lundi 8 février 2021

La terre retrouvée

Un taxi s'arrête à proximité d'une ferme de la Drôme. Un homme seul descend et s'adresse à un petit garçon: "Il est là, ton grand-père ?". Douze ans après en être parti, Thomas revient chez ses parents. L'enfant est en fait son neveu. Son frère est mort, sa mère à l'hôpital. Il ne reste sinon qu'un vieux père fâché et une belle-soeur inconnue...

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est un premier film court: une heure quinze minutes environ. On peut dire qu'il aborde plusieurs thèmes: les difficultés du monde rural, la relation de chacun(e) à sa famille, la solitude et le deuil. Beaucoup de choses, donc, et peut-être trop - cela reste discutable. Personnellement, de prime abord, j'ai été surpris que cette histoire nous soit exposée sous la lumière crue du soleil de l'été en Provence. Mais au fond, les sujets retenus sont universels et la sobriété du jeu des acteurs ne prête le flanc à aucune autre critique trop véhémente. J'ai dès lors pris plaisir à redécouvrir Niels Schneider, qui, dans le rôle principal, offre une prestation solide et crédible. Ce que j'attendais...
 
Cela dit, c'est d'abord Adèle Exarchopoulos qui m'a attiré vers le film. Elle y est aussi belle que d'habitude, un peu décalée de son registre habituel, mais de fait plutôt touchante. Le reste de la distribution convainc pleinement, avec notamment Patrick d'Assumçao, mutique comme l'exige son personnage, et Hélène Vincent pour une scène rapide, mais mémorable. Et je n'oublie pas de saluer le petit garçon évoqué au début: Roman Coustère-Hachez, six ans, est très juste. Bref, même si le propos est parfois convenu, je n'ai eu à déplorer aucune faute de goût dans ce récit simple et dépourvu d'esbroufe. J'ajouterai qu'il y a quelques "trous" dans le scénario, mais ils laissent au spectateur la possibilité de les combler lui-même et ne nuisent pas à la bonne compréhension de ce qui est raconté. J'aime cet équilibre !

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Film français de Jessica Palud (2020)

Je ne suis pas convaincu qu'il faille voir ce film comme le drame contemporain annoncé par certains médias spécialisés. Il me semble plus judicieux de s'intéresser aux personnages plutôt qu'aux situations complexes qu'ils traversent. Établir un lien avec Le démantèlement n'est pas la plus absurde des idées à suivre. Je conseille aux curieux de (re)voir aussi Petit paysan afin d'aller un peu plus loin sur la route.

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Bien sûr, d'autres points de vue se défendent...

Vous verrez par exemple que celui de Pascale est un rien plus nuancé.

2 commentaires:

  1. J'ai envie de dire, donc je le dis : qui trop embrasse mal étreint.
    Trop de sujets en 1 h 15, donc survolés et on ne sait plus trop où va le film.
    Moi c'est Niels, cet incroyable acteur (je ne sais plus si tu as vu Sympathie pour le diable, si non, c'est à voir ABSOLUMENT) qui m'a attirée.
    Adèle semble enfin se diriger vers des rôles un peu moins attendus. Ce film amorce un très modeste virage mais au moins son nez ne coule plus dans sa bouche...

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  2. Plus long, le film aurait fini par être pesant, peut-être. Je le trouve bien tel quel.

    Adèle progresse, oui, et est encore bien jeune pour avoir la vie devant elle. Je la suis d'assez près. Elle n'avait pas le nez qui coule dans d'autres films intéressants comme "Qui vive" ou "Les anarchistes. C'est aussi pour elle que j'attends "Mandibules" de pied ferme.

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