Il faut être honnête: Yorgos Lanthimos semble plutôt avoir les faveurs de la critique professionnelle. Le cinéaste grec est aussi bien apprécié par ses pairs: The lobster lui a ainsi valu le Prix du jury à Cannes. C'est un ami de passage qui a voulu que nous regardions ce film étrange et parfois malsain. Disons-le: je n'ai que très peu accroché...
David sort d'une relation conjugale qui aura duré onze ans et un mois. Il est accueilli dans un hôtel exclusivement réservé aux célibataires. La société exige d'eux qu'ils reforment un couple dans les 45 jours maximum, faute de quoi ils seront alors transformés en un animal ! Dans cette hypothèse, David a donc choisi une possible réincarnation en homard. Soit ! Pour être honnête, le lancement de cette histoire m'a assez intrigué pour que je trouve tout cela (presque) intéressant. Tout est dans le "presque": The lobster m'a fait l'effet d'un soufflé vite retombé. Son petit univers tourne à vide: on y punit sévèrement celles et ceux qui préfèrent la masturbation à l'amour. Et voilà voilà...
Un temps, j'ai espéré que la seconde partie fasse décoller l'affaire. David fuit dans la forêt et y rencontre une autre communauté humaine où, à l'inverse, c'est la relation amoureuse qui est suspecte. Je vous passe les détails, mais je dois admettre que The lobster dispose d'un beau casting: Colin Farrell, Ariane Labed, Rachel Weisz, Léa Seydoux, John C. Reilly, Ben Whishaw et Olivia Colman en têtes d'affiche... faire encore mieux n'a rien de vraiment évident, de fait. Mon propos n'est pas de les dénigrer, mais je veux insister pour dire que, malgré leur présence, le film m'a ennuyé... et souvent déplu. J'avais déjà parlé d'un cinéma de "petit malin" et je me vois contraint à réitérer ce jugement aujourd'hui, face à ma totale incompréhension de l'intérêt que cette dystopie (soignée sur la forme) pourrait avoir. Maintenant, je reste à l'écoute de tout argument favorable, hein ? Oui, les films les plus improbables permettent parfois un riche débat !
The lobster
Film britannico-grec de Yorgos Lanthimos (2015)
Un mérite: celui d'un scénario relativement original, par comparaison avec le tout venant de la production cinématographique occidentale. Désolé: pour ma part, je n'arrive vraiment pas à crier au génie. Canine (du même cinéaste) était un objet singulier, mais marquant. Peut-être parce qu'il était grec à 100%, à l'inverse de La favorite. Résumons: ces films pour festivals auraient tendance à me dépasser !
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Je tiens donc à laisser s'exprimer d'autres opinions...
Pascale, Dasola, Laurent et Lui n'ont pas attendu pour livrer leur avis.
David sort d'une relation conjugale qui aura duré onze ans et un mois. Il est accueilli dans un hôtel exclusivement réservé aux célibataires. La société exige d'eux qu'ils reforment un couple dans les 45 jours maximum, faute de quoi ils seront alors transformés en un animal ! Dans cette hypothèse, David a donc choisi une possible réincarnation en homard. Soit ! Pour être honnête, le lancement de cette histoire m'a assez intrigué pour que je trouve tout cela (presque) intéressant. Tout est dans le "presque": The lobster m'a fait l'effet d'un soufflé vite retombé. Son petit univers tourne à vide: on y punit sévèrement celles et ceux qui préfèrent la masturbation à l'amour. Et voilà voilà...
Un temps, j'ai espéré que la seconde partie fasse décoller l'affaire. David fuit dans la forêt et y rencontre une autre communauté humaine où, à l'inverse, c'est la relation amoureuse qui est suspecte. Je vous passe les détails, mais je dois admettre que The lobster dispose d'un beau casting: Colin Farrell, Ariane Labed, Rachel Weisz, Léa Seydoux, John C. Reilly, Ben Whishaw et Olivia Colman en têtes d'affiche... faire encore mieux n'a rien de vraiment évident, de fait. Mon propos n'est pas de les dénigrer, mais je veux insister pour dire que, malgré leur présence, le film m'a ennuyé... et souvent déplu. J'avais déjà parlé d'un cinéma de "petit malin" et je me vois contraint à réitérer ce jugement aujourd'hui, face à ma totale incompréhension de l'intérêt que cette dystopie (soignée sur la forme) pourrait avoir. Maintenant, je reste à l'écoute de tout argument favorable, hein ? Oui, les films les plus improbables permettent parfois un riche débat !
The lobster
Film britannico-grec de Yorgos Lanthimos (2015)
Un mérite: celui d'un scénario relativement original, par comparaison avec le tout venant de la production cinématographique occidentale. Désolé: pour ma part, je n'arrive vraiment pas à crier au génie. Canine (du même cinéaste) était un objet singulier, mais marquant. Peut-être parce qu'il était grec à 100%, à l'inverse de La favorite. Résumons: ces films pour festivals auraient tendance à me dépasser !
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Je tiens donc à laisser s'exprimer d'autres opinions...
Pascale, Dasola, Laurent et Lui n'ont pas attendu pour livrer leur avis.
Une étoile ??? Alors qu'il t'arrive de voir de VRAIS navet.
RépondreSupprimerCe film ne doit pas supporter le petit écran mais il est une critique ou une observation, très pessimiste de l'humanité.
J'avais aimé, ri, été dérangée.
Tu as le droit d'aimer, de rire et d'être dérangée.
RépondreSupprimerMoi, j'ai vu un point de départ original et donc intéressant, quelques bons moments, mais sur la durée, une chronique misanthrope et prétentieuse (et pas seulement pessimiste). Le tout joué par quelques-uns des meilleurs acteurs du moment et pas les moins bankables.
La vraie question qui me vient à la fin du film, c'est: oui, et alors ?
Merci pour le droit à aimer rire etc...
RépondreSupprimerEt alors ? Je me pose régulièrement la quedtion à la fin d'un film.
Moi aussi, je me dis régulièrement la question "Et alors ?" à la fin d'un film. Et j'aime ça quand le scénario me laisse une porte ouverte pour imaginer la suite...
RépondreSupprimerLà, j'ai eu l'impression que tout était dit de manière explicite (et parfois vulgaire). Et mon "Et alors ?", c'était pour me demander ce que le réalisateur voulait dire par là. Et comme j'ai trouvé très outré ce regard sur l'humanité, ça m'a en fait déplu.
Je n'avais pas aimé La Favorite, où les personnages étaient regardés comme des poissons dans un bocal. J'ai l'impression que dans les autres films de ce cinéaste, c'est encore pire, et ta réaction me le confirme. Parfois, certains cinéastes à la "rébellion" (entendre misanthropie) dans l'air du temps ont la "carte" dans certain festivals.
RépondreSupprimerC'est exactement l'effet que me fait Lanthimos dont, pourtant, j'avais bien aimé "Canine". Film peu aimable pourtant.
RépondreSupprimerAprès avoir vu "La favorite" et "The lobster", je n'ai pas très envie d'aller plus loin avec lui. Disons qu'à tout le moins, je laisserai passer un moment avant de lui donner une nouvelle chance. Peut-être. Ou pas.