Meilleure photo, meilleurs décors, meilleurs costumes: s'il rate l'Oscar du meilleur film le 27 mars prochain, Guillermo del Toro se consolera peut-être avec une, deux ou même trois autres statuettes dorées. Nightmare Alley, son dernier opus, a certes de sérieux concurrents. N'empêche: devant ce film spectaculaire, je me suis vraiment régalé !
Dans une pièce assez mal éclairée, un homme fait de gros efforts pour tirer un paquet imposant jusqu'à un trou des lames du plancher. C'est quand il a achevé sa besogne qu'on comprend que ledit paquet renferme un cadavre. Le possible assassin reprend alors son souffle pour, ni une ni deux, craquer une allumette et mettre le feu au corps. Bientôt, toute la maison s'embrase: il la quitte sans se retourner. Quelques minutes plus tard, nous apprenons que ce personnage s'appelle Stanton Carlisle et nous le voyons rejoindre la petite équipe d'un cirque itinérant. Une fascinante entrée en matière pour un film d'une durée totale de deux heures et demie. Du cinéma "gourmand"...
J'ai été ravi d'y retrouver un nombre important d'actrices et d'acteurs de talent, à l'image du duo Rooney Mara - Bradley Cooper ci-dessus. La liste complète serait fastidieuse à reproduire, mais je vais citer quelques noms majeurs: Cate Blanchett, Willem Dafoe, Ron Perlman, Toni Colette, Richard Jenkins et Mary Steenburgen sont de la fête ! Après une très longue première partie pour présenter les personnages importants de ce drôle d'univers circassien, le scénario nous entraîne vers un autre horizon: celui du New York chic du début des années 40. Nightmare Alley ne perd alors rien de ses impressionnantes qualités plastiques, tout en endossant les oripeaux d'un film noir "classique"...
Je ne voudrais surtout pas vous gâcher le plaisir de la découverte ! C'est pourquoi je préfère ne pas donner trop de détails sur l'identité des différents protagonistes et les divers enjeux qui les rassemblent. Je vais simplement vous indiquer que le récit s'intéresse à la notion subjective (?) de vérité et, en écho, à tout ce qui relève de l'illusion. Guillermo del Toro nous ouvre les portes d'un monde où le mensonge règne en maître: qui se croit assez fort pour décider de son destin risque fort, à chaque instant, d'être trahi par plus mali(g)n(e) que lui. J'ai trouvé cette tortueuse histoire franchement jubilatoire pour cela ! Elle s'autorise quelques facilités, c'est vrai. Mais rien de scandaleux...
Je crois savoir que, derrière la caméra, le réalisateur (et scénariste) mexicain est souvent admiré et adulé pour les incroyables univers auxquels il donne vie. Notons-le: Nightmare Alley n'est pas son film le plus fantasmagorique, à l'exception peut-être d'une belle séquence de vrai-faux spiritisme nocturne - au final plutôt gore, à vrai dire. Conclusion: même s'il s'avère moins effrayant que d'autres, je dirais qu'il vaut mieux éviter de montrer ce film à une âme sensible, jeune ou moins jeune. Cette réserve émise, je me place sans hésitation dans le camp des défenseurs de ce cinéma léché, mais très efficace. Si tous les blockbusters étaient de cet acabit, j'en verrais davantage !
Nightmare Alley
Film américain de Guillermo del Toro (2021)
On n'est bien sûr pas obligé d'adhérer à ce genre de films, "costauds" et ultra-explicites. Le souhait de tout montrer fait que j'ai ressenti quelques petites longueurs, qu'un véritable classique hollywoodien n'aurait sans doute pas (tiens, au fait... je vous parle d'un remake !). Peu adepte du film noir en général, j'ai aimé que GDT y introduise une part de son imaginaire monstrueux. Et La forme de l'eau, déjà...
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Bon, mon avis n'est pas unanime...
Certaines critiques de la presse sont plutôt bonnes, d'autres mitigées. Qui sait ? Pascale et Princécranoir vous aideront peut-être à trancher.
Dans une pièce assez mal éclairée, un homme fait de gros efforts pour tirer un paquet imposant jusqu'à un trou des lames du plancher. C'est quand il a achevé sa besogne qu'on comprend que ledit paquet renferme un cadavre. Le possible assassin reprend alors son souffle pour, ni une ni deux, craquer une allumette et mettre le feu au corps. Bientôt, toute la maison s'embrase: il la quitte sans se retourner. Quelques minutes plus tard, nous apprenons que ce personnage s'appelle Stanton Carlisle et nous le voyons rejoindre la petite équipe d'un cirque itinérant. Une fascinante entrée en matière pour un film d'une durée totale de deux heures et demie. Du cinéma "gourmand"...
J'ai été ravi d'y retrouver un nombre important d'actrices et d'acteurs de talent, à l'image du duo Rooney Mara - Bradley Cooper ci-dessus. La liste complète serait fastidieuse à reproduire, mais je vais citer quelques noms majeurs: Cate Blanchett, Willem Dafoe, Ron Perlman, Toni Colette, Richard Jenkins et Mary Steenburgen sont de la fête ! Après une très longue première partie pour présenter les personnages importants de ce drôle d'univers circassien, le scénario nous entraîne vers un autre horizon: celui du New York chic du début des années 40. Nightmare Alley ne perd alors rien de ses impressionnantes qualités plastiques, tout en endossant les oripeaux d'un film noir "classique"...
Je ne voudrais surtout pas vous gâcher le plaisir de la découverte ! C'est pourquoi je préfère ne pas donner trop de détails sur l'identité des différents protagonistes et les divers enjeux qui les rassemblent. Je vais simplement vous indiquer que le récit s'intéresse à la notion subjective (?) de vérité et, en écho, à tout ce qui relève de l'illusion. Guillermo del Toro nous ouvre les portes d'un monde où le mensonge règne en maître: qui se croit assez fort pour décider de son destin risque fort, à chaque instant, d'être trahi par plus mali(g)n(e) que lui. J'ai trouvé cette tortueuse histoire franchement jubilatoire pour cela ! Elle s'autorise quelques facilités, c'est vrai. Mais rien de scandaleux...
Je crois savoir que, derrière la caméra, le réalisateur (et scénariste) mexicain est souvent admiré et adulé pour les incroyables univers auxquels il donne vie. Notons-le: Nightmare Alley n'est pas son film le plus fantasmagorique, à l'exception peut-être d'une belle séquence de vrai-faux spiritisme nocturne - au final plutôt gore, à vrai dire. Conclusion: même s'il s'avère moins effrayant que d'autres, je dirais qu'il vaut mieux éviter de montrer ce film à une âme sensible, jeune ou moins jeune. Cette réserve émise, je me place sans hésitation dans le camp des défenseurs de ce cinéma léché, mais très efficace. Si tous les blockbusters étaient de cet acabit, j'en verrais davantage !
Nightmare Alley
Film américain de Guillermo del Toro (2021)
On n'est bien sûr pas obligé d'adhérer à ce genre de films, "costauds" et ultra-explicites. Le souhait de tout montrer fait que j'ai ressenti quelques petites longueurs, qu'un véritable classique hollywoodien n'aurait sans doute pas (tiens, au fait... je vous parle d'un remake !). Peu adepte du film noir en général, j'ai aimé que GDT y introduise une part de son imaginaire monstrueux. Et La forme de l'eau, déjà...
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Bon, mon avis n'est pas unanime...
Certaines critiques de la presse sont plutôt bonnes, d'autres mitigées. Qui sait ? Pascale et Princécranoir vous aideront peut-être à trancher.
J'avais préféré la forme de l'eau mais le temps passant je reverrais ce film avec palisir.
RépondreSupprimerTu as parfaitement raison, je crois, de retenir avant tout le positif. Wait and see (again).
RépondreSupprimer"La forme de l'eau" était très bien aussi. Peut-être même meilleur, mais dans un genre un peu différent.