Un
fabuleux butin est également au centre de mon film d'aujourd'hui. C'est
en effet une somme rondelette qu'Alberto Nardi, un industriel milanais,
souhaite emprunter à une banque pour financer sa société de
construction d'ascenseurs (et enfin pouvoir payer ses ouvriers).
L'ennui, c'est qu'il lui faudra obtenir une caution de sa riche
épouse...
Oui... avec son titre des plus explicites, Le veuf (Il vedovo en VO) semble annoncer la couleur. Pourtant, grâce à par un Alberto Sordi toujours remarquable, cette comédie italienne est bien plus subtile que vous ne pourriez le supposer. Une aubaine: mes congés estivaux m'ont permis de faire un petit passage dans la ville où j'habitais jusqu'à l'automne dernier. J'ai pu profiter d'une séance en plein air organisée par l'association de cinéphiles dont j'étais alors un membre passionné. Et quel meilleur choix qu'un tel film pour clore une saison tronquée par ce damné coronavirus ? C'était d'ailleurs la première fois que je m'arrêtais sur une oeuvre de Dino Risi: une belle opportunité...
Comme je l'avais prévu, ce film est un mélange de pure bouffonnerie et de chronique sociale décapante. L'Italie des années 1950 / 1960 s'avère un cadre idéal pour ce genre de spectacle: alors en plein essor économique, elle voit apparaître de nouveaux chefs d'entreprise ambitieux, que les artistes de cinéma ont tôt fait de caricaturer gentiment en arrivistes de premier ordre. Le veuf et ses personnages typés prêtent à rire, bien sûr, mais le ton est volontiers grinçant. Souvent plus habiles que les hommes, les femmes jouent ici un rôle important: je m'en voudrais de ne pas citer la belle Leonora Ruffo pour sa prestation de ravissante idiote, mais il faut bien reconnaître que c'est Franca Valeri (décédée le 9 août dernier, à juste cent ans) qui tire le mieux son épingle du jeu dans mon long-métrage du jour. Quelque six décennies plus tard, c'est à la fois moderne et savoureux. Le cinéma transalpin ancien cache décidément de nombreuses perles !
Oui... avec son titre des plus explicites, Le veuf (Il vedovo en VO) semble annoncer la couleur. Pourtant, grâce à par un Alberto Sordi toujours remarquable, cette comédie italienne est bien plus subtile que vous ne pourriez le supposer. Une aubaine: mes congés estivaux m'ont permis de faire un petit passage dans la ville où j'habitais jusqu'à l'automne dernier. J'ai pu profiter d'une séance en plein air organisée par l'association de cinéphiles dont j'étais alors un membre passionné. Et quel meilleur choix qu'un tel film pour clore une saison tronquée par ce damné coronavirus ? C'était d'ailleurs la première fois que je m'arrêtais sur une oeuvre de Dino Risi: une belle opportunité...
Comme je l'avais prévu, ce film est un mélange de pure bouffonnerie et de chronique sociale décapante. L'Italie des années 1950 / 1960 s'avère un cadre idéal pour ce genre de spectacle: alors en plein essor économique, elle voit apparaître de nouveaux chefs d'entreprise ambitieux, que les artistes de cinéma ont tôt fait de caricaturer gentiment en arrivistes de premier ordre. Le veuf et ses personnages typés prêtent à rire, bien sûr, mais le ton est volontiers grinçant. Souvent plus habiles que les hommes, les femmes jouent ici un rôle important: je m'en voudrais de ne pas citer la belle Leonora Ruffo pour sa prestation de ravissante idiote, mais il faut bien reconnaître que c'est Franca Valeri (décédée le 9 août dernier, à juste cent ans) qui tire le mieux son épingle du jeu dans mon long-métrage du jour. Quelque six décennies plus tard, c'est à la fois moderne et savoureux. Le cinéma transalpin ancien cache décidément de nombreuses perles !
Un
pur plaisir estival, mais que je crois admissible en toutes saisons.
J'insiste: rien que pour Alberto Sardi, il mérite franchement d'être vu.
Si vous en avez envie, vous pourrez retrouver cet acteur exceptionnel
dans d'autres films: Il boom (1963) ou L'argent de la vieille (1972). Rayon comédies italiennes, je conseille aussi Larmes de joie (1960). Cette liste est loin d'être exhaustive: vos suggestions m'intéressent...
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Vous avez envie d'en savoir plus ?
Pas de problème: vous retrouverez le film chez Strum, Eeguab et Lui.
Premier arrêt sur un film de Risi ??!! je vous souhaite que ce ne soit pas le dernier. Il vous reste à découvrir de nombreux classiques mais au delà de « Parfum de femme » qui fut un très gros sucés en France dans les années 70, il faut avoir vu : « les monstres » "La marche sur Rome" et son film culte « Le fanfaron » avec un Vittorio Gassman au sommet de son art …..
RépondreSupprimerEh oui, je suis en retard dans ma découverte du cinéma de Dino Risi !
RépondreSupprimerAssurément, je reste à l'affût d'une prochaine occasion de voir l'un de ses films.
Alberto Sordi ! J'adore cet acteur. Et comme dit cc rider, il faut que tu poursuives ta découverte de Risi. Moi, c'est plutôt Une Vie difficile que je te conseillerais maintenant : c'est pour moi le chef-d'oeuvre de Risi, avec un Alberto Sordi (encore lui) génial. Je l'ai chroniqué sur mon blog.
RépondreSupprimerSordi, Risi, que de bons moments de cinéma, ensemble ou avec d'autres. Merci Martin. CC rider (à qui je répète que j'adore son pseudo)et Strum ont bien raison. A bientôt et merci.
RépondreSupprimer@Strum:
RépondreSupprimerJe n'ai pas planifié de retrouvailles avec Dino Risi, mais encore une fois, si l'occase se présente... merci de tes bons tuyaux ! Alberto Sordi m'apparaît déjà comme une valeur sûre.
@Eeguab:
RépondreSupprimerPas d'quoi, l'ami ! Cinéma italien oblige, je te sais en terrain familier.
Il est clair qu'en la matière, j'ai quand même un sacré gros retard sur toi...