Pour beaucoup de Français amateurs de cinéma, le souvenir de 1988 est indissociable des dauphins. C'est cependant un tout autre animal qui avait fini numéro 1 du box-office français cette année-là: L'ours ! 9.136.266 entrées contre 9.074.317 pour Le grand bleu: cela a tenu à peu de choses. À moi de vous expliquer que ce n'est pas immérité...
Sur le plan statistique toujours, L'ours a toujours le plus gros score d'un film diffusé à la télé française, avec 16,4 millions de spectateurs lors de sa première programmation sur TF1, un soir de février 1992. Derrière la froideur des chiffres, une belle histoire et un long-métrage impressionnant. D'abord adapté d'un livre, le récit joue résolument sur nos cordes sensibles en prenant pour héros un ourson dont la mère vient de mourir. Désormais livré à lui-même, le jeune plantigrade rencontre un autre "adulte" et, insistant, parvient à se faire adopter. La principale menace qui pèse sur le duo est identifiée: les hommes ! La caméra, quant à elle, se focalise principalement sur les animaux...
Trois acteurs (dont Tchéky Karyo) incarnent le groupe des chasseurs. Les dialogues importent peu et sont réduits au strict minimum. Difficile de ne pas le remarquer: c'est bel et bien la nature sauvage qui est le sujet du film... et, très logiquement, elle est présentée dans toute sa magnificence. De ce fait, même si les bêtes à l'écran ont été dressées, le long-métrage a des vertus écolo avant l'heure ! Deux César - de la réalisation et du montage - en ont encore ajouté au triomphe public de ce qui peut presque s'apparenter à une fable. Pour la petite anecdote, bien que censé se passer dans les montagnes de Colombie britannique, L'ours a été tourné sur plusieurs sites européens, en Italie, en Allemagne et en Autriche. Forcé de s'adapter aux aléas climatiques, le tournage aura duré, en tout, 109 jours. L'idée était véritablement d'adopter le point de vue des animaux. D'après moi, le succès de cette démarche n'est pas usurpé: les efforts consentis nous permettent d'admirer une oeuvre cinématographique d'une puissance émotionnelle avérée, même plus de trente ans après !
L'ours
Film français de Jean-Jacques Annaud (1988)
La décennie 80 est véritablement triomphale pour notre compatriote cinéaste: il signe ici une oeuvre animalière mémorable, d'une beauté rarement égalée. On est proche d'un film récent: Le dernier loup. Car JJA est demeuré fidèle à ses idées ! Il lui aura fallu attendre quatre années pleines avant que les ours soient prêts, un long délai qu'il a très habilement exploité... pour nous offrir Le nom de la rose !
Sur le plan statistique toujours, L'ours a toujours le plus gros score d'un film diffusé à la télé française, avec 16,4 millions de spectateurs lors de sa première programmation sur TF1, un soir de février 1992. Derrière la froideur des chiffres, une belle histoire et un long-métrage impressionnant. D'abord adapté d'un livre, le récit joue résolument sur nos cordes sensibles en prenant pour héros un ourson dont la mère vient de mourir. Désormais livré à lui-même, le jeune plantigrade rencontre un autre "adulte" et, insistant, parvient à se faire adopter. La principale menace qui pèse sur le duo est identifiée: les hommes ! La caméra, quant à elle, se focalise principalement sur les animaux...
Trois acteurs (dont Tchéky Karyo) incarnent le groupe des chasseurs. Les dialogues importent peu et sont réduits au strict minimum. Difficile de ne pas le remarquer: c'est bel et bien la nature sauvage qui est le sujet du film... et, très logiquement, elle est présentée dans toute sa magnificence. De ce fait, même si les bêtes à l'écran ont été dressées, le long-métrage a des vertus écolo avant l'heure ! Deux César - de la réalisation et du montage - en ont encore ajouté au triomphe public de ce qui peut presque s'apparenter à une fable. Pour la petite anecdote, bien que censé se passer dans les montagnes de Colombie britannique, L'ours a été tourné sur plusieurs sites européens, en Italie, en Allemagne et en Autriche. Forcé de s'adapter aux aléas climatiques, le tournage aura duré, en tout, 109 jours. L'idée était véritablement d'adopter le point de vue des animaux. D'après moi, le succès de cette démarche n'est pas usurpé: les efforts consentis nous permettent d'admirer une oeuvre cinématographique d'une puissance émotionnelle avérée, même plus de trente ans après !
L'ours
Film français de Jean-Jacques Annaud (1988)
La décennie 80 est véritablement triomphale pour notre compatriote cinéaste: il signe ici une oeuvre animalière mémorable, d'une beauté rarement égalée. On est proche d'un film récent: Le dernier loup. Car JJA est demeuré fidèle à ses idées ! Il lui aura fallu attendre quatre années pleines avant que les ours soient prêts, un long délai qu'il a très habilement exploité... pour nous offrir Le nom de la rose !
Je me souviens bien du triomphe de L'ours. Et de celui du Nom de la Rose, que j'ai vu quatre fois en un mois à sa sortie. Depuis JJ.Annaud a semble-t-il perdu la faveur du public et (ou) des producteurs.
RépondreSupprimerMoi, je me rappelle vaguement à quel point il avait créé l'événement. Trois décennies plus tard, ça reste un très beau film. L'un des meilleurs de Jean-Jacques Annaud, à coup sûr.
RépondreSupprimerIl est arrivé à ce réalisateur de se fourvoyer dans des projets bancals, indignes de son talent. Voilà pourquoi j'ai pour l'instant préféré me concentrer sur les films qu'il a réalisés dans les années 80. Tu peux être presque sûr que, tôt ou tard, j'écrirai une chronique sur "Le nom de la rose".
Jaimerais revoir ce beau film. Je nai pas oublié l'ourson adorable et la scène mythique où Tcheky Karyo baisse la tête.
RépondreSupprimerToute proportion gardée je trouve que depuis longtemps JJ. Annaud se perd comme Malick dans un prêchi prêcha fatigant.
J'avais adoré ce film à sa sortie, au point d'y entraîner mes parents dans une salle obscure (tu éveilles ici un joli souvenir familial, Martin, merci). L'ambition de J-J Annaud forçait le respect, dans ses grands films de l'époque (entre "La Guerre du Feu", "Le nom de la rose" et cet "Ours", il y a de quoi).
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerOui, il mérite amplement d'être vubet revu. Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. C'est beau ! Et la scène dont tu parles est superbe... et décisive. Jean-Jacques Annaud a un peu perdu son modjo, mais je ne lui en ferai pas reproche compte tenu des merveilles qu'il nous a offertes par le passé.
@Laurent:
RépondreSupprimerRavi de te rappeler d'aussi bons souvenirs ! Je crois que c'est un film que l'on peut voir en famille, encore aujourd'hui. Idem pour les deux autres que tu cites en exemple. Le meilleur des années 80 !