vendredi 2 décembre 2022

À corps perdu

Pourquoi le nier ? J'ai un gros faible pour Fernandel. Sa seule présence aura dès lors suffi à me motiver pour regarder L'armoire volante. Même si elle ne casse pas des briques, cette comédie d'après-guerre possède assez de qualités pour proposer un divertissement honnête. J'ajoute qu'avant de la regarder, je n'en avais JAMAIS entendu parler !

Modeste percepteur de son état, Alfred Puc partage un appartement avec Mme Lobligeois, sa vieille tante. Laquelle refuse obstinément d'écouter les consignes de prudence de son neveu: malgré une météo exécrable, elle compte bien effectuer un aller-retour Paris-Clermont afin de récupérer quelques affaires laissées à son ancien domicile. Problème numéro 1: elle décède subitement sur le chemin du retour. Problème numéro 2: les déménageurs décident d'enfermer son corps dans l'un des meubles qu'ils doivent transporter jusqu'à la capitale. Problème numéro 3: leur camion est volé sitôt arrivé à destination. Décidément, rien ne se passe normalement dans cette folle histoire ! S'agit-il bien d'une comédie ? L'air constamment ahuri de Fernandel contribue à le faire croire, mais L'armoire volante a un côté macabre que bien d'autres films de l'acteur n'ont pas. Ce qui est réjouissant. Musique et mise en scène évoquent parfois les films muets du courant expressionniste allemand. Résultat: on tremble, oui, mais en riant. Sitôt après la guerre, je suppose que les Français en avaient besoin...
 
L'armoire volante
Film français de Carlo Rim (1948)

J'ai passé un bon moment avec cet OFNI imaginé par un réalisateur dont j'ignorais tout jusqu'alors - l'ami d'un certain Marcel Pagnol. Parmi mes (p)références, ce sont Les valeurs de la famille Addams qui dominent au rayon des farces lugubres depuis bientôt 30 ans. D'aucuns vous parleront de Delicatessen, qui s'inscrit au patrimoine français dans le registre bizarre. Si vous avez d'autres suggestions...

12 commentaires:

  1. Je n'ai jamais entendu parler de ce film non plus.
    Au rayon étrange et bizarre, je recommande Quentin Dupieux. Mais il est loin de faire l'unanimité.

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  2. Je suis l'anonyme.
    C'est compliqué de commenter. Il faut retaper toutes mes coordonnées...

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  3. @Anonyme (que je pensais être Pascale):

    C'est toujours une comédie, mais Fernandel n'est pas tout à fait celui que l'on connaît le mieux. Il faut dire que le film est antérieur au premier Don Camillo (que je voudrais revoir).

    Ici, rien à voir avec Dupieux, comme tu peux l'imaginer. Je l'aime bien, le Quentin, même si je n'apprécie pas tous ses films avec le même plaisir. En général, c'est une fois sur deux. Bon présage pour celui qui vient de sortir (et dont nous reparlerons sûrement).

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  4. @Pascale (qui confirme mon intuition):

    Il faut que tu retapes tout... à chaque fois ??? J'espère que non.

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  5. Salut Martin. Bon souvenir de cette Armoire volante, un tantinet surréaliste.

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  6. Si, à chaque fois !!! C'est PENIBLE mais ça donne encore plus de valeur à ma fidélité.

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  7. @Eeguab:

    Hello, l'ami ! Je suis bien d'accord avec toi. J'aurais même aimé que les armoires se déforment quand ce pauvre Puc se retrouve obligé de les ouvrir toutes !

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  8. @Pascale:

    J'en suis navré. Je n'ai aucune idée de pourquoi cela "coince" ainsi. Merci de ta fidélité !

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  9. Je connaissais ce film, j’ai pas beaucoup de mérite ayant vu une rétrospective de ses films au château de Marcel Pagnol en 2016.
    Il y a des scènes vraiment cocasses.Celle où Fernandel dit que sa tante couche avec un moine (qui est en fait un chauffe lit).
    Tout le long on rie beaucoup. C’est très méridional.

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  10. Méridional, dites-vous ? Les acteurs et le réalisateur, peut-être. Mais l'histoire démarre à Paris...

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  11. Oui l’histoire débutait à Paris,mais dans la faconde c’est très méridional .Enfin c’est comme ça que je l’ai perçu .

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  12. Oui, je comprends ce que vous voulez dire.
    Avec Fernandel, de toute façon, il y a probablement ce petit côté du Midi.

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