C'est un fait: j'aime bien Alexandre Astier. Son bagou intarissable irrite parfois, mais, entre autres talents, sa maîtrise quasi-parfaite de la langue argotique française me le rend vraiment sympathique. Autant dire que, depuis la fin de la série télé, j'attendais Kaamelott avec impatience sur grand écran ! Et je suis donc (vite) allé le voir...
Je n'ai pas vu l'ensemble des épisodes initiaux, mais je sais toutefois que l'aventure nouvelle s'inscrit comme une suite des aventures faussement épiques du roi Arthur et de ses hardis compagnons. Précision (et spoiler !) pour les profanes: au terme de cette version revisitée des mythes bretons, le bon monarque a abandonné le trône pour cause de lassitude extrême à exercer le pouvoir. Un Lancelot félon et tyrannique s'en est donc emparé, prêt à tuer son ex-suzerain si d'aventure il réapparaissait dix ans après s'être bel et bien éclipsé. Kaamelott sera le récit d'un retour imprévu, mais aussi un outil d'observation du passé fort lointain d'Arthur, quand il n'était encore qu'un adolescent dans un encore-plus-lointain camp militaire romain. C'est le défaut du film: si la série vous est étrangère, vous risquez d'être un peu largués et de ne rire du coup qu'avec modération. J'ajoute que, de toute façon, ce n'est pas censé être seulement drôle !
Je n'ai pas vu l'ensemble des épisodes initiaux, mais je sais toutefois que l'aventure nouvelle s'inscrit comme une suite des aventures faussement épiques du roi Arthur et de ses hardis compagnons. Précision (et spoiler !) pour les profanes: au terme de cette version revisitée des mythes bretons, le bon monarque a abandonné le trône pour cause de lassitude extrême à exercer le pouvoir. Un Lancelot félon et tyrannique s'en est donc emparé, prêt à tuer son ex-suzerain si d'aventure il réapparaissait dix ans après s'être bel et bien éclipsé. Kaamelott sera le récit d'un retour imprévu, mais aussi un outil d'observation du passé fort lointain d'Arthur, quand il n'était encore qu'un adolescent dans un encore-plus-lointain camp militaire romain. C'est le défaut du film: si la série vous est étrangère, vous risquez d'être un peu largués et de ne rire du coup qu'avec modération. J'ajoute que, de toute façon, ce n'est pas censé être seulement drôle !
Kaamelott joue sur plusieurs tableaux, à l'image de son créateur. Artiste touche-à-tout et partageur, Alexandre Astier réinvite sa bande presque complète dans cet opus cinématographique, espéré pour cela. Ce qui ne signifie pas qu'il signe ici un film incontournable: je trouve que le bougre est meilleur dans le format court - NB: les épisodes télé des débuts ne duraient que quelques minutes - ou même sur scène. Quand il s'étire, son art est moins percutant et le long-métrage proposé prend dès lors plutôt des allures de défilé de têtes "connues" que de digne représentant du septième art. Cela dit, j'ai bien aimé. J'étais en terrain connu. Il m'a plu de retrouver cette lecture distancée de la geste arthurienne, matière littéraire si instable qu'elle supporte sans grand dommage quelques variations d'intrigue et de vocabulaire. Autre point: une trilogie étant annoncée, ma foi, j'attends la suite ! Et oui, sans écarter l'idée de renouer avec tout ce qui a déjà été dit...
Kaamelott - Premier volet
Film français d'Alexandre Astier (2021)
J'espérais mettre (au moins) quatre étoiles, mais bon... je chipote quelque peu sur l'air du "Tout cela était malgré tout assez prévisible". En bref: le film délivre ce que j'attendais, mais n'a pas su m'étonner. Cela étant, j'irai sûrement voir la suite, prévue on-ne-sait-pas-quand. Avant cela, je vous renvoie à ce qu'Alexandre Astier a fait de mieux au cinéma selon moi: Astérix - Le secret de la potion magique. Oui !
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Il y a, bien sûr, d'autres chroniqueurs dans la salle...
Vous pouvez donc connaître aussi les avis de Pascale et Princécranoir.
L'adaptation au cinéma d'une série télé étant dans la majorité des cas catastrophique, je ne citerai que « chapeau melon et bottes de cuir », « Les mystères de l'ouest » ou « Belphegor » , mais la liste est longue, et les déceptions nombreuses .... voila donc un exemple qui ne confirme pas la règle..Il est vrai que l'ami Astier maîtrise complètement son sujet. Malgré quelques raccourcis narratifs et la volonté de réunir la quasi totalité des nombreux personnages de la série, quitte à les réduire au niveau de caméos, le plaisir est au rendez-vous. Attendons la suite qui devrait préciser ou pas vers quel genre la saga s'oriente ...
RépondreSupprimerC'est vrai que je suis déjà curieux, moi aussi, de l'avancée et/ou de la conclusion.
RépondreSupprimerAprès, désolé d'insister: je n'ai pas trouvé ce "premier volet" tout à fait convaincant.
Chipotage... oui, sans doute, mais bon !
Il n'y a tellement rien qui me tente cette semaine, j'ai envie de le revoir.
RépondreSupprimerJe suis d'accord, la partie ado est totalement ratée et moche. Et le fiston n'est pas un acteur de rêve...
Je ne suis pas d'accord sur "le bougre" (étrange appellation) qui serait meilleur sur le format court. Je trouve son long de haute tenue.
Et l'évolution de Guenièvre m'a impressionnée.
Je pense que ce film n'est absolument pas fait pour ceux qui ne connaissent pas la série.
Tiens, on se croise !
RépondreSupprimerD'accord avec toi au sujet de Guenièvre. Et le fiston Astier assez tartignole.
"Bougre" m'est venu comme ça et ce n'est sans doute pas le bon terme, en effet.
C'est vraiment dommage de n'inscrire ce film que comme une suite à la série.
Moi, si j'étais profane, je serais content de pouvoir comprendre quelque chose !
Hello Martin,
RépondreSupprimeril faut reconnaître que le Sieur Astier maîtrise rudement bien la mise en scène et que ses dialogues sont souvent savoureux. Pour autant, j'ai regretté quelques passages à vide dans ce long métrage, ainsi que des moments qui auraient mérité d'être raccourcis (voire revus, à l'image de l'étrange "sport gallois" auquel se livrent Arthur et ses compagnons). Malgré un certain déséquilibre, c'est cependant l'affection que j'ai pour cette drôle de table ronde qui l'a emporté.
Clin d'œil du destin : j'avais revu la veille "Excalibur". Deux salles, deux ambiances, comme on dit ;-)
Bon week-end !
Laurent ! Quel plaisir de te lire !
RépondreSupprimerJe dois avouer que je préfère Astier dialoguiste à Astier metteur en scène, mais tu as raison: il faut garder quelque affection pour cette troupe... en attendant la suite de ses aventures !
Pour sûr, "Excalibur", c'est une toute autre ambiance, mais j'aime beaucoup ce film aussi !
Bon week-end également, l'ami, et au plaisir de te voir repasser ici périodiquement.