Tarzan est un personnage mythique, apparu d'abord entre les pages d'un roman de l'écrivain américain Edgar Rice Burroughs en 1912. C'est en 1918 qu'il arrive au cinéma, joué par un certain Elmo Lincoln. Aujourd'hui, je rejoins Johnny Weissmuller, le tout premier interprète des épisodes parlants, pour présenter un film sorti... le 16 juin 1939 !
Dans Tarzan trouve un fils, l'ancien champion olympique de natation reprend le pagne (et le langage "petit nègre" !) du prince de la jungle pour la quatrième fois - il y en aura douze, au total. Sa vie change radicalement quand sa guenon adoptive, Cheetah, découvre un bébé dans la carcasse d'un avion échoué au beau milieu de la végétation luxuriante. Cet enfant tombé du ciel, Jane, la compagne de Tarzan, insiste pour l'adopter. Un flash-forward plus loin, une demi-douzaine d'années ont passé et le petit d'homme est devenu un garçon énergique, copie quasi-conforme de son vrai-faux père sauvage. Constat d'autant moins rassurant pour sa môman que des hommes blancs et - prétendument - civilisés se sont lancés à sa recherche. Nous spectateurs savons que tous ne lui veulent pas que du bien. L'occasion de dire que le scénario peut sembler assez naïf à l'heure actuelle, mais qu'il ne transforme pas les peuples primitifs en idiots...
Arte, qui diffusait le film en fin d'année dernière, indiquait toutefois qu'il était porteur (je cite) "de représentations culturelles datées". Une Afrique réinventée en pacotille: Tarzan est bien sûr un homme blanc, Jane une femme blanche (à la coiffure et aux maquillages impeccables) et leur pseudo-enfant un garçon blanc. Quant aux Noirs visibles à l'écran, ils sont soit à la solde de drôles d'explorateurs venus d'Angleterre, soit des antagonistes belliqueux, plus féroces encore que les bêtes ! Tarzan trouve un fils n'échappe donc pas aux clichés raciaux et spécistes de son temps. On peut le déplorer ou se rassurer en se disant qu'aujourd'hui, le cinéma a tout de même un peu évolué. Pour ma part, j'ai préféré prendre le long-métrage au premier degré. Résolument vintage, il reste un divertissement tout à fait honnête dès lors qu'il est replacé dans son cadre historique - recontextualisé comme certains le disent de nos jours à propos d'autres productions nettement plus sulfureuses ou ambigües. Ce plaisir presque enfantin pris devant ces images, je l'assume et le déclare donc "non coupable".
Tarzan trouve un fils
Film américain de Richard Thorpe (1939)
L'influence de l'auteur originel sur le film ? Il a fait modifier la fin pathétique initialement prévue au scénario au profit d'une conclusion positive (et peut-être un tantinet tirée par les cheveux, à vrai dire). Bref... moi, ça ne m'a pas dérangé et le long-métrage m'a plu autant que le premier: Tarzan, l'homme singe (1932). Le cinéma d'aventure des années 30, c'est aussi... La piste des géants et Capitaine Blood !
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Arte, qui diffusait le film en fin d'année dernière, indiquait toutefois qu'il était porteur (je cite) "de représentations culturelles datées". Une Afrique réinventée en pacotille: Tarzan est bien sûr un homme blanc, Jane une femme blanche (à la coiffure et aux maquillages impeccables) et leur pseudo-enfant un garçon blanc. Quant aux Noirs visibles à l'écran, ils sont soit à la solde de drôles d'explorateurs venus d'Angleterre, soit des antagonistes belliqueux, plus féroces encore que les bêtes ! Tarzan trouve un fils n'échappe donc pas aux clichés raciaux et spécistes de son temps. On peut le déplorer ou se rassurer en se disant qu'aujourd'hui, le cinéma a tout de même un peu évolué. Pour ma part, j'ai préféré prendre le long-métrage au premier degré. Résolument vintage, il reste un divertissement tout à fait honnête dès lors qu'il est replacé dans son cadre historique - recontextualisé comme certains le disent de nos jours à propos d'autres productions nettement plus sulfureuses ou ambigües. Ce plaisir presque enfantin pris devant ces images, je l'assume et le déclare donc "non coupable".
Tarzan trouve un fils
Film américain de Richard Thorpe (1939)
L'influence de l'auteur originel sur le film ? Il a fait modifier la fin pathétique initialement prévue au scénario au profit d'une conclusion positive (et peut-être un tantinet tirée par les cheveux, à vrai dire). Bref... moi, ça ne m'a pas dérangé et le long-métrage m'a plu autant que le premier: Tarzan, l'homme singe (1932). Le cinéma d'aventure des années 30, c'est aussi... La piste des géants et Capitaine Blood !
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Ah une Madeleine d'enfance.
RépondreSupprimerJe ne pense pas avoir vu les 12 mais celui-ci oui.
Je n'aimais pas celui où il débarquait à New-York. J'avais hâte qu'il retrouve son pagne.
Maureen c'est bien la mère de Mia Farrow ?
Question sans intérêt, ça vient juste de me traverser l'esprit.
Je ne suis pas sûr de voir les dix autres, mais qui sait ?
RépondreSupprimerTu as tout à fait raison pour Maureen. J'avais mentionné l'anecdote dans ma chronique du premier Tarzan / Johnny. Ce n'est d'ailleurs pas si anecdotique que ça, puisqu'à un âge plus avancé, elle a joué... dans un Woody Allen !
Je pense avoir vu toute la série avec Johnny Weissmuller plus quelques autres avec Lex Barker, Gordon Scott , jock Mahoney , et autre Ron Ely .
RépondreSupprimerEt oui Tarzan, comme Zorro faisaient partie des héros qui enflammaient notre imagination et nos cours de récréations. Sans oublier Robin des Bois , dont la version de 38 avec Errol Flynn reste pour moi le mètre étalon du film d'aventures des années 30.
Je ne sais pas si je verrai d'autres Zorro, mais le Robin des Bois d'Errol Flynn est aussi pour moi une référence. Je le vois bien comme le film idéal pour le réveillon !
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