Allez... mon intention de voir The green hornet ne date pas d'hier. Je n'en ai jamais fait une absolue priorité, mais le film est resté placé parmi mes possibles pendant un bon bout de temps ! L'avoir vu m'autorise désormais à en parler: ce sera sans grand enthousiasme. J'attendais - un peu - mieux de cette production américaine lambda...
Ce n'est qu'au moment du générique final (!) que je me suis souvenu que c'est un Français, j'ai nommé Michel Gondry, qui l'avait réalisée. Que dire ? Connu pour sa forte personnalité artistique, le cinéaste s'efface ici devant ce que j'imagine être un "cahier des charges". Précisons donc que The green hornet est en fait l'adaptation cinéma d'une série des années 60, avec notamment Bruce Lee comme acteur principal, elle-même reprise d'une série radiophonique antérieure. L'histoire a pour héros l'héritier d'un magnat de la presse: Britt Reid déçoit son père, car il est particulièrement oisif, passe sa vie entière à faire la fête et à coucher avec les filles ! Quand le paternel décède finalement, ce brave garçon vire l'ensemble du personnel de maison et se trouve contrarié par un mauvais café. Il réembauche l'ex-homme à tout faire de son géniteur et découvre alors les joujoux techniques inventés par ce fameux Kato, ce qui le décide à en faire son associé dans... la lutte contre le crime organisé. Je vous épargne les détails. L'humour "décalé" ne saurait faire oublier un scénario très plan-plan...
Christoph Waltz, que Quentin Tarantino avait ressorti du placard, reste un méchant bien terne, à l'image du duo Seth Rogen / Jay Chou. Cameron Diaz, elle, tient lieu de faire-valoir sexy et c'est tout ! L'idée du film repose sur le principe que l'on peut contrer efficacement l'activité d'une mafia si on se décide à marcher sur ses plates-bandes. Encore une fois, je préfère pas en dire davantage: The green hornet m'a surtout fait l'effet d'un truc tapageur et sans grande inspiration. Cela dit, si vous êtes amateurs du genre, il pourrait vous satisfaire sur la forme: les scènes d'action sont correctes, même si la dernière s'éternise et manque parfois d'une certaine lisibilité chorégraphique. Pas sûr qu'il y avait eu beaucoup mieux à faire avec le matériau originel: il a presque fallu une vingtaine d'années avant que ce projet de film se concrétise. À l'arrivée, un succès mitigé: les seuls chiffres du box-office US n'auraient ainsi pas suffi à rembourser le budget. Avec 734.464 spectateurs, Michel Gondry, lui, s'était offert son record dans les salles françaises. OK, il l'a très légèrement amélioré depuis...
The green hornet
Film américain de Michel Gondry (2011)
Un aveu: au rayon des super-héros, j'ai longtemps confondu ce Frelon vert avec le Bouffon de la même couleur (ennemi de Spider-Man). Maintenant que j'ai les neurones en ordre, je confirme ma déception relative à l'égard du film, sans doute trop potache pour être honnête. Au rayon coolitude, Les gardiens de la galaxie sont bien au-dessus ! Je préfère de loin Chronicle ou, mieux encore, Les indestructibles...
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Envie d'une lecture complémentaire ?
Je vous propose donc d'aller faire un tour chez Pascale et/ou chez Lui.
Ce n'est qu'au moment du générique final (!) que je me suis souvenu que c'est un Français, j'ai nommé Michel Gondry, qui l'avait réalisée. Que dire ? Connu pour sa forte personnalité artistique, le cinéaste s'efface ici devant ce que j'imagine être un "cahier des charges". Précisons donc que The green hornet est en fait l'adaptation cinéma d'une série des années 60, avec notamment Bruce Lee comme acteur principal, elle-même reprise d'une série radiophonique antérieure. L'histoire a pour héros l'héritier d'un magnat de la presse: Britt Reid déçoit son père, car il est particulièrement oisif, passe sa vie entière à faire la fête et à coucher avec les filles ! Quand le paternel décède finalement, ce brave garçon vire l'ensemble du personnel de maison et se trouve contrarié par un mauvais café. Il réembauche l'ex-homme à tout faire de son géniteur et découvre alors les joujoux techniques inventés par ce fameux Kato, ce qui le décide à en faire son associé dans... la lutte contre le crime organisé. Je vous épargne les détails. L'humour "décalé" ne saurait faire oublier un scénario très plan-plan...
Christoph Waltz, que Quentin Tarantino avait ressorti du placard, reste un méchant bien terne, à l'image du duo Seth Rogen / Jay Chou. Cameron Diaz, elle, tient lieu de faire-valoir sexy et c'est tout ! L'idée du film repose sur le principe que l'on peut contrer efficacement l'activité d'une mafia si on se décide à marcher sur ses plates-bandes. Encore une fois, je préfère pas en dire davantage: The green hornet m'a surtout fait l'effet d'un truc tapageur et sans grande inspiration. Cela dit, si vous êtes amateurs du genre, il pourrait vous satisfaire sur la forme: les scènes d'action sont correctes, même si la dernière s'éternise et manque parfois d'une certaine lisibilité chorégraphique. Pas sûr qu'il y avait eu beaucoup mieux à faire avec le matériau originel: il a presque fallu une vingtaine d'années avant que ce projet de film se concrétise. À l'arrivée, un succès mitigé: les seuls chiffres du box-office US n'auraient ainsi pas suffi à rembourser le budget. Avec 734.464 spectateurs, Michel Gondry, lui, s'était offert son record dans les salles françaises. OK, il l'a très légèrement amélioré depuis...
The green hornet
Film américain de Michel Gondry (2011)
Un aveu: au rayon des super-héros, j'ai longtemps confondu ce Frelon vert avec le Bouffon de la même couleur (ennemi de Spider-Man). Maintenant que j'ai les neurones en ordre, je confirme ma déception relative à l'égard du film, sans doute trop potache pour être honnête. Au rayon coolitude, Les gardiens de la galaxie sont bien au-dessus ! Je préfère de loin Chronicle ou, mieux encore, Les indestructibles...
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Je vous propose donc d'aller faire un tour chez Pascale et/ou chez Lui.
Quelle générosité tes 3 étoiles !
RépondreSupprimerL'acteur catastrophique Seth Rodgen nest sans doute pas pour rien dans ce ratage. Je disais à l'époque que pour jouer le rôle d'un crétin il ne faut pas avoir l'air d'un crétin... Et en plus il joue très mal.
La vedette du film c'est Kato, très Chou :-)
Le top de l'adaption de serie télé totalement ratée, juste devant "chapeau melon et bottes de cuir" et "Des agents trés spéciaux"...N'est pas "De palma" qui veut avec ses "incorruptibles" ...
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerOuais... peut-être qu'avec le recul, je ne mettrais que deux étoiles aujourd'hui.
Seth Rodgen n'y est pas pour rien, bien sûr, puisqu'il est acteur et co-scénariste !
Je comprends ton coup de coeur pour Chou, mais... ça ne me sauve pas le film !
@CC Rider:
RépondreSupprimerJe partais un peu à l'aveuglette, n'ayant vu aucune épisode de la série télé éponyme.
Vous me donnez envie de revoir "Les incorruptibles", mais je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur De Palma...
Une étoile, ça se retire ou ça s'ajoute, ça m'arrive régulièrement avec l'effet kiss cool en mieux ou moins bien.
RépondreSupprimerAh Seth Rodgen a donc bien sa responsabilité. Parfois je me demande sur quoi se fait une carrière...
J'ai revu Les incorruptibles recemment. C'est un excellent film avec des scènes incroyables comme celle de la gare évidemment, époustouflante ou celle dans les montagnes.
Et puis Kevin et Andy, TRÈS choux.
Les étoiles: je n'aime pas trop y toucher après coup. Je préfère rester sur mes notations spontanées. Il est possible que je surnote un peu les réalisateurs que j'aime bien.
RépondreSupprimerSeth Rodgen ? Je n'ai pas spécialement envie de voir d'autres de ses films, du coup. Son visage m'était vaguement familier et je pensais tenir là l'un de ses meilleurs projets. On peut dire que ce pressentiment était trompeur. Difficile de faire personnage plus basique. Même le côté geek qui m'est sympathique d'habitude m'a plutôt saoulé aussi.
"Les incorruptibles", c'est un autre sujet. Pas très envie de le revoir pour l'instant. Malgré Kevin. Malgré Andy. Et malgré Robert... et Sean !!!