ne plus ressembler à rien je trouve.
RépondreSupprimerPlus réussi que le Lilti ce n'est pas difficile mais oui ce film est nettement meilleur. Je n'ai pas eu le courage d'en parler lorsque je l'ai vu.
Ah ? Je te trouve tout de même bien sévère avec ce film (et Marie).
RépondreSupprimerBon... je m'attends au pire quand tu vas écrire un commentaire sur le Lilti. Réponse demain ?