Quel film m'a-t-il révélé le talent de Bouli Lanners acteur ? J'ai oublié. Je sais cependant que j'ai vu tous ceux qu'il a réalisés, à l'exception du premier (Ultranova, sorti en 2005, si quelqu'un a plus d'infos...). Voilà pile trois semaines, j'ai eu la chance de tomber sur le dernier lors d'une avant-première "surprise". Et il est sorti mercredi dernier...
Je ne vais pas y aller par quatre chemins: L'ombre d'un mensonge pourrait rester pour moi LE film important de ce premier trimestre. Sauf lors d'une scène dont je garderai le secret, il est en langue anglaise originale. C'est logique, en fait, puisqu'il se passe en Écosse. Et pas à Édimbourg ou Glasgow, non: à Lewis, une petite île reculée et fidèle à la plus radicale tradition presbytérienne. Revoyant sa façon de travailler, Bouli Lanners y a passé sept mois et, plutôt que le polar d'abord envisagé, y a tourné une belle histoire dont les personnages principaux sont Millie et Phil, une femme et un homme de 55-60 ans. Elle, c'est Michelle Fairley, comédienne expérimentée notamment vue dans le costume sombre de Lady Catelyn Stark, l'un des personnages féminins les plus charismatiques de la série télé Games of thrones. Lui, c'est Bouli Lanners himself, motivé (par sa directrice de casting) à jouer lui-même ce rôle qu'il pensait initialement confier à un autre. Quel beau duo, en vérité ! J'oserai même parler d'un "pas de deux". Quant au récit, il m'a paru d'une justesse admirable. Et très humain...
Le regard que l'acteur-cinéaste pose ici sur les vastes paysages écossais, dans les terres ou au bord de la mer, pourront vous rappeler qu'il est aussi peintre, passé un temps sur les bancs des Beaux-Arts. Ce grand taiseux ne se paye pas de mots et c'est donc avec sensibilité qu'il dessine cette danse d'un homme victime d'un accident vasculaire cérébral et de la femme généreuse qui accompagne sa convalescence. Je suppose que je n'ai pas besoin d'expliciter le titre pour expliquer que L'ombre d'un mensonge est assez mystérieux, à l'image d'ailleurs de son personnage masculin, toujours un peu "en marge" des autres. Tout s'éclaire petit à petit, sous la lumière ténue de cette terre sauvage et qui paraît le plus souvent bien éloignée du reste du monde connu - d'où, bien sûr, le choix de ce site particulier pour le tournage. Ce film est un véritable voyage et j'ai aimé le faire dans un fauteuil. J'avais une petite larme à l'oeil au moment d'enfin revenir à ma vie quotidienne, émotion que le débat proposé par la directrice du cinéma n'aura pas éteinte aussitôt. Et tant mieux: c'était vraiment agréable !
L'ombre d'un mensonge
Film belge de Bouli Lanners (2022)
Je n'aime pas ce titre, mais, au fond, ce n'est qu'un minuscule détail. Attention: la bande-annonce, elle, en dit beaucoup trop, à mon avis. D'une subtilité rare, ce long-métrage mérite d'être vu sans a priori. Apparemment, le réalisateur se dit (et espère) qu'il est susceptible d'attirer une audience un peu plus large que ses opus antérieurs. Celui de 2016, Les premiers les derniers, est excellent ! À voir et revoir...
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Vous aimeriez lire un avis féminin ?
Bonne nouvelle: Pascale m'a devancé et propose le sien depuis... hier.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins: L'ombre d'un mensonge pourrait rester pour moi LE film important de ce premier trimestre. Sauf lors d'une scène dont je garderai le secret, il est en langue anglaise originale. C'est logique, en fait, puisqu'il se passe en Écosse. Et pas à Édimbourg ou Glasgow, non: à Lewis, une petite île reculée et fidèle à la plus radicale tradition presbytérienne. Revoyant sa façon de travailler, Bouli Lanners y a passé sept mois et, plutôt que le polar d'abord envisagé, y a tourné une belle histoire dont les personnages principaux sont Millie et Phil, une femme et un homme de 55-60 ans. Elle, c'est Michelle Fairley, comédienne expérimentée notamment vue dans le costume sombre de Lady Catelyn Stark, l'un des personnages féminins les plus charismatiques de la série télé Games of thrones. Lui, c'est Bouli Lanners himself, motivé (par sa directrice de casting) à jouer lui-même ce rôle qu'il pensait initialement confier à un autre. Quel beau duo, en vérité ! J'oserai même parler d'un "pas de deux". Quant au récit, il m'a paru d'une justesse admirable. Et très humain...
Le regard que l'acteur-cinéaste pose ici sur les vastes paysages écossais, dans les terres ou au bord de la mer, pourront vous rappeler qu'il est aussi peintre, passé un temps sur les bancs des Beaux-Arts. Ce grand taiseux ne se paye pas de mots et c'est donc avec sensibilité qu'il dessine cette danse d'un homme victime d'un accident vasculaire cérébral et de la femme généreuse qui accompagne sa convalescence. Je suppose que je n'ai pas besoin d'expliciter le titre pour expliquer que L'ombre d'un mensonge est assez mystérieux, à l'image d'ailleurs de son personnage masculin, toujours un peu "en marge" des autres. Tout s'éclaire petit à petit, sous la lumière ténue de cette terre sauvage et qui paraît le plus souvent bien éloignée du reste du monde connu - d'où, bien sûr, le choix de ce site particulier pour le tournage. Ce film est un véritable voyage et j'ai aimé le faire dans un fauteuil. J'avais une petite larme à l'oeil au moment d'enfin revenir à ma vie quotidienne, émotion que le débat proposé par la directrice du cinéma n'aura pas éteinte aussitôt. Et tant mieux: c'était vraiment agréable !
L'ombre d'un mensonge
Film belge de Bouli Lanners (2022)
Je n'aime pas ce titre, mais, au fond, ce n'est qu'un minuscule détail. Attention: la bande-annonce, elle, en dit beaucoup trop, à mon avis. D'une subtilité rare, ce long-métrage mérite d'être vu sans a priori. Apparemment, le réalisateur se dit (et espère) qu'il est susceptible d'attirer une audience un peu plus large que ses opus antérieurs. Celui de 2016, Les premiers les derniers, est excellent ! À voir et revoir...
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Bonne nouvelle: Pascale m'a devancé et propose le sien depuis... hier.
C'est vraiment très beau ce film et la seconde image que tu as choisie est quasiment hypnotisante.
RépondreSupprimerBouli est un réalisateur et un acteur hors du commun et quel beau couple avec Lady Stark.
Je cherchais plutôt une image de bord de mer pour le second visuel, mais celui-là est très beau aussi. De plus, vu que c'est presque au début du film, il a le mérite de ne pas "spoiler" grand-chose.
RépondreSupprimerJ'espère que ce film nous permettra d'en voir d'autres avec Michelle Fairley. Je lui trouve un charisme certain. Elle mérite qu'on la connaisse pour autre chose que son rôle dans "Games of thrones".