lundi 14 décembre 2020

Retour chez Marcel

Il y a, c'est vrai, quelque chose d'incongru à reparler de Marcel Pagnol une semaine avant l'arrivée de l'hiver. J'assume: c'est tout récemment que j'ai pu revoir Le château de ma mère, l'épisode 2 des Secrets d'enfance, adaptés au cinéma en 1990 (et édités chez De Fallois). L'auteur provençal, lui, avait rejoint les étoiles seize années plus tôt !

À sa sortie en salles, le film avait attiré 4,2 millions de spectateurs dans les salles françaises (et 1,6 million à l'étranger !). Ce bon chiffre lui vaut la quatrième place du box-office national de son millésime. Sur le fond, les connaisseurs seront en terrain connu et même balisé. J'indique aux autres que le récit revient sur les pérégrinations vacancières du jeune Marcel, ayant alors atteint l'âge de douze ans. Belle occasion de retrouver les collines des Bouches-du-Rhône, théâtre lumineux d'une enfance heureuse auprès de parents aimants et d'amis fidèles. Je préfère laisser planer le mystère sur le domaine maternel évoqué dans le titre: l'histoire est bien trop belle pour être divulguée !

Vous vous demanderez peut-être quelle est la part du pur imaginaire dans cette chronique à la première personne. J'ai trouvé une citation pagnolesque assez éclairante sur ce sujet précis: "J'ai eu l'impression de raconter les choses telles qu'elles se sont passées". Et un bémol dans la foulée: "Pourtant, elles ne se sont sûrement pas passées ainsi, puisque vous pouvez lire en deux heures le récit de deux ans. En tout cas, ce qui est rigoureusement exact, ce sont les détails. Peut-être que l'ensemble ne l'est pas tout à fait". Cette observation malicieuse peut également s'appliquer au film, à mon humble avis. Autobiographique, Le château de ma mère aura pu être romancé pour son transfert à l'écran. Le long-métrage a pris quelques libertés et emprunte ainsi - au moins - une anecdote aux oeuvres suivantes issues directement de la plume légère de l'académicien né à Marseille. Franchement, je ne crierai pas au scandale: l'esprit, lui, respecté. Dans le sens le plus noble acception du terme, je parle d'un cinéma populaire enthousiasmant ! Et avec juste ce qu'il faut de mélancolie...

Le château de ma mère
Film français d'Yves Robert (1990)

Suite logique, cet épisode 2 affiche donc lui aussi de belles qualités. J'avais parlé du premier opus, La gloire de mon père, en octobre l'année dernière, et je crois que les deux volets peuvent se voir indépendamment, sans trop de dommage. Les découvrir en diptyque reste bien entendu une bonne idée aussi. Même si neuf semaines avaient séparé leurs sorties ciné, les mercredis 29 août et 31 octobre.

4 commentaires:

  1. J'adore cette trilogie littéraire (même si le temps des amours, pas porté à l'écran, est évitable). Et ce film est un délice.
    L'explication du titre à la toute fin est une scène sublime et bouleversante. Imaginons que c'est la vérité vraie, tellement belle et émouvante.

    P.S : j'ai du mal à suivre ton rythme de publication. Écrire ne me manque pas malgré tout ce que je vois.
    Je suis plongée actuellement avec passion dans le Royaume des 7 couronnes.

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  2. Quadralogie, si je puis me permettre: il y a aussi "Le temps des secrets".
    Je vais peut-être m'acheter les livres début janvier pour retrouver un peu de soleil.

    PS: mon rythme de publication est soutenu, mais ma pause approche.
    Encore quelques jours.

    C'est quoi, ton bouquin ? Raconte un peu.

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  3. Effectivement, les deux derniers sont moins bons.
    Tu pourras dévorer la Gloire de mon père et le Château de ma mère. Aussi charmants que les films.

    Il ne s'agit pas d'un bouquin mais de la série Game of Thrones. Je suis tellement addicte que j'en ai les yeux explosés.

    Mon livre actuel est Le Secret du mari, véritable page turner...

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  4. J'ai dû lire ça (au moins en partie) quand j'étais au collège. Au moment des films.
    Une autre de mes envies serait de voir davantage de films inspirés ou réalisés par Pagnol.

    Ok pour la confusion livres / séries. J'ai vu tout "Games of thrones", déjà.

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