Ethan et Joel Coen n'ont certes pas inventé le personnage du crétin attachant: précurseur, un dénommé Marcel Pagnol en avait confié un au grand Fernandel pour créer Le Schpountz, une excellente comédie d'auteur tournée à Marseille, bien sûr, entre mars et septembre 1937. Deux ans avant la guerre, la France savait - et aimait - toujours rire !
Jeunes adultes orphelins, Casimir et son frère Irénée ont élu domicile chez l'oncle Baptiste, un épicier du genre roublard. Le premier garçon s'est adapté à la situation et s'avère aussi filou que son cher tonton lorsqu'il s'agit de vendre une marchandise de piètre qualité. Le second n'est pas un mauvais bougre, mais préfère attendre que sa destinée s'accomplisse enfin: il est convaincu d'avoir un don pour le métier d'acteur. De ce fait, quand le hasard le met en présence d'une équipe de tournage venue de Paris, il se démène pour rejoindre la troupe. Las! Malgré les apparences, le malheureux n'est pas pris au sérieux. Tant mieux: Le Schpountz offre un immense numéro de Fernandel. Joliment entouré (Orane Demazis, Fernand Charpin...), le comédien est d'une irrésistible drôlerie, mâtinée d'un soupçon de mélancolie. Même quand il en fait des tonnes, il est tout bonnement admirable. Irénée triomphera-t-il, au final ? Je laisserai la question sans réponse. Et j'ajouterai simplement que, dans ce film, Pagnol rend un hommage appuyé au génial Chaplin. C'est une autre bonne raison de le (re)voir !
Le Schpountz
Film français de Marcel Pagnol (1938)
Deux heures de joie pour une rigolade à rebondissements multiples ! Difficile d'espérer mieux de chacun des protagonistes: c'est du travail soigné de bout en bout - et qui, à mon sens, n'a pas pris une ride. Pour le duo Pagnol / Fernandel, La fille du puisatier, sorti deux ans plus tard, est un autre incontournable, un peu plus sombre cependant. Et, bien entendu, pour Pagnol "seul", il y a Marius, Fanny et César...
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Je ne suis pas le seul à en rire...
Té ! Je crois même que "L'oeil sur l'écran" est tout aussi enthousiaste.
Jeunes adultes orphelins, Casimir et son frère Irénée ont élu domicile chez l'oncle Baptiste, un épicier du genre roublard. Le premier garçon s'est adapté à la situation et s'avère aussi filou que son cher tonton lorsqu'il s'agit de vendre une marchandise de piètre qualité. Le second n'est pas un mauvais bougre, mais préfère attendre que sa destinée s'accomplisse enfin: il est convaincu d'avoir un don pour le métier d'acteur. De ce fait, quand le hasard le met en présence d'une équipe de tournage venue de Paris, il se démène pour rejoindre la troupe. Las! Malgré les apparences, le malheureux n'est pas pris au sérieux. Tant mieux: Le Schpountz offre un immense numéro de Fernandel. Joliment entouré (Orane Demazis, Fernand Charpin...), le comédien est d'une irrésistible drôlerie, mâtinée d'un soupçon de mélancolie. Même quand il en fait des tonnes, il est tout bonnement admirable. Irénée triomphera-t-il, au final ? Je laisserai la question sans réponse. Et j'ajouterai simplement que, dans ce film, Pagnol rend un hommage appuyé au génial Chaplin. C'est une autre bonne raison de le (re)voir !
Le Schpountz
Film français de Marcel Pagnol (1938)
Deux heures de joie pour une rigolade à rebondissements multiples ! Difficile d'espérer mieux de chacun des protagonistes: c'est du travail soigné de bout en bout - et qui, à mon sens, n'a pas pris une ride. Pour le duo Pagnol / Fernandel, La fille du puisatier, sorti deux ans plus tard, est un autre incontournable, un peu plus sombre cependant. Et, bien entendu, pour Pagnol "seul", il y a Marius, Fanny et César...
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Je ne suis pas le seul à en rire...
Té ! Je crois même que "L'oeil sur l'écran" est tout aussi enthousiaste.
Tout condamné à mort...
RépondreSupprimerRien que pour cette scène j'aimerais le revoir encore mais le film est tout entier formidable.
Je l'adore.
Et j'aime beaucoup le personnage d'Orane Demazis.
Je suis FAN de Marcel Pagnol, mais j'ai déjà dû te le dire.
Concernant cette période cinématographique de la grande carriére de Fernandel , j'ai un faible pour sa prestation dans "Nais" ou Toine le bossu m'a souvent arraché des larmes et pas que de rire...
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimer... aura la tête tranchée ! Moi, je préfère la scène du début et les anchois des tropiques ! Mais tu as raison d'affirmer que c'est tout le film qui est formidable !
Pagnol était un grand et je ne m'en lasse guère. Il a trouvé en Fernandel un interprète de premier choix.
@CC Rider:
RépondreSupprimerJ'aimerais voir ce "Naïs"... et "Regain", aussi (et entre autres). On n'en pas fini...
Fernandel est extraordinaire dans tous les registres. Il m'avait beaucoup ému dans "La fille du puisatier".